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Une frappe au missile chinoise contre la base US au Guam, suivant un plan "iranien"?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Base US à Guam (Archives)

Aucun analyste militaire chinois ne rate pas ces jours-ci l'actualité moyen orientale. Pourquoi? Evidemment il y a la question du pétrole dont dépend la méga économie chinoise qui même en temps de Covid-19 continue à croître alors même que tous ses rivaux sont à terre. Mais aussi parce que c'est au Moyen-Orient que la première base militaires US a été frappé en 2020 par 13 missiles tactiques iraniens et que c'est encore au Moyen Orient que le concept inventé par Pékin à savoir Anti acces/Anti Déni atteint des sommités de succès avec un axe de la Résistance qui a poussé l'USS Nimitz à quitter la région, le CentCom, à se replier sur la côte de la mer Rouge, se retirant  du golfe Persique et que c'est encore dans cette même région que la "riposte" US aux tirs de "roquettes intelligentes" que subissent ses troupes se réduit à des bombages de torse parfaitement inutiles de B-52 ou de B1, genre ceux qui ont eu lieu le 7 mars impliquant dans le ciel du golfe Persique, de vieux bombardiers US et leurs escorte de F-15. 

Les Américains, eux, semblent d'ailleurs avoir pressenti les dangers de cette interconnexion Chine-Résistance, le commandement indo-pacifique de l'US Navy évoquant désormais très clairement une "possible frappe au missile chinoise contre la base de Guam". «Le financement de la défense aérienne et antimissile de Guam est ma priorité n ° 1», a déclaré jeudi l'amiral Philip Davidson lors d'une conférence virtuelle organisée par l'American Enterprise Institute, un groupe de réflexion basé à Washington DC avant d'ajouter : «Guam est absolument essentiel pour maintenir la dissuasion et la stabilité dans la région. C'est notre site d'exploitation le plus critique à l'ouest de la ligne de date internationale. Le territoire américain est «un lien critique pour le commandement et le contrôle, pour la logistique et le maintien en puissance et pour notre projection de puissance...Le meilleur moyen de protéger l'île est le système de défense antimissile Aegis Ashore «hautement capable, adaptable et éprouvé», qui se défend contre les missiles balistiques à courte et moyenne portée, a-t-il déclaré.

Le système Aegis Ashore de 1,6 milliard de dollars est en tête de la liste que Davidson a soumise au Congrès cette semaine dans son évaluation des ressources de combat nécessaires et ce, dans le cadre de l'Initiative de dissuasion du Pacifique, créée il y a un an et visant la Chine. Aegis Ashore est-il si sûre que le prétend l'Américain? Comparé aux Patriot, il ne presque pas en coût et en sophistication et pourtant le Patriot a échoué au Moyen Orient face à un Ansarallah et à une Résistance irakienne qui ont recours à des missiles tactiques de gamme Fateh. La Chine fera-t-elle la peau de Aegis Ashore comme la Résistance a fait la peau de Patriot? 

Ce mardi le plus haut responsable militaire chinois a appelé à une augmentation des dépenses militaires en vue d'une  guerre à venir avec les États-Unis. Le  journal en ligne « Daily Mail » écrit : « Le général Xu Qilian, qui est le commandant en second des forces armées du pays après le président Xi, a déclaré que la Chine devait se préparer au «piège de Thucydide» terme inventé par un politologue américain, et qui fait référence à l'inévitabilité de la guerre  lorsqu'une nouvelle puissance remplace une existante. Cité par « South China Morning Post » Xu a déclaré que «face au piège de Thucydides et aux problèmes de frontière, l'armée devait accélérer le développement de sa capacité ».

« Nous devons, souligne le haut gradé de l’armée populaire chinoise, améliorer les méthodes et capacités de combat et construire la bonne infrastructure pour la modernisation de l’armée. », a dit le général Xu qui estime que la Chine dépassera bientôt les États-Unis en tant que puissance économique, avec un PIB supérieur à 70% de celui de son rival.

 

Le secrétaire à la Défense des Etats-Unis, Lloyd Austin, a récemment prétendu dans une note que les plans de développement militaire et les capacités pour contrer la menace chinoise constituaient une priorité militaire absolue de Washington non sans penser évidemment aux capacités de missiles balistiques chinoises développées à partir de silos souterrains pour contrer d'éventuelles frappes nucléaires américaines. Evidemment le parallèle revient en force entre le concept de défense souterrain iranien et chinois

Lire: Méga-surprise : "synergie militaire" Iran-Chine dans le golfe Persique et Mer de Chine (Foreign Policy)

Les Américains se réfèrent aux images satellitaires pour accuser Pékin d'avoir construit "au moins 16 silos souterrains de missile dans une grande zone d'entraînement aux missiles près de Jilantai dans le nord du pays. Presque tous les silos semblent être conçus pour déployer le missile balistique intercontinental Dongfeng-41 de l'armée chinoise, qui peut toucher même l'Alaska ainsi que de nombreuses régions dans le continent américain".

Mais quoi qu'il en soit, la base US Guam ne saura échapper aux tirs de missiles chinois si ces derniers sont aussi précis que des missiles tactiques de la Résistance. Quant au système Aegis dont se vante le commandant US, il est bien à la traîne par rapport à la DCA flottante embarqué  à bord des bâtiments de surface, lesquels bâtiments ont testé en juin dernier et avec succès des missiles de croisière nouvelle génération iranienne d'une portée de 280 kilomètre. Le missile Taer 2 dont est doté Khordad-3 a une portée de 105 kilomètres. Le fait d'en équiper les submersibles iraniens, cela veut dire que l'Iran travaille dur à une extension sensible de son parapluie de DCA, dans la pure tradition A2/AD chinoise. De Aegis on n'a rien vu en champ de bataille mais Khordad-3 a à son actif la destruction d'un super Globan Hawk US en 2019. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV