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Natanz à nouveau saboté ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Photo prise dans l'usine d'enrichissement d'uranium de Natanz. ©Sipa

Un incident est survenu dimanche matin dans l’usine d’enrichissement d’uranium de Natanz, a annoncé le porte-parole de l’Organisation iranienne de l’Énergie atomique (OIEA). 

Behrouz Kamalvandi a déclaré qu’il y avait eu un accident dans une partie du réseau électrique de l’installation d’enrichissement de Chahid-Ahmadi-Rochan, le complexe nucléaire de Natanz, tout en ajoutant qu’aucune victime ni pollution n’était à déplorer.
« Les causes de l’accident font l’objet d’une enquête et de plus amples informations seront communiquées ultérieurement », a-t-il réaffirmé. 

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L’accident s’est produit à peine quelques heures après que le président iranien Hassan Rohani a inauguré à distance la nouvelle usine d’assemblage de centrifugeuses de Natanz en même temps qu’il donnait l’ordre de mettre en service ou de tester trois nouvelles cascades de centrifugeuses.
D’autre part, l’accident a visé l’installation de Natanz qui comprend les réacteurs nucléaires iraniens les plus importants et il est survenu en pleine démarche diplomatique visant à pousser Washington à revenir au respect de l’accord nucléaire, signé en 2015, et à lever les sanctions contre Téhéran. 

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La CNN se réfère à des médias israéliens pour rapporter que ce problème d’alimentation électrique « aurait été dû à une cyberattaque israélienne ». Pour le moment, rien ne permet d’étayer ces allégations. 


Nouvel acte de sabotage israélien pour saboter le mécanisme fraîchement déclenché à Vienne ou un scénario US/Israël ? En tout état de cause le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, est arrivé dimanche 11 avril à Tel-Aviv pour discuter du dossier du nucléaire iranien, première visite d’un haut responsable de l’administration de Joe Biden dans les territoires occupés par Israël. 

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Lloyd Austin a été accueilli par son homologue israélien Benny Gantz au ministère israélien des Affaires militaires à Tel-Aviv, peu de temps après avoir atterri. 
Lors d’une conférence de presse conjointe avec Benny Gantz, le chef du Pentagone a réitéré l’engagement des États-Unis pour assurer la sécurité d’Israël.

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« Israël est un partenaire stratégique des États-Unis et ce partenariat est très important pour le rétablissement de la stabilité dans la région. Nous parlons de la sécurité à long terme d’Israël et c’est pourquoi nous soutenons la normalisation de relations entre Tel-Aviv et les pays arabes musulmans ». 


De son côté, le ministre israélien des Affaires militaires a déclaré avoir réitéré à son homologue américain la volonté d’Israël d’avoir une coopération proche avec l’administration Biden pour protéger la sécurité d’Israël et des États-Unis. 
Gantz a ajouté que tout accord avec l’Iran « devrait s’inscrire dans le cadre des intérêts de Washington qui allaient dans le même sens que les intérêts d’Israël ». 
« Pour Israël, les États-Unis sont un parfait partenaire dans tous les dossiers, dont celui de l’Iran. Nous sommes engagés à avoir une coopération proche avec les États-Unis pour garantir la sécurité de la région ». 

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Quelques minutes après l’incident de Natanz, une source concordante proche des négociations en cours à Vienne a déclaré à Press TV que l’annulation des sanctions liées à l’accord nucléaire ne seraient pas suffisante. 
Une source proche des discussions de Vienne a déclaré qu’une éventuelle annulation par les États-Unis des sanctions simplement liées à l’accord de 2015 avec l’Iran ne suffisait pas et que toutes les sanctions, y compris celles réétiquetées sous l’administration de l’ancien président Donald Trump, devraient également être levées. 
« Il ne suffit pas de lever uniquement les sanctions liées au JCPOA (Plan global d'action conjoint, PGAC). Les sanctions de Trump imposées sous d’autres étiquettes doivent également être annulées », a déclaré dimanche 11 avril la source à Press TV, faisant référence à l’accord nucléaire officiellement connu sous le nom de Plan global d’action conjoint.

En outre, les sanctions anti-iraniennes imposées par l’administration de l’ancien président Barack Obama en vertu de la soi-disant loi sur les sanctions contre l’Iran (ISA) et le programme de visa devront aussi être supprimées », a ajouté la source.
« En plus des sanctions de l’ère Trump, les États-Unis doivent également lever les sanctions de l’ère Obama qui sont en violation du JCPOA. »
Vendredi 9 avril, des envoyés de l’Iran et du groupe de pays P4 + 1 - Grande-Bretagne, France, Russie et Chine plus l’Allemagne - ont inauguré quatre jours de pourparlers dans la capitale autrichienne.
La République islamique d’Iran réitère qu’elle doit vérifier toute mesure prise par les États-Unis pour réparer ses erreurs passées.
La source a expliqué à Press TV que le temps minimum requis pour vérifier l’allégement des sanctions est de trois à six mois et que l’Iran n’acceptera pas une levée temporaire des sanctions.
La source a souligné la nécessité d’une levée « définitive » des mesures coercitives, affirmant que l’envoyé américain reviendrait à Washington les mains vides du prochain cycle de négociations de Vienne prévu mercredi prochain, si l’Amérique refusait d’accepter les conditions de l’Iran.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV