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Pourquoi les Américains blacklistent Ansarallah ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les combattants d'Ansarallah du Yémen. (Photo d'archives)

Le département d'État américain a appelé Ansarallah à renoncer à sa légitime défense.

Même en blacklistant Ansarallah, les USA ne sont pas parvenus à empêcher ce dernier à poursuivre son offensive militaire majeure contre Maarib, le dernier bastion majeur du régime de Riyad. Pourquoi cette insistance? En effet, le déblacklistage US plutôt que d'être un « cadeau » aura été une concession que les Américains ont été amenés à faire par la montée en puissance d'une Résistance yéménite qui domine le détroit de Bab el-Mandeb et qui est capable de frapper à la fois l'Arabie et Israël, mais encore ces centaines de soldats US déployés dans l'est et le Sud yéménite. A Maarib, il s'agit pour Ansarallah de consolider ce rapport de forces basé sur une politique défensive active, composée d’attaques contre des cibles dans le Royaume. Et puis la paix n'a pas de sens quand l'ennemi occupe ton pays.

Ansarallah a lancé une offensive militaire majeure contre Maarib, le dernier bastion majeur du gouvernement pro-saoudien yéménite, au début du mois.

Depuis le début de la guerre au Yémen et l'invasion de l'Arabie saoudite, les Yéménites n'ont cessé de changer leur modus operandi en fonction des actions politiques et des évolutions sur le champ de bataille.

Tour à tour, Ansarallah a donc décidé d’attaquer des centres militaires puis des cibles économiques saoudiennes en riposte aux frappes aériennes et au blocus qui n'en finissent pas. Il fallait prouver que cette équation est réelle et que l'insistance de la partie d'en face ne fera que la faire enliser. 

Au fil des ans, l'Arabie saoudite a dépensé des sommes astronomiques en DCA made in US, une DCA incapable de tenir face aux attaques d'Ansarallah.

A ceci s'ajoute le besoin criant de Mohammed ben Salmane d'attirer d'importants investissements étrangers. Est-ce possible à la lumière des frappes incessantes de drones et de missiles? Pas vraiment. Idem pour Maarib où l'axe US-OTAN détient depuis des décennies de nombreux sites et installations militaires dont la prise par la Résistance reviendrait à les perdre à jamais. Quelques heures après l'annonce du déblacklistage d'Ansarallah, ce dernier a été appelé à arrêter son avancée à Maarib, à couper les amarres avec la Résistance, Ansarallah. Ni l'un ni l'autre appel ne risquent d'être entendus. Pourquoi? Si les Yéménites se sont rendus maîtres du détroit de Bab el-Mandeb, dotés qu'ils sont des missiles mer-sol d'une portée de plus de 1 000 kilomètres, c'est grâce à la Résistance. Dans son discours du 16 février, le secrétaire général du Hezbollah y est revenu. 

« Des événements majeurs ont lieu sur la scène internationale, notamment le départ de Trump et l’avènement de Biden.

La direction américaine a annoncé la suspension du soutien à la guerre au Yémen.

C’est un développement positif, mais il survient grâce à la persévérance, à l’endurance et à la ténacité du peuple yéménite. Les frères au Yémen sont vigilants. Quand l’ennemi échoue, il tente de changer de politique. Cet arrêt de la guerre constitue une défaite cuisante pour les Saoudiens qui ont fixé la barre trop haut sans soupçonner un seul instant qu'aucun ennemi n'est sorti intact une fois engagé militairement contre les Yéménites.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV