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Arménie: la tension entre Gasparian et Pachinian reste vive

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian. (Photo d'archives)

La crise en Arménie ne sera réglée que par la démission de Nikol Pachinian, a déclaré Onik Gasparian dont le limogeage a été récemment ordonné par le Premier ministre arménien. 

Ce mercredi 10 mars, le gouvernement arménien a publié un communiqué pour annoncer que « la révocation d'Onik Gasparian, le chef d'état-major de l'armée arménienne, accusé de tentative de putsch contre le Premier ministre Nikol Pachinian, est désormais effective ». 

Quelques heures plus tard, Onik Gasparian a émis, de son côté, un communiqué pour qualifier ce limogeage de « contraire à la Constitution ». Il a également réclamé la démission du Premier ministre et l’organisation des élections parlementaires prématurées. 

Dans le même communiqué, Onik Gasparian a déclaré que la crise pesant actuellement sur l’Arménie ne serait réglée que par le retrait du Premier ministre, selon TAAS. 

Il a fait part de sa décision de saisir le Tribunal administratif en raison des « déclarations contraires à la Constitution » de Nikol Pachinian à propos de son limogeage. 

« Le communiqué du Premier ministre pour officialiser mon limogeage a été publié sur le site web officiel du gouvernement. Ma position reste inchangée : le communiqué publié ainsi que tout le processus de mon limogeage sont illégaux et cela prouve, une fois de plus, que le règlement de la crise actuelle passera par la démission du Premier ministre et l’organisation des élections prématurées », indique Gasparian. 

Par ailleurs, un député du « Mouvement pour sauver la patrie », qui comprend plusieurs forces d’opposition, a précisé, ce mercredi, que Gasparian resterait dans ses fonctions en tant que le chef d’état-major des Forces armées arméniennes.  

Le 25 février, Onik Gasparian et un groupe de commandants en chef de l’armée arménienne ont rendu public, un communiqué pour réclamer la démission de Nikon Pachinian. 

Face aux pressions des militaires, Nikol Pachinian a dénoncé une tentative de coup d'État et réclamé à son tour fin février le limogeage du chef de l'armée via un décret qui doit être signé par le président de la République, Armen Sarkissian. Ce dernier a cependant refusé par deux fois de signer ce décret. Le gouvernement arménien indique néanmoins dans un communiqué publié mercredi qu'Onik Gasparian est « légalement démis de ses fonctions à partir du 10 mars », car le président n'a pas signé le décret dans le délai imparti et n'a pas saisi les tribunaux compétents.

Armen Sarkissian a saisi mercredi la Cour constitutionnelle pour qu'elle examine la légalité du limogeage d'Onik Gasparian, précise cependant son bureau dans un communiqué.

Le chef du gouvernement est vivement critiqué en Arménie pour sa gestion du conflit au Haut-Karabakh, qui s'est conclu début novembre après six semaines de combats par un accord de cessez-le-feu. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV