Le transfert de grande envergure de véhicules blindés et d’artillerie russes vers la péninsule de Crimée intervient alors que Paris propose l’achat des avions de combat Rafale à l’armée de l’air ukrainienne.
Alors qu’au cours de ces dernières semaines, de nombreuses sources ont fait état d’éventuels nouveaux conflits dans l’est de l’Ukraine, l’armée russe a dépêché des renforts vers la péninsule de Crimée, qui faisait autrefois partie de l’Ukraine, mais a été annexée à la Russie lors d’un référendum en 2014.
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Les sources russes affirment que les équipements sont destinés à être utilisés lors des exercices militaires réguliers et annuels dans la région de Crimée et n’ont rien à voir avec les affrontements avec l’armée ukrainienne. Cependant, les experts affirment que l’exercice militaire est en effet un prélude à une éventuelle offensive militaire de l’armée ukrainienne contre les militants séparatistes dans la région du Donbass.
Les images publiées sur les réseaux sociaux montrent d’énormes convois militaires, comprenant des véhicules de transport de troupes amphibies et blindés comme le BTR-82, ainsi que des trains destinés à transporter les BMD du personnel aéroporté de la 56e brigade Type 56 de la force aérienne de l’armée russe.
À noter que l’armée russe a par ailleurs pour la première fois depuis un an, envoyé des équipements plus sophistiqués tels que des véhicules de combat d’infanterie BMP-3 et des obusiers automoteurs MSTA-S dans la péninsule de Crimée.
Dans la crise ukrainienne, l’armée russe a divisé sa stratégie en deux parties : soutenir indirectement les militants ukrainiens dans l’est de l’Ukraine en les équipant de diverses armes, sans confrontation directe avec l’armée ukrainienne ; et maintenir une présence militaire officielle dans la péninsule de Crimée afin de menacer les régions riveraines de la rivière Dnipro, en cas d’attaque de l’armée ukrainienne contre Donbass.
En revanche, l’armée ukrainienne, après une interruption de six ans, semble être déterminée à reprendre les zones contrôlées par les milices de Donetsk dans l’est du pays. Ces dernières années, l’Ukraine a remodelé son armée avec l’aide des pays occidentaux ; le soutien financier des États-Unis et de certains pays européens lui a permis de se munir des équipements militaires de dernière crie.
Dans ce contexte, les dernières nouvelles font état de l’offre du président français Emmanuel Macron de la vente des avions de combat Rafale à l’Ukraine ; l’armée française aurait proposé à l’Ukraine un nombre indéterminé de ses chasseurs de quatrième génération qui remplaceraient sa flotte de MiG-29. Et ce, pour réagir au déploiement des chasseurs russes.