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Le général Hatami bluffe-t-il quand il dit qu'au moindre agissement d'Israël, "Tel-Aviv et Haïfa seront rasés"?

Le missile de croisière Somar, d'une portée de 3000 km. (illustration)

Le 5 mars, à peine 48 heures avant que les 22 missiles balistiques et de croisière yéménites, tous de haute précision et d’une portée maximale de 1300 kilomètres frappent en plein fouet le méga parc pétrolier d’Aramco sur la côte du golfe Persique, parc qui compte surtout le Ras Tanura et le Khobar, deux  réservoirs grandeur nature de l’ordre saoudien, situés à quelques pâtées de la base aérienne à Dhahran, d’une centrale électrique à vapeur qui alimentent les cités industrielles à Jabil, à Dammam, à Dharan, à Qatif et à Khobar, ou encore cette méga usine de décomposition du gaz naturel, support principal du secteur pétrochimique saoudien, faisant ainsi couper le souffle à Israël, ami et allié de Riyad dans ses six ans de crimes de guerre et contre l’humanité commis au Yémen, Benny Gantz, le chef de guerre numéro 1 de l’entité sioniste s’est mis sur Fox News, la chaîne de la défunte présidence Pompeo-Trump à menacer l’Iran. L’intéressé, largement conditionné par le quatrième contexte préélectoral dans un Israël économiquement, politiquement et surtout militairement en débandade a dit ceci : « Israël met actuellement à jour ses plans pour frapper le programme nucléaire iranien et est prêt à agir indépendamment si les États-Unis ne veulent pas ». 

Une grosse partie des militaires sionistes qui pataugent en ce moment même dans le pire état qu’ait jamais connu l’entité sioniste depuis son implantation, ne l’ont évidemment pas cru, eux, qui sur le front Nord sont toujours en état d’alerte maximal 10 mois après la mort du combattant du Hezbollah, Kamal Mohsen dans le sud de Damas et la promesse de Nasrallah de répondre le « sang par le sang », tout comme sur le front sud où ces mêmes sionistes remémorent sans cesse les images « effrayantes » de la toute dernière manœuvre à balle réelle de Gaza  avec ses volets balistiques, de drone et naval.

Les militaires israéliens réalisent mieux que quiconque l’ampleur du coup de bluff de Gantz, de Kouchavi… eux, qui suivent avec angoisse la montée en flèche de la « guérilla armé » en Cisjordanie, l’arrivée par intermittence des bateaux téléguidés vers les côtes israéliennes ou encore ces étranges « mystérieuses infiltration » en cascade au cœur même des bases aériennes les mieux protégées, les plus secrètes d’Israël comme celle où les F-35 Adir sont gardés et qui pas plus tard qu’il y a deux semaines a fait l’objet selon Tel-Aviv d’un hold-up « des voleurs bédouins », voleurs qui auraient tout de même réussi à franchir un mur de 5 mètres de haut, des files de barbelé et des dispositifs de surveillance pour mettre la main sur les F-35 et en pirater quelques pièces, dit-on, particulièrement intéressant pour les DCA ennemies. Au fait l’armée israélienne sait bien que les plans de Gantz ne valent rien sans le feu vert des USA. Et chose encore plus terrible elle vient d’apprendre, après le séisme de 7 mars, que même avec l’Amérique, Israël ne pourrait militairement rien contre le programme iranien.

Car ces deux méga offensives de l’axe de la Résistance en l’espace d’une semaine seulement et qu’Ansarallah a baptisées la dissuasion 5 et 6 auront été, Israël s’en doute un entraînement grandeur nature pour « neutraliser » l’agent le plus nocif, le plus nuisible US dans la région : Israël. Les missiles et les drones d’Ansarallah qui ne tarderaient pas d’ici peu à se diriger vers Aden, Mion, Socotra soit toutes ces îles yéménites occupées où Israël compte s’installer aux frais de l'Emirati Ben Zayed, ont couvert quelque 2,7 millions km² entre est, sud et ouest saoudien lors de leurs opérations successives, ce qui a poussé l’ambassade US tout comme le Centcom de général McKenzie à lancer un état d’alerte maximal dans les bases militaires et les cités américaines plantés en territoires saoudiens. Depuis 2019 jusqu’à ce 7 mars 2021, soit en deux ans d’opération, les principaux terminaux et ports pétroliers du géant pétrolier Aramco, à savoir Yanbu, Buqaiq, Khamis, Djeddah, Jizan, Ras Tanura, Khobar et Dammam ont passé sous la coupe balistique de la Résistance, soit des localités qui abritent ou sont à quelques pâtées des bases américaines. Pour avoir menti pendant des décennies aux Arabes et aux Musulmans et hyperbolisé ses soi-disant «capacités militaires », Israël ne peut ne pas comprendre le pourquoi de réticence US à, comme le souligne DEBKAfile, site proche du renseignement de l'armée sioniste, dans son article de 8 mars, « riposter à la Résistance ». Si le Pentagone de LIyod Austin ne riposte pas à l’axe de la Résistance, c’est qu’après la frappe de 8 janvier 2020 du CGRI contre Aïn al-Asad, du 16 février et 3 mars 2021, les Etats Unis d’Amérique ont la conviction qu’ils ne le peuvent pas, ce qui s’appelle en langage clair : « équilibreur de la terreur ».


Evidemment pour avoir bien perdu tout comme ses successeurs la guerre de 2006 face au Hezbollah et la guerre dans la guerre en Syrie face à l’alliance Syrie-Hezbollah, Gantz est la première personne à comprendre cette réalité mais en Israël le déni et le coup de bluff sont une seconde nature chez les Sionistes. Ceci étant, il fallait un rappel à l’ordre et c’est le ministre iranien de la Défense qui s’en est chargé, lui, qui n’a rien d’un bluffeur. Or ce qu’a dit le général, les militaires sionistes ont intérêt à le prendre au sérieux. C’est un plan de guerre, un vrai.

«Heureusement l’Iran a désormais et à tous les points les capacités et la puissance nécessaire à préserver parcimonieusement la stabilité et la sécurité nationale. Notre "softpower" s’est illustré entre autres par l’émergence de l’axe de la Résistance qui réunit en son sein tous les anti-impérialistes, anti-hégémoniques de la région... Il  arrive au régime sioniste de "parler plus gros que sa bouche", et de se mettre, croit-il, à menacer l’Iran, alors qu’il sait parfaitement, et s’il ne le sait pas, qu’il le sache, qu’au moindre agissement de sa part, l’Iran rasera Tel-Aviv et Haïfa ».

Le plan est bien clair :Tel-Aviv, c’est l’Iran qui s’en occupera tandis que Haïfa ou Eilat ou encore Ashkelon et Ashkol, seront le Hezbollah, Ansarallah et Gaza, composantes du pacte de défense commune inter-Résistance qui s’en occuperont. Question d’efficience, Gantz et Cie pourront en être sûr depuis la dissuasion 6 yéménite, elle sera plus que 100%... Car pour « raser Tel-Aviv », ce ne seront pas des Samad-3 ou des Qassef K2 ou encore les missiles balistiques tactiques Badr et Zolfaqar qui tonneront : en Arabie, l’axe de la Résistance ne cherche pas à faire couler du sang musulman. D’où d'ailleurs la précision de ses tirs, leur minutie et leur subtilité. Mais en Israël, ce sera bien différent, si un jour les vannes balistiques iraniennes s’ouvraient et que la Vraie guerre commençait car, la couleur, Nasrallah l'a déjà annoncé, c'est rouge et c'est "Sang contre Sang".

Et avec quoi Tel-Aviv sera-t-elle frappée ? Les avis divergent mais il pourrait s’agir des vagues de missiles balistiques de précision « Sejjil », largement testés ces derniers temps plus des missiles de croisière « Soumar », dévoilés, eux en 2015. Le Soumar est un missile de longue portée, de petite taille, c’est a dire de 6 mètres de longueur et d’un poids de 1210 kg. Il peut voler en basse altitude et se cacher des radars de Dôme de fer, de Fronde de David, d’Arrow ou de tout ceci à la fois. Sa portée est de 2000 km quand la distance entre Téhéran et Tel-Aviv n’est qui de 1700. Donc la marge d’erreur est bien inclus. Les rampes de lancement du Soumar étant petites et bien flexibles, la première vague de missiles pourrait se faire de n’importe quelle région de l’Iran, qui totalise quelque 1.7 millions de km², un géant face à une entité sans profondeur réelle érigée à coup de bâillonnent sur à peine 21.000 km².

Doté d’un moteur "turbofan", sa vitesse est de Mach5 et c’est garanti, il ne ratera pas sa cible. Mais cette vague de missiles iraniens sur Tel-Aviv ne saurait ne pas compter ces « bijoux balistiques de précision » qui font en ce moment le bonheur des combattants yéménites et le choix du général Hamati aurait toute la chance de tomber sur Sejjil dont la version marine d’une portée de 1800 km, a fait lors de l’exercice Grand Prophète 15 en janvier, le froid dans le dos de l’USS- Nimitz avant qu’il quitte définitivement le golfe Persique pour la mer de Chine. "Sejjil", "missile-éclaireur", comme l'a décrit Theodore Postol, chercheur au MIT, institut de technologie US a une portée de 2 000 à 2 500 km et il est propulsé à base du combustible solide contrairement aux autres variantes de l'arsenal balistique iranien. De surcroît, il peut être lancé sous n'importe quel angle à la différence de la série Shahab qui décolle verticalement.

L'Iran pourrait donc tirer le Sejjil dans un délai minimal et surtout à des fins d'"attaques-surprises", surtout que ses préparatifs de lancement ont lieu sous terre, comme le montrent les images des médias iraniens et ces préparatifs sont impossibles à détecter et à contrer. "Le Sejjil mesure 18,2 mètres de long et peut transporter une charge utile de 500 à 1500 kg d'explosifs. Et, sa marge d'erreur de ciblage, et c’est encore garanti, n’est que de 20 m. Le concepteur l’a conçu pour pénétrer les couches du bouclier antimissile israélien Dôme de fer, Arrow et Patriot. Et ici en Iran, on pari qu’il ne mettra pas plus que de 7 minutes pour s’abattre sur Tel-Aviv vu que son système de ciblage, de navigation et de guidage lui offrent une vraie « précision ». Le Sejjil sort de l'atmosphère, se met en horizontal avant de "se précipiter" en vertical et à une vitesse Mach 13 (4300 mètres par seconde) sur sa cible", dit l’expert de MIT, en faisant une petite prière pour les « Fils d’Israël »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV