La double attaque kamikaze du 19 janvier sur la place Tayaran de Bagdad a permis au PM pro-Occident Al Kazemi de procéder à un "nettoyage anti-Résistance" au sein de l'appareil de renseignement. Or aprsè avoir fait place nette le PM Kazemi s'est livré à un "recasage" des plus suspects : puisque cet appareil de renseignement est acquis à la cause nationale, difficile de s'y infiltrer, d'où cette manoeuvre très particulière exigée par l'ambassade-base US à Bagdad qui a poussé Kazemi à faire venir une équipe d'agents de renseignement émiratis à Bagdad sous prétexte d'avoir à leur laisser la charge d'entrainer les forces irakiennes. Or qui dit Emirats, dit Israël. Kazemi s'est il fait avoir ou a-t-il fait exprès? Quoiqu'il en soit l'ambassadeur des Émirats arabes unis a présenté, ce lundi 29 mars, une copie de ses lettres de créance au ministre irakien des Affaires étrangères. Et il l'a fait au siège du ministère des AE, en présence de Fouad Hussein.
Les deux parties ont mis l'accent particulièrement sur la coopération et la coordination politico-sécuritaire, ainsi que sur l’essor des relations économiques, le second couvrant évidemment le premier point. Or en Irak où l'esprit anti-Israel est bien trop vif ce geste a été mis aux côtés de ces efforts acharnés du PM à créer une alliance avec l'Égypte et la Jordanie, deux pays arabes "sionisés". L'ambassadeur émirati a déclaré qu’il ferait de son mieux pour coopérer avec le ministère irakien des Affaires étrangères dans le sens de la promotion des relations bilatértales, ce qui n'a pas empêché certains médias de voir à travers ces phrases tout faire, une agitation israélienne qui arrivée aux Emirats et déçue par une toute dernière attaque de la Résistance contre la base US/israël à Erbil, chercherait à tenter sa chance via une opération d'infiltration au sein de l'appeil sécuritaire. Au fait, un scénario se préparerait.
Il y a environ deux semaines, Qaïs al-Khazali, secrétaire général du Hezbollah irakien, a évoqué la baisse en nombre des forces de sécurité chiites dans le centre de l'Irak et leur déploiement forcé dans les zones frontalières et les douanes. Les responsables irakiens ont tout d’abord démenti cette prise de position de Qaïs Al-Khazali, mais après la diffusion de documents, la véracité de ces propos a été confirmée. L’adjoint du gouverneur de Karbala a dévoilé le plan des Émirats arabes unis pour l'insurrection dans la province de Karbala par des espions et des personnes formées à l'ambassade émiratie, selon lequel le consul général iranien à Karbala devait être également assassiné. Il a évoqué l'arrestation de plusieurs personnes qui s'étaient rendues aux Emirats arabes unis et avaient établi de nombreux contacts avec les ambassades émiraties et turques.
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Les agissements militaires des EAU qui ont été accentués en Libye, au Yémen et en Syrie ces dernières années, sont récemment entrés dans une nouvelle phase après la normalisation de ce petit émirat du golfe Persique avec Israël. Sauf que l'Irak est le coeur de la Résistance et il est bien difficile de s'y infiltrer. Il y a comme un esprit d'anticipation qui fait capoter pas mal de coups et une Amérique qui vient d'envoyer son premier contingent d'Erbil au Texas, en a déjà un avant-goût dans la bouche. Depuis ce coup, des voix s'élevent en Irak pour exiger une "yéménisation" de la scène politique irakienne : « L'Irak ne se débarrassera jamais de la tutelle américaine et de l'influence des services de renseignement émiratis et des mercenaires irakiens, à moins qu’il tire une leçon d’Ansarallah du Yémen. »
Signe des temps, la visite de ce mercredi de Kazemi à Riyad où il a été invité par le roi après que celui-ci lui a claqué sa porte une première fois puisqu'il s'était rendu en Iran, a été précédée d'une annonce qui devrait rendre bien confuses la Jordanie et l'Egypte : le PM a annoncé la mis en appplication de l'accord signé en 2018 avec la Chine d'une valeur de 2 milliards de dolars l'accord signé par l'ex-PM Mahdi et qui lui a valu son gouvernement via un quasi coup d'État diligenté depuis l'ambassade US.
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Quant au sommet trilatéral, entre la Jordanie, l'Égypte et l'Irak initialement prévu le 27 mars, il avait été reporté sine die, en raison d'une tragique "collision de trains en Égypte qui a fait des dizaines de morts et de blessés". Force est de constater que l'Irak n'est pas une pullule facile à avaler et qu'Israël finira par l'apprendre à ses dépens.