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«Les conditions, c'est nous qui les posons, pas les USA»

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Photo à titre d'illustration uniquement pour montrer le concept de satellites en constellation.

Le commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution islamique a déclaré que l’Iran disposait de plusieurs armes modernes.  

Ce dimanche 14 mars, le général Hossein Salami a déclaré que l’Iran avait le genre de puissance dont disposait également l’ennemi

« Nous avons des armes modernes et nous en avons beaucoup. Nous ne parlons plus les mains vides. Nous sommes équipés de la même sorte de puissance dont l’ennemi dispose », a-t-il souligné.

 Samedi 13 mars, le général de brigade Yahya Safavi, haut conseiller du commandant en chef des forces armées iraniennes, l’Ayatollah Khamenei, a déclaré que les guerres qui éclateraient dans l’avenir différeraient totalement quant à la nature des guerres passées. 

Militairement défaits par l'Iran en mer et au sol et dans le ciel, les États-Unis ne sont donc pas en mesure de poser une quelconque condition si ce n'est de se soumettre à celles de l'Iran. Après un mois de décembre et un mois de janvier marqués par 10 exercices militaires balistiques de DCA aéronaval, l'Iran semble déterminé à étendre ses capacités de défense aérienne. Certaines sources évoquant le projet largement suivi par l'unité aérospatiale des forces armées, « Satellites en constellation ».

À quoi ça sert une constellation des satellites ?

Le lancement de satellite et sa mise en orbite comptent parmi les éléments indicateurs du progrès des programmes spatiaux de tout pays, d’autant plus que les satellites sont exploités dans un éventail de missions militaires et civiles. 

Dans la foulée, l’orbite et l’altitude où pourrait être placé un satellite sont deux facteurs qui revêtent une importance toute particulière. 

Lire aussi: Comment le satellite militaire iranien « Nour-1 » a su tromper la vigilance de « Spy Ship » américain ?

Aujourd’hui, la plupart des satellites, lancés depuis la Terre, s’installent sur l’orbite terrestre basse ou OTB (LEO en anglais, pour Low Earth Orbit) qui est une zone de l’orbite terrestre allant jusqu’à 2 000 kilomètres d’altitude, située entre l’atmosphère et la ceinture de Van Allen.

Puisque les satellites qui se retrouvent sur l’OTB ne peuvent pas couvrir une vaste région sur Terre, en raison de la basse altitude de cette orbite, il faut en avoir d’autres pour améliorer le champ de couverture ; c’est là où entre en jeu une constellation de satellites.  

Comme le nom l’indique, une constellation de satellites est un groupe de satellites artificiels qui travaillent de concert. Les satellites orbitent selon des orbites choisies et synchronisées de sorte que leurs couvertures au sol respectives se chevauchent et se complètent au lieu d’interférer entre elles.

Lire aussi: Le satellite Nour scrute le moindre agissement d’Israël

C’est l’OTB qui accueille le plus grand nombre de satellites, lancés par différents pays du monde, et y sont aussi placés un bon nombre de satellites en constellation. Là, le développement de quelques nouvelles technologies a rendu encore plus populaire la mise en orbite des satellites en constellation sur l’OTB. 

La miniaturisation des satellites compte parmi ces nouveaux développements : les mini, les micro ou les nanosatellites sont en mesure d’accomplir les missions, qui étaient auparavant confiées aux satellites à la grande taille, grâce aux progrès en matière d’électronique et d’optique. L’objectif de la miniaturisation des satellites est de permettre l’abaissement des coûts de lancement et de diminuer l’énergie consommée dont la production peut mobiliser jusqu’à 30 % de la masse d’un engin spatial. 

Mais à quoi ça sert d’avoir une série de satellites miniatures qui sont en même temps en constellation ? Premièrement, si l’ennemi choisit d’entraver le fonctionnement de ces satellites, il trouvera la tâche difficile à accomplir en raison de la multiplicité de satellites qui couvrent une région à partir de plusieurs angles. Deuxièmement, au cas où l’ennemi déciderait de tirer des missiles antisatellites, cela ne lui serait facile d’identifier ni d’intercepter plusieurs satellites en constellation. Troisièmement, si un ou deux satellites sont pris pour cible, les autres engins de ce groupe de satellites assureront au moins une partie de la couverture perdue. Et quatrièmement, l’interception et la destruction d’une constellation de satellites coûteront certainement plus cher à l’ennemi que de détruire un seul satellite. 

L’Iran et la constellation de satellites

En 2020, le Corps des gardiens de la Révolution islamique a lancé le satellite Nour-1 par la fusée Qassed et a ainsi réussi à mettre en orbite le premier satellite militaire de l’Iran. 

Selon le porte-parole du département aérospatial du ministère iranien de la Défense, la fusée Zoljanah, qui a été récemment testée, pourra porter dix satellites Nour, d’un seul coup, avant de les mettre en orbite

En Iran, les cubesats, qui désignent un format de nanosatellites, sont en cours de production, juste à côté des satellites de grande taille, d’autant plus que les puissantes fusées ont à exploiter. 

En effet, par trois lancements de la fusée Zoljanah, 30 satellites de reconnaissance sont placés simultanément en orbite. Cette évolution contribue largement à l’amélioration des capacités de supervision et de surveillance de l’Iran, permettant ainsi une bonne couverture en temps réel des différentes régions de la Terre. 

Autrement dit, la mise en orbite des satellites de reconnaissance en constellation tels que Nour fera ouvrir les yeux de la République islamique d’Iran vers les quatre coins du monde. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV