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Saviz attaqué: la riposte iranienne aura lieu où et comment ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le sous-marin iranien Ghadir en phase de plongée.(Archives)

Le général Austin à Tel-Aviv, Yossi Cohen à Washington, et Benny Gantz qui, dès le 9 avril, lors d’une cérémonie marquant le 10ème anniversaire du Dôme de fer, cette première couche de la DCA israélienne hackée superbement le 11 mars dans le ciel d’Ashkelon par la Résistance, crie garde et demande à l’armée sioniste de tenir prête ! Décidément au seuil de la riposte « iranienne » contre Israël que certains journaux sionistes affirment, sans doute sur base de spéculation,  « être de nature balistique » et « dirigée droit contre le territoire israélien », c’est le tohu-bohu biblique au sein de l’entité ! Interrogée par Al-Monitor, le chroniquer militaire sioniste Ben Caspit se plaignait du désordre le plus total qui règne au sein du secteur militaire où «  le ministre Gantz ne parle que rarement à Netanyahu, lequel traîné devant les tribunaux, dirige un gouvernement fantomatique qui ne convoque plus ses cabinets sécuritaires et qui décide au pif des dossiers les plus dangereux qui soient …

Et dire qu’on est au seuil d’une grande guerre navale contre l’Iran à qui on a eu la très mauvaise idée de chercher noise en pleine mer Rouge, non pas en attaquant un pétrolier ou un cargo quelconque, dans l’objectif de couper le flux pétrolier vers la Syrie mais Saviz, ce navire militaire que d’aucuns qualifie de centre de commandement du CGRI en mer Rouge ! Croyez-vous que les Iraniens laisseraient passer une si belle occasion de déplacer la bataille directe sur le champ militaire depuis tant qu’ils veulent en découdre avec Israël ? Le ridicule dans toute cette histoire est que deux pétroliers iraniens avec à leur bord plus d’un million de baril de pétrole à destination de la Syrie viennent d’accoster ce 9 avril à Baniyas et qu’Israël a l’air parfaitement cocufié, puisqu’à l’origine, sa mission consistait à bloquer la route maritime énergétique Iran-Syrie ! »

Et le Sioniste d’ajouter : « Et puis que comprendre de ces fuites dans les journaux américains de l’implication israélienne dans les attaques contre les bâtiments iraniens ?! surtout ces tabloïds signés presse US qui détaillent la mission de nos commandos marins en mer Rouge, l’arme avec quoi ils ont ciblé le navire militaire iranien « Saviz » ?

De deux choses une : soit les Américains font fuiter ces infos classifiées, de façon à en faire directement endosser à Israël la responsabilité de cette attaque et à le pousser à faire le sale boulot, soit ces fuites sont d’origine inter-israélienne. Et bien dans l’un comme l’autre cas, Israël est mal parti. Dans toute bataille navale à venir face à l’Iran, Israël est la partie qui en pâtira le plus. Pourquoi ? Et bien tout bonnement parce que le CGRI est passé maître en guérilla navale et que cette guérilla, avec des épisodes fameux qu’on lui connait ces deux dernières années, comme l’abordage par un commando du CGRI du pétrolier britannique « Steno Impero » en 2019 dans le golfe Persique ou encore cette intrusion spectaculaire de 11 vedettes rapides iraniennes en plein exercice du porte avion USS Puller et sa flotte appuyée par des hélicoptères Apache, sans qu’aucun de ses bâtiments ne s’en aperçoive, on aura diablement du mal à y faire face.  »

Et d’ajouter : « La presse américaine a eu la mauvaise idée ces derniers jours de divulguer le nom de la 13ème flotte de la marine d’Israël, la présentant comme étant à l’origine des opérations de sabotage des navires iraniens à destination de la Syrie. Cette presse a même dévoilé l’arme utilisée à savoir des mines arrimées à leur cible, allant jusqu’à évoquer, comble d’impudence, son recours à «l’arme nucléaire tactique » tout en affirmant « qu’Israël en aurait aussi utilisé contre le port de Beyrouth, dans la double explosion du 4 août ».  Et bien ces divulgations n’auraient aucun autre résultat qu’attiser la riposte à venir.

Et Caspit ne croit pas si bien dire. Evidemment le golfe Persique est un terrain de combat privilégié puisque l'Iran a depuis longtemps planifié une guerre navale dans le golfe Persique et face à un ennemi de taille qu’est l’US Navy, guerre où elle tirerait parti de sa grande flotte de bateaux d'attaque rapides équipés de missiles anti-navires et ce, pour lancer des attaques de type hit-and-run. N’empêche qu’ une riposte navale contre Israël pourrait aller au-delà comme ce fut le cas pour Lori, ayant été visé à plus de 1400 kilomètres des côtes iraniennes en océan indien. Al-Monitor se met à imaginer un fond marin méditerranéen ou mer rougiens « infesté des sous-marins furtifs iraniens » puisqu’l’Iran a des alliés de taille à travers la Syrie et Ansarallah.

« À l'appui de la stratégie asymétrique navale iranienne viennent d’ailleurs des dizaines de sous-marins de classe Ghadir, qui pesant 120 tonnes, peuvent fouiller à onze nœuds (treize milles à l'heure) et transporter chacun deux torpilles de 533 millimètres. Cet engin pourrait être des torpilles comme « Hoot », supercavitatrice pouvant atteindre des vitesses de plus de deux cents miles par heure, environ quatre fois plus vite qu'une torpille moderne typique.

Et puis les eaux de la région sont très favorables aux opérations de mini-sous-marins iraniens, les interférences des bas-fonds rocheux et des vagues bruyantes réduisant les portées de détection du sonar et donnant au mini sous-marin de nombreuses opportunités de se cacher et d'attendre la cible israélienne en embuscade. Lori, le porte-conteneurs israélien a été d’ailleurs ciblé le 17 mars suivant le même modus operandi en océan Indien, alors qu’il faisait route entre la Tanzanie et l'Inde. »  Et Al-monitor de poursuivre : « Mais il y a un autre sous-marin iranien redoutable, le Fateh doté de quatre tubes lance-torpilles avec un accès à six à huit recharges. Le Fateh peut opérer jusqu'à deux cents mètres sous la surface avec une vitesse maximale en immersion entre quatorze et vingt-trois nœuds. Rien ne dit toutefois que la riposte navale iranienne, son lieu et sa mode soient prévisibles puisqu’on sait que l’Iran a souvent l’habitude à prendre de court. »

Al-Monitor a raison. Si Israël ainsi que le prétend la presse US a usé d’arme tactique contre le bâtiment iranien, sa riposte pourrait aussi être de nature nucléaire. Et comment ? En mai 2020, les médias iraniens ont annoncé la mise au service prochaine du premier sous-marin à propulsion nucléaire iranien. Le Ghadir convient à merveille aux eaux du golfe Persique et de la mer d’Oman. Le « Bessat » iranien, va bien plus loin : c’est un sous-marin qui devrait  transférer plus de 3 000 tonnes donc davantage d’armes avec une portée d’opération plus longue. Mais ce n’est pas tout.

Quant à ses capacités d’interception et de destruction, l’entité sioniste et son allié US auront fort à faire. Selon le commandant de la Marine de l’armée iranienne, Bessat sera équipé des silos destinés au lancement vertical de missile. Il pourra aussi tirer des engins antinavires, anti-sous-marins et surtout les missiles visant les cibles sur le sol. Puisqu’il s’agit  des missiles de croisière et que l’Iran en a de très belle d’une portée de 700, de 1350 et de 2000 kilomètres et ceci aux côtés des missiles Nour et Qader de 120 et 200 kilomètres de portée. Surtout que Bessat a six tubes lance-torpille et pourra opérer à 300 mètres de profondeur avec une vitesse de 12 nœud en surface et de 20 nœud en sub surface… Le régime israélien dit avoir attaqué Saviz pour empêcher les nuées de missiles et de drones d’Ansarallah de s’abattre sur Eilat. Depuis l’attaque anti-Saviz, les frappes « houthis » se sont intensifiés. Et à quoi s’ajoute l’apparition d’un autre facteur dans les eaux côtières de l’entité sioniste, le facteur sous-marin iranien.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV