Il suffirait d’une seule goutte pour mettre fin à la patience syrienne face aux frappes israéliennes, a averti Moscou.
Alexandre Lavrentiev, émissaire spécial de Vladimir Poutine pour la Syrie, a déclaré, lors de la récente réunion d’Astana, qu’il fallait mettre un terme aux attaques contre-productives d’Israël visant la Syrie. « Nous espérons que la partie israélienne prendra en compte la préoccupation de la Russie à ce propos », a-t-il ajouté.
Dans un article, Abdel Bari Atwan, célèbre analyste du monde arabe et rédacteur en chef du quotidien en ligne Rai al-Youm, s’est référé aux propos du diplomate russe : « Les déclarations de Lavrentiev semblent belles mais nous en avons beaucoup entendu de la partie russe. Les dirigeants russes se sentent maintenant sous le feu des critiques en raison de leur silence face à l’intensification des frappes israéliennes visant la Syrie. Du fait, les propos de Lavrentiev peuvent être d’une part une réaction à toutes les critiques et de l’autre un message d’avertissement clair destiné à l’agresseur israélien ».
Atwan continue : « Cela fait longtemps que la Syrie est à bout de patience soit quant aux frappes israéliennes, soit quant au laxisme de la Russie pour mettre fin à ces frappes. Or, toute réaction syrienne à ces attaques demande non seulement le feu vert de Moscou mais en plus ses garanties pour assurer un soutien russe ».
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L’analyste a souligné que bien qu’Israël n’ait jamais réussi à atteindre ses objectifs à travers ses attaques visant la Syrie, les frappes aériennes israéliennes constituaient une violation flagrante de l’espace aérien et terrestre syrien.
« Israël n’a pas pu pousser l’Iran et la Syrie à s’engager dans une guerre totale et il n’a pas non plus réussi à faire sortir les forces iraniennes du territoire syrien. Or, il faut certainement mettre un terme aux frappes israéliennes dans le cadre du droit à l’autodéfense, garanti par les lois internationales ».
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Et d’ajouter : « On ne sait pas si l’avertissement de l’émissaire de Poutine fait part de la fin de l’inaction de Moscou ou s’il s’agit d’un simple geste pour apaiser les critiques. Mais tout ce que nous savons est que la Russie subira tôt ou tard les mauvaises conséquences de ce silence, même plus que l’Iran et la Syrie, car l’influence russe a été restituée en Syrie après qu’elle eut été minée en Irak, en Libye et en Afghanistan ».
