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Zoom Afrique du 18 février 2021

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Barkhane, armée de l'air de Daech!

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Nouvelle mission de Barkhane: armée de l'air de Daech.

 

L’actualité en Afrique :

  • Fin 2021, la RDC va pour la première fois, lancer un appel d’offres pour des blocs pétroliers
  • Nigeria : une centrale à biomasse de 25 MW bientôt construite à Lagos
  • Mali : le train Bamako – Kayes, à l’arrêt depuis 3 ans, en passe de repartir d’ici fin 2021
  • Sénégal : arrivée des premières doses de vaccin chinois contre le COVID-19
     

Les analyses de la rédaction :

1- Mali : fin du « sommet cirque » du G5 Sahel, un succès ?

Ce sommet de deux jours dont la Junte militaire malienne, la France et une partie invisible du Mali occupé se félicitent, a-t-il été réellement un succès ? RFI affirme ce matin que « Bangui demande à ce que Barkhane reste dans le Sahel » et qu’elle reste surtout « dans le nord du Mali » pour ce qu’il appelle « la lutte contre le terrorisme » !

Ce média, on ne peut plus néo-colonialiste, se met à défigurer la réalité en faisant publier des témoignages venus des « milieux officiels » dont voici des exemples : « Aujourd’hui, nos relations avec Barkhane sont meilleures à celles qui existaient avec l’ancien régime », commente un officier supérieur. « Sur le terrain, nous menons de plus en plus d’opérations ensemble. La coordination est parfaite ».

Cet officier dont l’identité n’est pas connue, car à vrai dire, aucun soldat malien digne de ce nom ne veut de Barkhane au Mali, oublie trop rapidement que ces trois dernières semaines 16 soldats maliens se sont fait massacrer non loin dans la région de trois frontières, alors même que Barkhane y était présent, par des « terroristes » que le monde entier sait désormais être des « agents à la solde des services occidentaux » et ayant pour mission de tuer les Maliens et de donner à Barkhane et cie le prétexte de tuer eux aussi les Maliens ! Ce « sommet cirque » du G5 Sahel qui a donc succédé à une série de manœuvres de déstabilisation visant le Tchad et cristallisées autour de l’élection avec pour objectif de pousser Idriss Deby, président du Tchad, à réintégrer le G5 Sahel qu’il avait quitté pour en provoquer l’effondrement. Les 1 200 soldats tchadiens arrivent en renfort, n’empêche que plus rien ne garantit leur maintien au sein du G5 et que Deby peut à tout moment renverser la table. 

Car tout compte fait cette Barkhane sauvée à peine des eaux et qui veut se concentrer dans le Nord malien à l’effet de booster l’accord moribond d’Alger et partant, de relancer le rêve de l’axe US/OTAN de voir le grand Mali imploser, est désormais celle-ci : servir de l’armée de l’air pour les vrais terroristes, non pas ceux que Macron veut « décapiter », mais ceux qu’il ne veut pas décapiter à savoir les Daechistes ; plus d’un analyste militaire a d’ailleurs vu à travers l’usage de ce mot, un lapsus révélateur, la décapitation étant un « modus operandis » trop Daechiste.

Le bombardement de Bounti a ouvert d’ailleurs le bal : l’armée de l’air française ayant visé à dessein ceux des Maliens qu’elle étiquette de terroristes, mais qui ne sont à vrai dire que des Résistants sahéliens qui luttent contre l’invasion du Sahel et son occupation.

Certes Al-Qaïda infiltré dès 2011 au Mali suivant le plan franco-otanien du Grand Sahel et qui a été le jumeau du Grand Moyen-Orient et qui consistait à occuper tout le Sahel à en liquider les États au nom de la lutte contre le terrorisme était à l’origine une créature des services secrets occidentaux. Mais la force d’occupation avait commis l’erreur de croire possible « une guerre sahelo-sahelienne » avec en toile de fond la destruction des États nation du Sahel.

Au bout de huit ans, La France a compris que c’était là un pari perdu et qu’un Malien ne trahirait jamais le Mali. La Barkhane post Coup d’État opérera essentiellement du ciel tout comme les Américains en Irak. Cette Barkhane réduira son action au sol par crainte d’avoir à subir des pertes comme celles du début d’année.

Mais cette Barkhane a tort, car le ciel du Mali est malien ni israélien ni américain ni français… L’année 2020 a été marquée par le crash de plusieurs drones US au Niger, 2021 pourrait être marqué par les premiers Mirage 2000 abattus au Mali.

2- Éthiopie/Soudan : l’alliance se fortifie !

Contrairement au souhait de certaines entités malveillantes qui tentent de créer une guerre, et que les médias mainstream amplifient la situation, entre l’Éthiopie et le Soudan, Khartoum a rappelé son ambassadeur basé en Éthiopie, mais certainement pas pour des raisons négatives comme le tournent beaucoup de médias.

« Le Soudan a rappelé son ambassadeur à Addis Abeba pour des consultations au sujet des relations soudano-éthiopiennes », a déclaré le porte-parole du ministère, Mansour Boulad. « C’est une procédure diplomatique courante lorsqu’il y a des développements dans les relations entre deux pays », a-t-il ajouté, en expliquant que l’ambassadeur ne retournerait à son poste que lorsque les consultations seraient terminées.

La décision de Khartoum intervient au milieu des tentatives d’instaurer des tensions croissantes entre les deux pays voisins d’Afrique de l’Est, au sujet de la région frontalière d’El-Fashaga. Cette région n’a jamais été la source de conflit entre Addis Abeba et Khartoum. Bien au contraire, une coopération s’était mise en place entre les deux pays afin d’empêcher les trafics en tout genre. D’ailleurs, c’est grâce à cette coopération que l’agriculture a pu se développer dans cette zone de 250 km². Ces terres agricoles fertiles sont convoitées par les agriculteurs des deux pays et représentent un apport en nourriture pour les deux populations.

Certaines personnes au sein du gouvernement soudanais, qui est à la solde de certains tiers tentent d’envenimer les choses.

Ce dimanche, Khartoum a accusé l’Éthiopie d’avoir autorisé ses troupes à entrer dans son territoire, un acte d’« agression » et d’« escalade regrettable », selon les Autorités. En janvier, l’Éthiopie avait accusé Khartoum d’avoir fait avancer ses troupes dans la région frontalière. Depuis, les autorités soudanaises ont interdit le survol de la région frontalière après avoir accusé un avion militaire éthiopien d’avoir franchi ses frontières, ce qu’Addis Abeba a démenti. Une situation qui a l’air d’être sortie du contexte.

Et pour cause, Addis Abeba avait lancé une action militaire pour arrêter les exactions d’une minorité de séparatistes du Tigré qui ont attaqué des bases militaires fédérales. Ils avaient pour mission de renverser le pouvoir éthiopien en place. Face à l’armée nationale, il était donc impossible pour cette minorité d’envahir le pays. Ce qui fait qu’ils ont tenté de mêler l’Érythrée à ce conflit, mais en vain. D’ailleurs plusieurs représentants des pays occidentaux continuent de mettre l’accent sur une implication d’Asmara à ce conflit du Tigré, mais les autorités érythréennes ont démenti ces allégations. Arrive ensuite le Soudan. Quelques séparatistes ont tenté de créer un conflit armé avec Khartoum en tirant sur les soldats soudanais. Mais les autorités éthiopiennes et soudanaises ont maîtrisé la situation.

Depuis cet événement, cette région fait office de bouc émissaire afin de créer un conflit armé.

L’un des points qui ont provoqué l’ire de Washington, c’est la construction du Barrage de la Renaissance. Addis Abeba affirme que la construction de ce barrage pourra inévitablement développer la région. Washington a donc tout tenté pour saper ce développement. Les pourparlers concernant le barrage sont d’ailleurs au point mort, car l’Égypte affirme que ce barrage affaiblit le pays. Il faut encore s’attendre à ce que des tentatives apparaissent également pour créer un conflit armé entre l’Éthiopie et l’Égypte. Récemment, les États-Unis ont approuvé une vente d’armes de près de 200 millions de dollars à l’Égypte alors que beaucoup d’informations apparaissent concernant des violations des droits de l’homme dans le pays.

Cela dit, le département d’État américain a décrit l’Égypte comme un « partenaire stratégique important », ajoutant que la vente était un réapprovisionnement de routine en missiles navals.

Quoi qu’il en soit, les États africains ne sont pas décidés de tomber dans ces pièges. Les pressions s’accentuent sur les chefs d’État, mais ces pressions n’ont visiblement pas l’effet voulu, car elles créent de nouvelles alliances intra-africaines qui font rempart à ces planifications néo-colonialistes.

3- Éthiopie : Paul Kagame appelle à une action concertée sur la crise au Tigré
 
Pour le président rwandais, la situation au Tigré ne reçoit pas encore l’attention qu’elle devrait avoir, de la part de l’ONU, des USA et des autres pays africains. Une situation qui pourrait aggraver la crise dans les prochaines années.
 
Une analyse du géopoliticien, Luc Michel. 
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SOURCE: FRENCH PRESS TV