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Le navire militaire "Saviz" saboté, Ansarallah est-il paralysé?

Le site d'Aramco frappé.(Archives)

The National Interes, début d’avril, s’inquiétait de l’arsenal balistique vétuste et suranné des États-Unis qui compte en son sein des engins datés des années « 60 » comme ces Minuteman III transcontinenaux qui « seront totalement rouillés d’ici 10 ans ». Peter Hossi, l’auteur, qui dénonce dans les termes les plus vifs les partisans des « procédés de mise à jour balistique », presse le Pentagone de faire un coup éclair, de jeter à la poubelle les Minuteman III et de mettre en œuvre le plus rapidement possible le Ground Based Strategic Deterrent, également connu par son acronyme GBSD qui renvoie au missile balistique intercontinental américain à ogive nucléaire lancé depuis le sol et qui doit remplacer les 450 Minuteman 3 à compter de 2027.

Le même jour, cette même revue connu pour son intérêt extrême envers la plus petite innovation militaire liée à l’axe de la Résistance plaide, dans un autre article pour que le F-35 Adir israélien, soit doté, là encore le plus rapidement possible, de bombe à neutron ou ce qui revient au même, de bombe nucléaire tactique. Pris tel quel, ces deux articles ont l’air russophobe surtout que le tout récent teste de missile hypersonique US tiré à partir d’un B52 a été un fiasco historique, prouvant que la technologie balistique US, n’en est qu’à ses balbutiements, une fois comparé  à Avangard russe.

Mais à lire de plus près ce genre de chroniques, de plus en plus visibles, il y a une autre crainte qui dépasse largement la rhétorique « guerre froidiste » en vogue, crainte que suscite la puissance balistique croissante de la Résistance qui elle sait parfaitement comment faire " de vieilles armes" de redoutable terminateur et saper de la sorte l'image de dits meilleurs armements du monde : le 12 avril, alors même que la presse atlantiste s’égosillait à prouver par A plus B qu’Israël, de par sa responsabilité dans le deuxième sabotage terroriste visant en huit mois Natanz, est la partie qui devrait d’une manière ou d’une autre intégrer les pourparlers de ranimation du PGAC à Vienne, la Résistance yéménite a signé l’une des plus grandes défaites militaires de l’axe US/Israël/régimes arabes, par une nouvelle prouesse balistique.

Pour la troisième fois depuis le début de mars, date de l’annonce des opérations « Dissuasion », une nuée géante composée de 15 drones de type Samad-3 et Qassef K2 d’une portée respective de 1600 et 100 kilomètres, combinée à 2 missiles balistiques de type Badr a pris pour cible Djeddah à l’ouest, Jubail à l’est, Khamis Mushail et Jizan au sud du royaume.

L’opération d’envergure qui a duré 12 heures, a été la troisième en l’espace d’à peine 4 semaines, à mobiliser autant de missiles de croisière et balistique et à percer, sous les yeux ahuris du Pentagone la totalité des systèmes radars et de DCA antimissile Patriot et Cie réparti dans le golfe Persique et en mer Rouge : le début mars déjà  24 engins ont ciblé déjà  Ras Tanura, Dammam, Dhahran et Khabir, puis à la mi-mars la côte Est, ouest (Yanbu) et le sud a été attaqué par une nuée de 22 drone-missile, et enfin le coup à 17 d’hier, là encore créant un triangle de feu entre la côte orientale, occidentale et méridionale de l’Arabie. Ceci signifie au clair que l’arsenal balistique « houthi », est inépuisable et qu’il s’alimenterait même de l’intérieur.

Mais il y a plus : cette troisième opération d’envergure est intervenue à peine 4 jours après que le navire militaire du CGRI Saviz, alias « Centre de commandement du CGRI en mer Rouge, Navire par où toutes les cibles d’Ansarallah en territoires saoudiens serait localisée, identifiée, et les données transmises »,  a été attaqué au large de Djibouti, dabs le cadre d’un raid auquel ont pris part non seulement Israël et Arabie saoudite, par unités commando et renseignement interposées, mais encore l’USS Eisenhower qui passait, à 300 mètres de Saviz, au moment de l’attaque.

La nuée de 17 missiles et engin yéménite a prouvé donc que ce n’est pas le Saviz, à l’origine de 6 ans de fiasco militaire US/OTAN/Israël au Yémen mais bel et bien les forces armées yéménites elles-mêmes, même si le Saviz n’a jamais nié y avoir porté sa contribution, ce qui fait que sa riposte au coup US/Israël/Arabie en sera bien plus cuisante, bien plus douloureuse.

Mais ce n’est pas tout : sur la côte orientale saoudienne, 10 des 17 drones et missiles yéménites ont ciblé  al Jubail, le site industriel et un des plus importants complexes de ce genre dans le monde avec ses sociétés de pétrochimie, ses unités de production des engrais, son complexe de sidérurgie, son port industriel, son port commercial et évidemment ses colons anglo-saxonnes qui travaillent dans pas moins de 13 sociétés différentes. Et ce n’était pas qu’Aramco et son oléoduc transitant de l’est à l’ouest vers le Liban, la Syrie et l’Irak qui y est passé.

Al Jubail abrite aussi une base navale de la marine royale saoudienne où sont déployés des unités marines US en rapport avec la Ve flotte mais aussi une base aérienne de la Royal Saudi Air Force, en connexion avec l’aéroport international de Bahreïn.

Le porte-parole des forces yéménites, le général Saree a évoqué des « objectifs militaires sensibles » à al-Jubail sans dire si oui ou non  les 10 drones Samad-3 ont visé des cargos, pétroliers ou destroyers qui y accostent ou s’ils se sont abattus plutôt comme à Jizan sur des hangars des avions, mais cela revient au même : L’arsenal balistique US est largement dépassé par les capacités de drones et de missile de la Résistance, au point de pousser le Pentagone à tout faire pour l’arrêter sous le prétexte des efforts visant à empêcher la "nucléarisation" de l’Iran.  mais comme le reconnait The National Interest en termes à peine voilé « cette capacité balistique ennemie » seules « des armes nucléaires à neutron dit arme nucléaire tactique » pourrait la contrer… Mais en est-il réellement sûr ?  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV