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Syrie : l'entité sioniste appelle au secours la Jordanie par crainte des missiles de la Résistance

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Abdallah II, roi de Jordanie. ©AP

Que s'est-il passé pour que le ministre de la Guerre d'Israël demande à rencontrer en huis clos son homologue jordanien, et ce, pas une seule fois mais plusieurs et que ce dernier finit, au bout de ces rencontres à déployer des forces spéciales sur les frontières avec la Syrie et surtout l'Irak et ce, sous prétexte d'avoir à combattre la contrebande? S'agit-il de la contrebande du pétrole syrien qu'Amman, pris soudain de sympathie pour Assad, chercherait à stopper? Evidemment que non. Ces rencontres secrètes semblent renvoyer aux très rapides évolutions qui se produisent en ce moment sur la frontière syro-irako-jordanienne, ce triangle stratégique qui abrite la base américaine illégale d'al-Tanf où Biden a fait déployer des forces spéciales supplémentations dans le strict objectif de mieux répartir les terroristes daechistes de part et d'autres des frontières syro-irakiennes.

Mais il y a peut-être plus : depuis le raid du 26 février de l'US Air Force, lancé depuis le ciel de la Jordanie contre les positions de la Résistance, raid qui a consacré la totale défaite de la campagne de guerre dans la guerre d'Israël dans le ciel syrien et partant, une tentative US de "protéger" depuis le ciel syrien, Israël, il est presque certain pour l'entité sioniste que le front irako-syrien irait très bientôt s'embraser contre lui. Surtout que le raid US n'a pas été ni précis ni efficace, prouvant que le rempart syro-irakien contre les infiltrations de terroristes de Syrie en Irak est infranchissable. Puis cette frappe que la Syrie a juré de venger et cette fois n'est pas coutume avec la bénédiction des Russes qui ont même menacé l'Amérique par le S-300 voire le S-400, a ouvert la voie à une "arabie saoudisation" des territoires occupés d'Israël. Car d'Abou Kamal à Dimona, d'Abou Kamal à Haïfa ou d'Abou Kamal à Gush Dan et Tel-Aviv, la distance n'est largement plus abordable et moins importante que celle qui sépare Sanaa de Riyad ou al-Anbar de Tel-Aviv. Les Américains ne croiraient sans doute pas qu'ils pourraient frapper les Hachd sans avoir à en payer le prix, surtout quand ils le font pour protéger Israël. Et bien al-Tanf n'est plus en sécurité ni non plus Israël. Mais l'armée jordanienne, ligotée par des accords de sécurité avec l'entité irait-elle vendre son arme à l'ennemi de la Palestine? 

Selon le journal jordanien Al-Watan, les forces armées jordaniennes ont militairement renforcé leurs frontières communes avec la Syrie et l'Irak dans le cadre d'un "plan de sécurité" visant à contrer l'infiltration "terroriste et la contrebande", mais à vrai dire pour offrir un "bouclier de défense supplémentaire" au régime israélien.

L'armée jordanienne a déclaré dans un communiqué que la frontière avec l'Irak et la Syrie avait été "renforcée militairement" et que "les forces spéciales", "les forces de réaction rapide", ainsi que "les équipes spécialisées dans les tâches de sécurité", et dotées d’armes et équipements nécessaires ont été déployées sur les frontières. Le communiqué indique: « Les avions de la Royal Air Force sont prêts à soutenir les forces terrestres stationnées à la frontière 24 heures sur 24, ce qui leur permet de prévenir les infiltrations terroristes et les opérations de contrebande pour faire face aux menaces et aux défis auxquels sont exposés les pays de la région. » Le chef d'état-major jordanien, Youssef Ahmed al-Hanayati, a ordonné d'ailleurs vendredi le renforcement des unités de garde-frontières à la frontière entre l'Irak et la Syrie pour jouer un rôle décisif face à toute tentative d'infiltration ou de contrebande et pour protéger les frontières de la Jordanie. Cela intervient à un moment où le journal israélien Yediot Aharonot  a rapporté que le ministre israélien des Affaires militaires Benny Gantz avait récemment rencontré secrètement le roi de Jordanie Abdallah II à Amman.

« Je pense que la Jordanie est un grand atout pour Israël, et je pense que nos relations avec ce pays pourraient être 1.000 fois meilleures. Malheureusement, Netanyahu est une figure indésirable en Jordanie, et sa présence nuit aux relations entre les deux pays », a déclaré le ministre sioniste de la Guerre Gantz sans crainte d'être accusé par le peuple jordanien de se servir de leur armée comme d'un bouclier, comme ce que fait d'ailleurs assez régulièrement l'armée de l'air israélienne avec les avions de ligne jordaniens ou arabes une fois que ces avions traversent le ciel de la Syrie. Israël est-il sur le point de créer une « couche défensive » face au barrage de missiles de la Résistance qui risque d'un moment à l'autre d'être tiré contre Israël? 

« J'ai un lien continu et permanent avec le roi jordanien et d'autres hauts responsables jordaniens, et je sais que nous pouvons avoir de grandes réalisations », a ajouté Gantz.  Le ministre des Affaires étrangères du régime sioniste Gabi Ashkenazi s'est également entretenu à deux reprises ces derniers mois avec son homologue jordanien.

« Je pense qu’il est possible de réaliser un ou deux projets « civils » chaque année avec la Jordanie, et dans un délai de 10 ans nous serons à 20 ou 30 projets pour améliorer les relations avec notre voisin », a encore assuré le ministre israélien des Affaires militaires, dans un élan de soudoiement qui ne trompe personne. La Jordanie, un allié régional important à la fois d'Israël et des États-Unis, a longtemps appelé à une solution à deux États et à la reprise des pourparlers israélo-palestiniens, gelés depuis 2014. Le roi Abdallah s'est publiquement opposé à la tentative de Netanyahu d'annexer certaines parties de la Cisjordanie l'année dernière, que le Premier ministre du régime sioniste dit avoir abandonné dans le cadre de l'accord de normalisation des relations avec les Émirats arabes unis. Depuis l'arrivée de Biden au pouvoir, Amman est content que cette solution à deux États aurait une chance de l'emporter encore sans se douter un seul instant que le duo Biden-Israël risque de l'avoir royalement et à coup de pseudo-concession, la place face à la Résistance. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV