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Hong Kong : l’Iran se tient debout aux côtés de la Chine

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les équipements militaires de la Chine. (Photo d'archives)

À peine un mois après une explosion suivi d’un incendie géant à l’un des principaux points de passage frontalier de l’Iran avec l’Afghanistan à Herat, incident qui a laissé des morts afghans et plus de 500 véhicules et camions-citernes brûlés, une seconde explosion suivie d’incendie a frappé ce samedi un autre point de passage Afghanistan-Iran, deux pays voisins qui viennent d’être relié par une liaison ferroviaire stratégique entre Khawf et Herat, liaison qui selon les analystes ne tardera pas à se lier à la route de la soie.

Les sapeurs pompiers iraniens se sont dépêchés comme pour le cas de Herat sur les lieux et l’incendie a fini par être maîtrisé n’empêche que l’empreinte USA/OTAN est trop visible pour ne pas se faire remarquer dans cet incident, empreinte qui en dit long sur la crainte des États-Unis de voir l’Iran basculer définitivement dans le camp de l’est, une tendance plus que sérieuse depuis que Téhéran envisage de signer un accord stratégique de 25 ans avec la Chine et qu’une lettre du Leader de la Révolution islamique a été remise mi-février au président Poutine. Signe de cette tendance, l’ambassade de la République islamique d’Iran en poste à Pékin a soutenu la position et la politique de la Chine à l’égard de Hong Kong. 

« L’Iran soutient fermement la position chinoise sur les questions clés liées aux intérêts chinois », a écrit samedi l’ambassade iranienne en Chine dans un message sur Weibo.

« Téhéran soutient fermement les efforts de Pékin qui travaille pour la prospérité et la stabilité à long terme de la région administrative spéciale de Hong Kong et s’oppose à toute action provocatrice visant à saper la souveraineté de la Chine », lit-on dans le message.

« Hong Kong fait partie intégrante de la Chine et si elle est gérée par des patriotes son avenir sera brillant », ajoute l’ambassade dans son message.

La réunion annuelle de l’Assemblée nationale populaire (ANP) s’est ouverte, ce vendredi 5 mars, à Pékin comme chaque année par le traditionnel discours du Premier ministre chinois, avec un objectif de croissance fixé à 6 % pour 2021, un budget militaire à 6,8 %, le relèvement de l’âge du départ en retraite et un message à destination de Hong Kong et Taïwan. « Nous continuerons d’appliquer pleinement et avec précision la politique “un pays deux systèmes” », déclare d’abord le Premier ministre chinois, avant d’ajouter : « Nous améliorerons la Constitution et empêcherons les forces extérieures d’interférer à Hong Kong. »

Des propos qui font échos à ceux du vice-président de l’Assemblée nationale populaire, Wang Chen, favorable à une réforme du Code électoral de la région administrative spéciale et à un contrôle renforcé des candidats aux élections. Le porte-parole du Congrès national du peuple, Zhang Yesui, ayant affirmé vendredi que le système électoral de Hong Kong devrait être « amélioré » afin de réaliser le souhait du président Xi Jinping qui, en janvier dernier, indiquait vouloir que les « patriotes », autrement dit les délégués pro-Pékin, gouvernent Hong Kong.

Vendredi, les États-Unis ont qualifié les mesures prises par la Chine de changer le système électoral de Hong Kong d’attaque directe contre son autonomie et ses processus démocratiques et ont déclaré que Washington travaillait à « galvaniser l’action collective » contre les violations des droits chinois.

Lire plus: La Chine durcit le ton contre la vente d’armes américaines à Taïwan

« Les États-Unis condamnent “l’attaque continue de la Chine contre les institutions démocratiques de Hong Kong”, a proféré le porte-parole du département d’État, Ned Price, lors d’un point de presse régulier. Mais les menaces n’impressionnent pas la Chine dont le président a qualifié les USA de “meance de sécurité” pour la Chine et pour le monde. Une chose est sûre : les pressions US sur les liens Asie/Iran auront un résultat inverse. Revenant sur ces liens,, Foreign Policy écrit récemment : 

“L’Iran et la Russie ont tenu cette année un vaste exercice en océan Indien. La Chine ne les pas rejoints pour cause de festivité du Nouvel An, mais surtout puisqu’elle se considère en état de guerre en mer de Chine. L’Inde s’est précipitée pour remplir sa place sans trop de succès puisque les yeux de la Russie et de l’Iran étaient tournés vers la Chine. Le 27 décembre 2019, l’Iran et la Chine ont tenu avec la Russie une manœuvre marine dans l’océan Indien en mer d’Oman quitte à mettre en état d’alerte total les USA. Ces derniers ont tenté de contrer cette synergie croissante Iran-Est en assassinant le commandant en chef de la Force Qods, le général Soleimani une semaine plus tard, acte ‘débile’ qui a fait un total échec de leur politique dite ‘de pression maximale contre l’Iran ». Depuis, aucun jour ne passe sans que Pékin ne fasse une annonce ou un acte diplomatique, militaire ou économique en faveur de l’Iran, que ce soit sur le rejet de l’embargo militaire anti-Iran, le snapback ou encore le mépris total des sanctions US contre le pétrole iranien... Car la Chine considère l’Iran et ses alliés comme l’unique acteur puissant du golfe Persique, capable de réaliser l’initiative ‘Une Ceinture et Une Route’. Depuis le retrait partiel de l’Inde, Chabahar, mais aussi cet autre port stratégique iranien Jask, où l’Iran a abattu en 2019 un Global Hawk US, se place au cœur d’un vaste projet sino-iranien qui veut relier ces deux ports à Guadawr au Pakistan (…) L’Iran est sur le point de développer ces deux ports, quitte à déplacer son foyer géostratégique du golfe Persique à la mer d’Oman. Ce sera un excellent atout anti-US quand on sait que l’Iran a besoin de réduire le trajet de ses pétroliers pour le jour où il compte bloquer le détroit d’Hormuz. Alors des manœuvres en mer de Chine ou dans le golfe Persique reviennent au même, les USA se trouvent face à un terrifiant bloc qui tend à les pousser dehors… Tous ces agissements sino-iraniens sont-ils coordonnés ? Depuis l’annonce du pacte signé entre Téhéran-Pékin, on en a vaguement l’impression ».

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Et The Foreign Policy de conclure : ‘La confrontation qui se déroule en Extrême-Orient semble de plus en plus s’inscrire dans le contexte d’un système de mesures diplomatiques, politiques et militaires systématiques qui est soigneusement étudiée et coordonnée, dans les moindres détails, entre la Chine, la Russie, l’Iran, la Syrie et le Hezbollah, bien que personne n’en parle… Alors qu’Israël et les Émirats normalisent leurs liens, une intense pression vise Tel-Aviv dans son interminable face-à-face avec le Hezbollah et Gaza qui semblent agir de concert. Et il y a la Russie qui commence à frapper les forces US directement. Quant à la Chine, elle est partout même quand personne n’en parle ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV