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Avec la chute de Maarib, le régime sioniste se prépare au pire. ..Pourquoi?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le supposé trajet d'un sous-marin israélien en route pour le golfe Persique qui n'a jamais pour autant quitté Eilat (Twitter)

Vendredi, les forces de l'armée yéménite, soutenues par des combattants d’Ansarallah, ont fait une progression vers le débouché oriental qui relie la province de Maarib, la province d'Hadramout et le poste-frontière d'al-Wadiah avec l'Arabie saoudite, ont indiqué des sources locales. Le poste-frontière d'al-Wadiah dans le gouvernorat de Hadramout (est du Yémen) et la province de Sharurah (sud de l'Arabie saoudite) est le seul passage entre les deux pays contrôlé encore par l'Arabie saoudite et souvent fermé par les autorités de Riyad.

Mohamed Al-Bakhïti, membre du Conseil politique du mouvement Ansarallah, a également souligné vendredi soir que les forces armées yéménites ne stopperaient pas leur progression vers Maarib et que le "deblacklistage" décidé par les USA ne changerait rien à la donne : les commandants de la coalition d’agression saoudienne se trouve à Maarib et vu les évolutions sur le terrain, ils savent désormais que Maaib est perdu. L'appel de mobilisation général lancé par Daech et al Qaïda n'a pas non plus été de grand recours, les localités de l'est de la province, étant tombée l'une après l'autre.  Mais pourquoi la perte de Maarib est-elle fatale pour le camp pro Riyad?  Riche en hydrocarbures, Maarib est au centre du Yémen et à l'est de la province de Sanaa. Sa prise par Ansarallah revient à ouvrir de nouveau horizons sur la Résistance surtout que la province est composée d'une multitude de tribus bien influents.

Depuis 2015, la Résistance yéménite n'a cessé de faire montrer d'une extraordinaire capacité d’adaptation et d’amélioration de sa combativité : de simples missiles rudimentaires, Ansarallah en est arrivé désormais à développer un secteur aérospatiale, une DCA et des stocks de drones de combats ou kamikaze, et tout ceci sous des sanctions particulièrement sauvages. Des revenus pétroliers, tels qu'ils sont extraites de Maarb, où Aramco, BP, Shell ... détournent le pétrole yéménite, sauraient faire d'Ansarallah une imbattable puissance militaire en mer rouge, ce dot leurs ennemis ont diablement peur. Vendredi, le leader d'Ansarallah, Abde Malek al Houthi est revenu sur ce point et l'accent qu'il a mis sur l'indépendance totale du Yémen renvoyait en quelque sorte à la perspective d'une puissance yéménite émergente qui parviendrait à marier sa force armée à ses capacités économiques. 

«Nous ne voulons pas être sous la tutelle de l'Arabie saoudite, des Émirats arabes unis (EAU), des États-Unis, d'Israël ou de tout autre pays étranger; nous sommes libres et notre identité religieuse nous oblige à nous efforcer d'atteindre notre indépendance. Notre objectif est d'affronter l'agression, de refuser toute domination étrangère sur le Yémen et d'affronter ceux qui ont des ambitions dans notre pays. Concernant l'offensive Maarib,  cette opération, tout comme des opérations similaires dans d'autres régions du pays, y compris al-Jawf et Ta'izz, «est une réponse à l'agresseur qui s'est battu contre notre peuple pour nous asservir. Or la servitude, n'est pas un mot yéménite" 

En effet le contrôle du flux pétrolier à Maarib permettra par ricochet à la Résistance yéménite de mieux opérer en mer, le secteur où son action est encore limitée. S'il est vrai que les missiles Qods 2 d'Ansarallah n'ont atteint que Djeddah, Yanbu entre autres et que ses nuées de drone n'ont fait que s'abattre sur Aramco, cette indépendance ce retour à la souveraineté pleine et entière dont al Houthi parle ne peut qu'être effectif qu'après la libération des ports et des îles occupés : Aden Socotra, Mion voire Mahra. 

A l'idée d'avoir déjà à faire face à un Ansarallah prenant pour cible Eilat ou s'en prenant à ses cargos et navires, Israël lance un exercice naval inhabituel. C'est sous prétexte d'un affrontement naval possible avec le Hezbollah que la presse israélienne a tenté d'expliquer cette manœuvre mais on sait qu'à défaut d'une force navale digne de ce Israël se sent en danger en mer Rouge et dans le détroit de Bab el-Mandeb.

Selon Maariv, "La confrontation à venir avec les alliés de Téhéran peut être différente et inclure des voies qui n'ont pas été largement suivies dans le passé. Il pourrait s'agir d'un face-à-face naval. C’est précisément pour cette raison que les responsables de l’armée israélienne préparent et mènent cette semaine un exercice qui simule des scénarios extrême et des combats de grande envergure.", dit le journal qui ajoute : 

 " La manœuvre spéciale de 24 heures... implique les bateaux "Devora" armés de missiles, l'armée de l'air avec le Hélicoptères "Yenchov", qui simulaient des opérations de sauvetage depuis les bateaux". Visiblement Israel se voit en mer dans une posture totalement défensive .

Le journal ajoute : " La manœuvre vise à sauver les blessés, une manœuvre importante et sans précédent, et cela parce que nos forces pourraient bien subir des  pertes en combattant le Hezbollah ou les autres alliés de Téhéran sur l'arène maritime" Et de poursuivre : " Un entrainement va être organiser pour faire face à tous les scénarios possibles, que ce soit diverses frappes au missiles ou au bateau rapide. Plus que ça, On a essayé de voir comment affronter  un ou des voilier.  Evidemment , notre objectif est de les atteindre avant qu'ils ne puissent nous cibler mais dans un cas extrême tout peut arriver. Donc, les équipes médicales sont entrées dans l'opération afin de simuler un incident réel dans lequel il y aurait  beaucoup de blessés, et alors mêmes que nos forces seraient visées.  On a même essayé de s'exercer à contrer les infiltrations maritimes, à faire face aux assauts sur et sous l'eau, ainsi que des opérations d'infiltration aérienne. Nous avons également effectué des tirs sur des cibles aériennes, sur des maquettes de drones  qui simulaient l'arrivée d'aéronefs pour des actes de sabotage."

Le total en quelque sorte! le régime israélien s'apprête ainsi à voir ses cargaisons être prises pour cible des attaques conjuguées air-mer : soit des bateaux piégés, des mines marines et des nuées de drones ensemble. Mais l'exercice précité saura-t-il réellement préserver Israël? la dernière fois que les agences ont évoqué les capacités maritimes d'Israël c’était en décembre au moment où un supposé sous-marin israélien faisait route vers le golfe Persique pour assister aux côtés du sous marin nucléaire américain USS Geaorgie dans les frappes contre les côtes iraniennes. Quelques jours plus tard le sous-marin a été visionné à Eilat qu'il n'avait jamais quitté... par crainte des mines marines d'Ansarallah...

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV