Ce général Kenneth McKenzie, commandant en chef du CentCom qui, au bout de plus de deux ans face-à-face naval et aérien avec le CGRI entre 2019 et 2020, deux marqués par les épisode de bataille totalement inouï depuis la fin de la seconde guerre, entre autres la saisie d'un pétrolier britannique Steno impero en représailles de la prise d'otage d'un pétrolier iranien à Gibraltar, la pulvérisation d'un drone Global Hawk dans le ciel de l'Iran ou encore la frappe au missile Fateh 313 et Qiam contre l'une des plus performantes bases US en termes de DCA et de renseignement militaire à l'ouest de l'Irak Aïn al-Assad, a pris la douloureuse décision de déclarer maritimement forfait, de demander à ce que l'USS Nimitz, venu avec sa cohorte en décembre pulvériser les côtes iraniennes à coup de Tomahawk, à F-22, voire à F-35, quitte définitivement le commandement US au Moyen-Orient, vient de faire une grosse annonce.
Absorbé par la perspective d'un possible accord USA/Iran dont la conclusion relève désormais du miracle, puisque l'axe de la Résistance 2015 n'a rien de celui de 2021 et qu'il n'a nullement intention de jeter du leste alors qu'il est au faîte de sa dissuasion-les médias mainstream ont tendu de minorer cette annonce, évidemment à tort : prenant ses gants et pincettes à la fois, McKenzie a rendu l'Iran coupable d'abord de la double attaque du 23 et 26 janvier au drone contre la capitale saoudienne Riyad, puis de celle du 16 février visant la super-base US à Erbil.
"Je considère qu'il était "très dangereux" pour les responsables iraniens de supposer qu'une augmentation de ces attaques ces dernières semaines "peut être ne pas être imputable à la politique iranienne"... "Nous pensons que tout cela émane finalement de l'Iran", a-t-il dit lors d'un forum virtuel, de surcroît organisé au Liban, pays de la Résistance. Al-Monitor qui rapporte cette information relève que l'annonce va "au-delà des messages prudent de l'administration Biden au sujet de ces attaques", "messages qui se sont refusés de pointer de doigt directement Téhéran sans doute dans l'espoir de pouvoir ramener les Iraniens à la table du dialogue non plus nucléaire mais aussi balistique et régionale".
Que faut-il comprendre de cette menace a peine voilée ?
Certains observateurs y voient évidemment une réplique au retrait iranien du protocole additionnel qui tire la sonnette d'alarme à l'adresse d'un axe US-Israël qui voit désormais la perspective d'un PCAG balistique et régionale s'éloigner à grand pas. Mais il y en a aussi des observateurs qui voient plus loin: quelques jours après la frappe aux drones-missiles de croisière du 23 et 26 janvier que la Résistance irakienne a revendiquée au nom du droit inaliénable du peuple à riposter à toute attaque terroriste signé Daech et partant Riyad sur son sol, McKenzie s'est dépêché sur la côte ouest saoudienne, pour déclarer trois régions stratégiques que sont le port pétrolier de Yanbu, Taëz et Tabouk, "zone militaire". Il n'a pas hésité là encore à mettre un peu de sauce iranienne à à son plat en affirmant que "la côte ouest saoudienne servira désormais de base arrière aux troupes US puisqu'en cas de guerre, le golfe Persique est trop dangereux".
Du haut de ses 40 ans de carrière militaire, McKenzie ne pourrait évidemment pas reconnaître cette humiliante défaite, royalement illustrée par ce tir de 24 "roquettes" contre la base-centre de commandement d'Erbil le 16 février : 10 jours après cette frappe au 24 missiles de précision qui a pulvérisé le cyber QG CIA-Mossad dans la partie la mieux protégée la base US de Harir, laissant des morts dont le nombre ne sera jamais rendu public, attaque qui a prouvé que nulle part en Irak, les troupes US ne sont à l'abri même drapés d'une surveillance radar-drone-satellite multicouche, d'un complexe C-RAM-Patriot et de ce fait, leur vie est à la merci du bon vouloir de la Résistance, les USA multiplient les agissements en Syrie voir au Koweït. Certains médias parlent sans cesse d'une "résurgence" de Daech en Irak et ce, à l'aide des Américains, ce qui n'est pas faux mais ne représente pas tout de la réalité, la réalité étant que le maintien des troupes US en Irak est désormais invivable même avec un projet Daech bis qui peine à s'imposer.
Les frappes anti US ne Irak ont poussé même les États-Unis à chercher à établir de nouvelles bases militaires, non plus seulement en Syrie mais bien encore aux frontières irako-koweïtiennes où installer des milliers de soldats qui tremblent à chaque tir de roquette à Balad, à Tajji, à Aïn al-Asad et à Harir... Depuis un an, toutes les voies de communication par où transite l'US Army s'avèrent impraticables, ciblés régulièrement par la Résistance. Récemment les USA ont sorti des placards datant de la guerre froide, des batteries de missiles antimissiles "Avenger", dans un clair d'aveu d'échec de Patriot.
La doctrine de guerre asymétrique semble avoir mis au pas la toute puissance US. Et puis chaque assaut signé Résistance est un pas en avant : la toute dernière frappe visant la base-ambassade US dans la Zone verte a été un avertissement autrement tragique pour le CentCom dans la mesure où la Résistance aurait eu recours pour la première fois aux drones de reconnaissance avant de procéder à des frappes aux "roquettes". Et dire qu'en fuyant l'Irak, c'est l'OTAN que les Américains veulent laisser derrière eux, la France et la Grande Bretagne entre autres dont les effectifs iraient croître de 500 à 5000. Les USA comptent-ils servir des soldats européens comme des boucliers humains ou veulent-ils, dans un sursaut de désespoir, remplacer la guerre USA/Résistance par celle OTAN/Résistance? Après tout cela cadrerait bien avec leur obsession d'en découdre avec la Russie que le chef du Pentagone, LIyod Austin a juré d'expulser de la Syrie et du Moyen Orient.
Il y a deux jours Washington a poussé la Grèce à déployer 130 soldats grecs plus leurs Patriot en Arabie, pour "assurer la protection des sites énergétiques". Tout le monde a compris que la présence des soldats grecs importe plus pour les USA que celle des batteries de Patriot, ces dernières ayant depuis longtemps perdu la bataille face aux missiles d'Ansarallah. En Irak, ce seraient les Britanniques d'abord puis les Français sans doute que Washington compte à mettre à profit, la Royal Army s'apprêtant à "tripler" sa présence militaire et surtout à la faire dépasser du cadre de la simple formation. En accusant bien clairement l'Iran d'avoir frappé Riyad et Harir, McKenzie n'innove pas puisque la guerre USA/Résistance, cela fait deux ans qu'elle est ouverte.