Auparavant, il était supposé que ce pays d’Afrique du Nord recevrait environ 20 chasseurs-bombardiers, cependant, le Service fédéral de coopération militaro-technique a noté que la production de chasseurs Su-34 pour les besoins de l’armée de l’air algérienne a été suspendue.
Le Service fédéral de coopération militaro-technique n’a pas commenté non plus les informations précédemment rapportées selon lesquelles l’Algérie aurait commandé des chasseurs Su-57.
En effet, les Su-34E, bombardiers possédant des capacités d’autodéfense équivalentes aux meilleurs chasseurs, gardent même chargé un rayon d’action allant jusqu’à 1 000 kilomètres sans ravitaillement aérien. Il s’agit d’appareils qui ont la capacité de transporter jusqu’à 12 tonnes de bombes, missiles et roquettes avec de multiples configurations de combat ».
Le fait de vouloir se doter de ces bombardiers à longue portée renvoie à la doctrine militaire algérienne basée sur des bombardements massifs, doctrine qui par les temps qui courent a tout lieu d’être soutenue et développée les Otaniens et Israël ayant quasi-encerclés le pays via de multiples bases aériennes implantées en Libye au Sahel et au Maroc. Mais le refus probable de la Russie de fournir a l’Algérie des bombardiers à longue portée, quel qu’en soit la raison devrait pousser les responsables du secteur à amender leur doctrine aérienne, soutient un expert arguant qu’en cas de conflit des frappes aéronavales de l’ennemi demandent a être repoussés par une forte DCA, ce qui risque de pousser l’Algérie dans une posture défensive. C’est le cas de la Syrie où l’aviation n’a pas suffi à repousser les frappes israéliennes et où la DCA n’a toujours pas été à même de neutraliser les rais au missile sioniste, souligne l’expert. Alors que faire ? « Développer le secteur balistique. L’Iran pourrait servir d’exemple. Les missiles balistiques de précision que l’Iran teste avec succès et qui parvenus aux alliés de l’Iran font en ce moment tabac au Yémen devraient donner bien à reflechir aux Algériens en termes d’effets de dissuasion. Fateh-313 tout comme Qiam ont été de loin les missiles balistiques de précision qui ont mis au pas l’armée US dans sa propre base à Aïn al-Asad. Et ce ne sera pas l’Iran qui dirait non à l’Algérie, bastion de l’anti sionisme au Maghreb, ajoute le spécialiste.
Ainsi, rappelant que l’Algérie a toujours misé sur le développement d’une importante capacité de bombardement, “conformément à sa doctrine militaire et contrairement à la Tunisie et au Maroc par exemple”, M.Kharief informe que dans l’optique d’“équiper ces aéronefs de missiles supersoniques antinavires, avec le Yakhont russe ou le Brahmos russo-indien, les Su-34E algériens auront la capacité de couvrir à une bonne distance de sécurité toute la Méditerranée occidentale et une partie de l’orientale, avec peu d’équivalents ailleurs”. “Cela remettra en cause les équilibres”, estime-t-il.
Les missiles Yakhont ou Brahmos permettent d’attaquer une cible au-delà de l’horizon tout en étant capables de choisir parmi de nombreux types de trajectoires de vol (haute ou basse altitude, ou un mélange des deux). Ils sont également très résistants aux contre-mesures électroniques. Ils sont supersoniques durant toutes les phases du vol, ne laissant pas le temps à la cible de se défendre. De plus, ils peuvent être tirés depuis la terre ferme, les airs, la surface de la mer ou encore depuis un sous-marin. Enfin, une version hypersonique Brahmos-II est en cours de développement. La Russie a confirmé mardi l’exclusion de l’Algérie du programme d’avions Su-34.