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Pourquoi la Russie a intérêt à ce que la Syrie frappe "balistiquement" Israël?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La carte satellite de Tel-Aviv. ©Harbi press

Depuis quelques heures, cet article de Geopolical Futures où l'auteur défend bec et oncle une "multiplication des bases US en Syrie" sous Biden comme étant un atout " qui servirait la cause de Bide, lors de tout future négociation nucléaire n'est qu'une aporie. L'auteur, proche du clan dirigeant au pouvoir a Washington estime que "le maintien de la présence militaire des USA en Syrie leur permet d'avoir une plus grand marge de manœuvre au Moyen Orient et leur fournissent un levier de pression contre les alliés de Damas dont et surtout l'Iran dont la présence ne cesse d'accroître en Syrie".

"Cette nouvelle base que le Pentagone vient de construite dans le triangle Syrie Irak Turquie, tout près de la zone des opérations de la Turquie à Dahouk permet une projection rapide des forces en cas de menace de guerre puis un atout  au cours de futurs négociations avec l'Iran". 

Est-ce le cas? Plus du tout depuis quelques heures. Dans la nuit de lundi à mardi 16 février  quelques vingtaines de "roquettes" tirées par Saraya Awlia al Dam, un des groupes liés à la Résistance irakienne, ont mis totalement sens dessus dessous la seconde base aérienne d'importance que les Etats-Unis possèdent en Irak et de surcroît dans une partie de l'Irak que l'axe US/OTAN/Israël croit la sienne : le super aéroport d' Erbil, au cœur des manigances séparatistes du clan démocrate, des ambitions énergétiques de la Turquie atlantiste, des ingérences bellicistes de l'entité sioniste a prouvé en moins de quelques minutes à quel point il pourrait être "invivable et stratégiquement coûteux, en cas d'un face-à-face US/Résistance".

Une base US érigée sur les ruines d'un ancien aéroport agricole au nord est de Hassaké aura-t-elle un avenir meilleur? Parallèlement à l'annonce de la construction de cette base, lundi, des milliers de syriens  de Hassaké et de Qamichli sont descendus dans la rue, l pour soutenir le président syrien Assad et appeler à la fin de l’occupation américaine et turque. Selon Al Mayadeen, la manifestation a eu lieu à l'appel des groupes sociaux et civils et il n'y était pas question que de scander des slogans anti US. Les Syriens de Hassaké et de Qameshli appelaient à une recrudescence des la  « résistance populaire » pour "forcer les occupants et les terroristes inféodés à quitter la Syrie.

Mais il y a eu plus : évoquant la perspective de la future présidentielle, le Nord est de la Syrie plébiscitait ainsi Assad comme futur président, signe que le statut quo se poursuivra encore : " La politique de sanctions paralysantes américaine ne peut faire rien si ce n'est la raffermissement de notre résistance, disaient les Syriens, déterminés à en découdre avec l'Amérique. 

Alors la politique syrienne de Biden sur la bonne voix? Rien n'est moins sûr: depuis le début de l'année en cours quelques 21 convois militaires sont entrées en Syrie d'une et d'une autre pour fortifier les positions US sur la rive de l'Euphrate. Cette information, les médias en parle souvent. Ce dont ils parlement peu c'est qu'une majorité de ces convois n'a échappé aux attaques aux roquettes ou encore aux bombes improvisées. 

A vrai dire, la présence des forces USA en Syrie renvoie désormais à un double objectif : c'est d'abord un soutien "moral" et "militaire" apporté à Israël  ainsi qu’une source de renseignements, un Israël qui prétend avoir lancé plus d’un millier de raids depuis le début de la guerre en 2011 à différents endroits en Syrie et qui s’appuie sur les forces US à proximité (en plus des bases américaines en Israël) pour le faire. L'objectif est-il atteint? Pas vraiment. Et même Friedman on en convient quand il dit qu"une base US est destinée à contrer la présence croissante de l'Iran et de ses alliés en Syrie". le tout dernier raid israélien contre la Syrie remonte au 14 février où les avions israéliens perchés dans le Golan ont tiré une 15aine de missiles de croisière contre le sud ouest de la capitale cherchant visiblement à atteindre des vols militaires iraniens, mais 13 des 15 missiles ont été superbement intercepté par une DCA syrienne visiblement renforcée.

Avia.pro écrit :" Par rapport aux raids précédents, l'armée de l'air sioniste semble avoir marqué le cout : une majorité de missiles de croisière ayant été interceptés et détruits. Sur la séquence vidéo, la le champ d'action de la DCA syrienne et la portée des contre-missiles sont bien notable. ..Il n'y a pas encore de commentaires officiels à ce sujet, cependant, des sources affirment que cette fois, il y a eu peu de frappes aériennes, ce qui est dû outre aux missiles sol-air syriens mais encore au fait que des avions-cargos iraniens ont récemment atterri sur la base aérienne de Hmeimim, faisant capoter tout risque d'attaques israéliennes".

Et c'est là un second point sur quoi s'achoppe la nouvelle politique syrienne de Biden : alors même que les Etats se mentent en multipliant des bases de fortunes sur la rive est de l'Euphrate, la Russie, elle, achève l'extension significative de sa base Hmeimim qui selon TASS devra bientôt recevoir des bombardiers stratégiques Tu-95. Cela signifie que la Russie construit une base se voulant la contrepartie de la base américano-turque d’Incirlik, où se trouvent cinq mille soldats américains et cinquante bombes nucléaires faisant partie des réserves de l’OTAN.

C'est une base faite et maintenue en dépit de moult divergence avec Erdogan,  dans le but de contrer une éventuelle frappe de la Russie en cas de guerre nucléaire. Pour la Russie, la Syrie est devenue donc le front avancé contre l’OTAN, sa fenêtre sur la Méditerranée où se trouve l’imposante base navale russe au Moyen-Orient. Alors c'est bien là que les clivages se décantent et que les objectifs se croisent : Poussés et bien contraints par la Résistance irakienne à quitter l'Irak où même Erbil ne lui offre plus un abri sûr, les USA sauront ils prendre pignon en Syrie? Sur la rive est de l'Euphrate l Résistance les attend et nord est, c'est la Russie et la Résistance ensemble qui guettent leur arrivée. Quant à Israël, c'est un facteur désormais "sans grand intérêt" puisque perdant. L'ambassadeur sioniste à Washington le reconnaissait ": Israël ne pèse plus dan la politique moyen orientale de Biden". .

La diplomatie syrienne a demandé ce  mardi 16 février au Conseil de sécurité d’agir dans le cadre de ses responsabilités tout en suivant la Charte des Nations unies, responsabilité dont la plus importante consiste au maintien de la paix et de la sécurité internationale. Elle a donc exigé au Conseil qu’il condamne les attaques israéliennes et qu’il oblige le régime non seulement à respecter les résolutions du Conseil concernant le terrorisme, mais aussi à mettre fin à ses crimes et agressions. La lettre du ministère syrien des Affaires étrangères note d’ailleurs que, le régime sioniste n’arriverait jamais à dérouter l’armée syrienne de son combat contre le terrorisme, par ses attaques en guise de soutien à ses alliés et mercenaires terroristes opérant en Syrie. C'est le second ultimatum en l'espace de 10 jours et il dit ce qu'il a dire : les missiles balistiques iraniens qui arrivent à Hmeimim sont déjà installés sur leurs ramps de lancement, braqués sur Israël... 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV