Que la Chine se dit prête à « coopérer » à la lutte contre le terrorisme en Irak, alors même que le duo Biden-Austin relâche chaque semaine des dizaines de terroristes daechistes de la prison d’al-Hol à Hassaké à destination d’al-Anbar ou encore de Homs, et qu’il fait tout sans grand succès d’ailleurs pour lancer des attaques terroristes dans les grandes villes, ou encore sur les sites pétro-gaziers où Pékin a largement investi, cela veut dire qu’il y a quelque chose qui échappe désormais aux Américains, même si le Premier ministre Kazemi a tout fait sous pression US ces derniers mois pour empêcher que les 2 milliards de contrats signés par son prédécesseur avec la Chine restent en rade. Au fait, la lutte contre le terrorisme et son sponsor américain en Irak qui a fait de ses bases les camps d’entraînement pourrait plus particulièrement intéresser les Chinois à Bassora, cœur pétrolifère du Sud qu’ils devront sécuriser pour préserver leurs investissements, mais plus largement à al-Anbar. Pourquoi ? Car c’est par là que transite la route stratégique Irak- Syrie-Méditerranée qui devrait rejoindre la grande initiative Route de la soie. Et sur ce point Pékin ne peut que compter sur la Résistance irakienne qui se pose en un solide rempart pour empêcher que cette route, voie de transite terrestre de l’énergie vers la Syrie, ne tombe entre les mains de Daech. Mais coopérer à contrer le terrorisme peut aussi signifier envoyer des soldats à former les forces irakiennes, ou vendre des armes à l’armée irakienne ; et de ce point de vue, la perspective s’avère particulièrement intéressante quand on sait que l’OTAN est prête à multiplier ses effectifs en Irak, rien que pour occulter les agissements US et rendre le terrain impraticable pour toute coopération sino-irakienne. Alors l’aide militaire de Pékin à l’Irak inimaginable ?
Le ministre chinois des Affaires étrangères lors d’une conversation téléphonique avec son homologue irakien, a souligné qu’il était prêt à coopérer avec Bagdad dans la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme.
Selon l’agence de presse Fars, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi lors d’une conversation téléphonique vendredi avec son homologue irakien Fouad Hussein a souligné la nécessité d’élargir la coopération bilatérale.
Annonçant l’envoi du vaccin contre le coronavirus en Irak, le chef de la diplomatique chinoise a déclaré que les deux pays devraient poursuivre la coopération et les négociations de post-coronavirus.
Wang Yi a ajouté que le gouvernement chinois continuerait à soutenir et à encourager les entreprises chinoises à jouer un rôle dans la reconstruction de l’Irak et à coopérer dans les domaines de l’électricité, des transports, des communications et de la gestion urbaine.
Fouad Hussein saluant également l’aide et le soutien de la Chine à l’Irak dans la lutte contre le coronavirus a affirmé que tout cela reflétait la profonde amitié entre les deux nations.
Soulignant l’importance de développer les relations entre les deux pays, le ministre irakien des Affaires étrangères a exprimé l’espoir de surmonter les conséquences de l’épidémie de coronavirus et de renforcer la coopération entre Pékin et Bagdad dans les domaines de l’économie, du commerce et des exportations de pétrole.
Il a ajouté que son pays était résolu à lutter contre le terrorisme et à maintenir des relations positives avec ses voisins pour assurer la stabilité et la sécurité dans la région.
Nasr al-Chammari, le porte-parole du Mouvement de résistance islamique al-Nujaba, s’est quant à lui exprimé sur des motifs qui poussent les occupants américains à se nicher dans l’est de la Syrie. Selon lui les objectifs américains dans l’est de la Syrie peuvent être résumés comme suit :
1. Créer des points de passage sûrs pour les organisations terroristes entre la Syrie et l’Irak dans le but de perturber la situation interne entre les deux pays.
2. Ils essaient de déstabiliser le Croissant chiite « composé de l’axe chiite Téhéran-Bagdad-Damas-Beyrouth » dans le but de couper les contacts entre les pays de l’axe de Résistance et d’empêcher la création d’un passage terrestre iranien, irakien et syrien pour atteindre le Liban et la Palestine.
3. Une autre raison de la présence américaine est de bloquer l’exportation de pétrole et de gaz et d’étouffer le projet de la Route de la soie.
4. Créer des zones tampons pour éloigner les armes de la résistance le plus loin possible de la Palestine pour mettre le régime sioniste à l'abri des attaques depuis ces zones.
Dans une autre partie de ses remarques, al-Chammari également évoquant la présence de l’OTAN en Irak et l’objectif de l’Occident de fomenter une augmentation de la présence de ses forces sur le sol irakien a ajouté : « La présence de l’OTAN sur le sol irakien ne se résume qu’à deux possibilités : premièrement, la présence de l’OTAN pourrait bien se substituer aux forces d’occupation américaines pour que de cette manière l’OTAN assume la responsabilité des défaites militaires américaines en Irak plutôt qu’à laisser à Washington les subir seul. Le deuxième facteur pourrait s’agir d’une intention malveillante des États-Unis d’enflammer la situation intérieure et de provoquer les divisions et de favoriser un démembrement de l’Irak. »
Un groupe irakien diffusant une vidéo a revendiqué la responsabilité d’une attaque contre un convoi américain.
De telles explosions se produisent quotidiennement sur la route des convois de la coalition américaine entrant sur le territoire irakien depuis le Koweït.
L’intensité et le nombre d’attaques ont augmenté après le bombardement des positions des Hachd al-Chaabi qui a eu lieu le 3 mars par deux avions américains à la frontière irako-syrienne.
Et selon Nasr al-Chammari, le porte-parole du mouvement al-Nujaba, l’accord entre les groupes de résistance et le gouvernement de Bagdad pour arrêter les attaques et le délai pour les troupes américaines de quitter l’Irak a expiré.