En référence à la puissance balistique du Hezbollah, un ancien général de l’armée israélienne a déclaré que les missiles de haute précision, même si le Hezbollah en dispose quelques centaines, suffisaient à « couler les territoires occupés dans les ténèbres pour un an ».
Lors d’une interview accordée à la chaîne 7 de la télévision israélienne, Yitzhak Brick, général israélien à la retraite, a déclaré qu'Israël était confronté à une menace existentielle provenant de la capacité balistique du Hezbollah dont le nombre se chiffre à 150 000 ; les missiles parmi lesquels des centaines sont de haute précision et capables de transporter des dizaines de kilogrammes d’explosifs.
« Il suffit [de tirer] trois ou quatre missiles de haute précision sur une centrale électrique pour qu’Israël ne parvienne plus à produire de l’électricité, il ne s’agit pas d’un câble qui peut être brûlé et remplacé, mais d’une centrale électrique qui doit être reconstruite ; la même chose peut arriver pour les réserves d’eau », a-t-il indiqué.
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Selon lui, si Israël décide de mettre en place ses systèmes antimissiles, Dôme de fer ou la Baguette magique, sur ses sites stratégiques tels que les centrales électriques et les réservoirs d’essence, il n’aura plus de quoi se défendre sur le front interne.
Et lui de souligner que Tel-Aviv est désormais dans une situation délicate l’amenant à choisir ce qu’il doit protéger en priorité ; les colons résidant dans les territoires occupés ou les sites stratégiques, auquel cas la bataille ne peut être poursuivie que pour une durée limitée.
Yitzhak Brick a conclu en mettant en garde que le scénario discuté dans l’establishment de la sécurité [israélien] estime le nombre de missiles tirés en direction de la Palestine occupée à 3 000 par jour.
Le quotidien israélien Maariv a évoqué, dans son édition de mardi 26 janvier, l’état de panique régnant toujours au sein de l’armée en raison d’une possible attaque de représailles du Hezbollah en réponse à l’assassinat de l’un de ses combattants en Syrie.
« Le règlement de compte pour un effectif du Hezbollah tué en Syrie n’a pas encore eu lieu et bien que les tensions se soient apaisées pendant les derniers mois à la frontière du Nord, l’armée croit que la situation pourrait exploser d’un moment à l’autre », rapporte le journal.
« Les tensions imprévisibles, censées se transformer en un scénario de confrontation, pourraient se produire entre Israël et le Hezbollah, notamment en Syrie », ajoute le journal.