Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukry, a déclaré mercredi 7 avril que son pays déploierait tous ses moyens pour résoudre la crise actuelle du Liban en facilitant les contacts parmi les différents partis politiques libanais.
Après une rencontre avec le président libanais Michel Aoun à Beyrouth, Sameh Choukry a déclaré aux journalistes que les problèmes persistaient au Liban et que les efforts étaient concentrés sur la possibilité de la formation d’un gouvernement composé de technocrates pour répondre plus rapidement aux revendications économiques des citoyens.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères qui est arrivé ce mercredi à Beyrouth a rencontré également le président du Parlement Nabih Berry, le Premier ministre Saad Hariri, ainsi que d’autres personnalités politiques et religieuses.
La visite du haut diplomate égyptien au Liban intervient sur fond d’un éloignement du Caire de ses alliés traditionnels.
En effet, un haut responsable émirati vient de révéler lors d’une interview accordée au journal israélien Haaretz que les Émirats arabes unis et israël partageaient des informations sur les cyber-opérations du mouvement de la Résistance libanaise, le Hezbollah.
Dans cette interview, Mohammed Hamad al-Koweïti, chef de l’organisation émiratie de la sécurité cybernétique, a déclaré que son pays avait augmenté le niveau de sa coopération avec Israël en matière des cyber-attaques suite à la normalisation des relations des Émirats arabes unis avec le régime de Tel-Aviv.
« Il y a un excellent partage d’informations entre nous, comme lors de la dernière cyber-attaque du Hezbollah », a déclaré le responsable koweïtien.
En effet, il a fait référence à une attaque qui a eu lieu au début de l'année 2021 et qui a été révélée par la cyber-entreprise israélienne Clearski. Cette opération a été attribuée à un groupe de hackers libanais, considéré comme affilié au Hezbollah. Selon des autorités israéliennes et émiraties, près de 250 systèmes informatiques auraient été attaqués par ce groupe aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Égypte, en Jordanie, au Liban, en Palestine occupée et en Cisjordanie.
