En Russie, la presse a consacré de nombreux articles à la récente visite à Moscou du président du Parlement iranien, Qalibaf , porteur d'une importante lettre du Leader iranien à l'adresse du président Poutine. La lettre aurait évoqué selon l'un des membre de la délégation à Moscou, le monde post-Empire Us avec un accent mis sur la région d'Asie de l'ouest qui du golfe Persique à la mer Rouge en passant par l'Afghanistan, est le théâtre de très rapides changes des rapports de forces. Il y a à peu près deux semaines, le chef du CentCom annonçait la "militarisation" de la côte ouest saoudienne par crainte d'un face-à-face naval avec l'Iran qui ferait "du golfe Persique le théâtre d'un conflit majeur" et qui demanderait à ce qu'il y ait une "arrière-base pour le déplacement rapide des troupes US dans la région".
Plus d'un analystes a vu à travers ces propos, une reculade de l'US Navy et de ses USS... dont l'USS Nimitz qui fuyaient les forces navales iraniennes, leurs missiles balistiques anti navire de 1800 kilomètres, leur sous-marins dotés de torpilles à tirer e immersion ou encore, leurs unités drones et hélicoptères dotés de missiles air-air ou encore leurs fameuses vedettes rapides. Or cette tendance à recule se poursuit : alors que l'administration US va d'annonce en annonce en faveur d'une cessation des hostilités avec Ansarallah, le ministre US des AE, vient d'annoncer le déblacklistage d'Asarallah dès mardi. S'il est vrai que la campagne de bombardement anti Yémen se poursuit de plus bel contre Sadaa,, Sanaa, Hudaydah... ce qui a d'ailleurs poussé Ansarallah à reprendre ses frappes à l'essaim de drone contre le sud saoudien, il est aussi vrai que cette marche arrière répond à une réalité : les USA ne peuvent plus se battre sur plusieurs fronts et en dépit de leur bombage de torse en mer Rouge et en mer de Chine, ils avancent le front totalement désuni.
Sur la côte ouest de l'Arabie des Salmane où les Américains se sont repliés, ils cherchent surtout à trouve les moyens d'éviter à leurs troupes les missiles et les drones d'Ansarallah. C'est un facteur important que la Russie de Vladimir Poutine, cibles d'un scénario complexe de guerre hybride à l'interne et à l'international devra prendre en compte. Car les troupes US qui cherchent la paix avec Ansarallah se trouvent désormais à Tabouk, soit une région saoudienne située juste en face de Port-Soudan, où la Russie a annoncé récemment l'ouverture de sa première base navale. Un Soudan que l'axe US/Arabie/Emirats a tenté de détacher de ses origines pro Est, en y faisant un coup d'Etat militaire et en y éliminant El Bechir ami de la Russie, de la Chine et de la Résistance pendant longtemps.
Les sites proches du ministère russe de la défense évoquent ce samedi un premier possible face-à-face Russie/USA en mer Rouge: "La base navale russe au Soudan est apte à bloquer la mer Rouge à tout ennemi. La construction d'une base navale russe au Soudan est un défi aux actions agressives des États-Unis et d'Israël dans la région. En raison de l'emplacement spécial de la ville portuaire de Port-Soudan, les navires de guerre et les sous-marins russes pourront dissuader tout ennemi, et le déploiement des systèmes de missiles antiaériens Bal et Bastion ici permettra de faire face à n'importe quel ennemi."
Ce pipeline que les Sionistes s'apprêtent à faire transiter d'Eilat vers l'Europe à l'aide de l'Arabie saoudite, semble commencer à taper sur les nerfs de la Russie. Un vrai allié dans cette bataille fatidique pour l'avenir de la sécurité des voies maritimes stratégiques?
La Chine a fait son choix quand elle a fait renverser le pion US/GB à Myanmar via l'armée et réinstaller le camp au détroit de Malacca où les USA avaient saisi juste quelques jours auparavant deux pétroliers iranien et chinois par Indonésie interposé. Quand à la Russie, il convient qu'elle tranche aussi : entre Emirats et les sudistes yéménites qui veulent le démembrement du Yémen et Ansarallah qui cherchent à faire du Yémen une base anti US/anti Israël, le choix n'est pas trop difficile à faire. Le journal russe, Moscow Times a souligné les impacts à long termes de la visite du président du Parlement iranien à Moscou sur les relations russo-iraniennes. « La visite du président du Parlement iranien, Mohammad-Baqer Qalibaf en Russie était plus qu'une visite de routine. elle aura un impacte durable sur les liens de part et d'autres. Cette témoigne de la relation étroite qui se développerait davantage entre la Russie et l'Iran à l'avenir, commente le journal russe, Moscow Times.