Cette histoire d'attaque chimique que le clan Biden remet au goût du jour en dit long sur ce qui en est de la politique syrienne de Biden. Le Démocrate va poursuivre sa campagne de frappes contre la Syrie. Le 26 février le duo Biden-Austin a envoyé deux F-15 frapper les positions de la Résistance irakienne à Abou Kamal/ Qaem. Le coup a valu aux Américains une flopée de 10 roquettes intelligentes contre la base la plus fortifiée US en Irak avec en toile de fond trois militaires morts dont un officier. Le Pentagone n'a reconnu que la mort d'un contractor et un bilan de cinq blessés. Les USA pourront ne pas y répondre? Pas vraiment. Seulement cette réponse, quelle que soit sa forme, est condamnée.
Le vétéran de guerre US et analyste des affaires internationales et de sécurité Mark Sleboda estime que Biden a le choix de recourir soit à Daech soit aux opérations sous fausse bannière de nature chimiques.
"Ce sera sa manière de justifier son offensive militaire continue puis son effort destiné a évincer Bachar al-Assad du pouvoir. Aussi l'administration ciblera à nouveau militairement le territoire syrien "
Mais quel en est le risque? La radicalisation. Les forces tribales supportent de moins en moins les exactions des Américains et des FDS qui pillent, kidnappent et répriment les populations de l'est de l'Euphrate . Or cette situation revient à étendre la Résistance.
Curieusement, la Russie n'est plus trop neutre et son action dépasse désormais le seul face-à-face de ses unités blindées avec celles des Américains. A Hmeimim, l'armée russe se renforce rapidement déployant Tu-95, des casseurs supplémentaires, des missiles Iskander et des Tocha voire des drones aussi sophistiqués que des Orion. Même son de cloche plus à l'est.
Le 9 mars, le compte Twitter Status-6 a partagé de nouvelles images satellite représentant deux systèmes radar russes à l'aéroport de Deir ez-Zor, dans l'est de la Syrie.
Apparemment, les radars P-18 "Spoon Rest D" et Kasta 2E2 "Flat Face E", seront publiés dans la section militaire de l'aéroport de Deir ez- Zor en 2019.
Le P-18 est un radar VHF 2D avec une portée maximale de 250 km et une altitude de 35 km. Le Kasta 2E2 qui est plus moderne, est un radar UHF 2D d'une portée de 150 km et d'une altitude de 6 km.
Tout ceci conclut à la mise au point d'un véritable réseau de DCA en prévision des attaques, celles des Sionistes voire des Américains.
Ces deux radars permettent à la Russie de surveiller le ciel du centre, de l'est et du nord-est de la Syrie. L'importance du déploiement des deux radars réside dans le fait que la coalition dirigée par les États-Unis opère dans le nord-est, et d'autre part dans le passé, l'armée de l'air israélienne a conduit de nombreuses attaques contre des cibles dans les régions du centre et de l'est.
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La Russie renforcerait donc sa présence militaire dans le centre et l'est de la Syrie. Des rapports récents affirment que les forces russes sont apparemment en train de construire une grande base près de l'ancienne ville de Palmyre en Syrie. Mais ce qui semble nouveau, c'est davantage de coordination entre Russes et Résistance. Le 10 mars, les avions de chasse russes conjugués aux systèmes de guerre électroniques auraient repoussé une nouvelle tentative israélienne de bombarder la Syrie et plus précisément l'aéroport de T4 à Homs où l'Iran aurait déployé des batteries de Bavar 373 et des missiles tactiques. Va-t-on droit vers des frappes balistiques Russie-Résistance visant les avions us Israël dans le ciel? Pire il se peut que ces frappes visent Israël ou les bases US en Syrie.