Ce jeudi, des sources irakiennes ont rapporté qu’un convoi transportant des équipements militaires pour l’armée américaine a été pris pour cible dans la province de Bagdad. C'est la énièmes fois que les troupes américaines stationnées en Irak sont pris pour cible par des groupes de résistance irakiens. Les députés irakiens appellent le gouvernement à mettre en vigueur dès que possible le plan du retrait des forces américaines du pays.
Un convoi logistique de l’US Army a été abattu dans la ville d’al-Latifiya dans la province de Bagdad, ont annoncé des sources d’information irakienne dont Saberin News. Aucun groupe n'a encore revendiqué cette attaque.
Des sources ont rapporté hier qu'un groupe de résistance nommé Qasim al-jabarine avait revendiqué une attaque contre un convoi militaire américain dans la province de Bagdad.
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Ces derniers mois, les attaques contre l'armée américaine en Irak sont devenues quasi quotidiennes. Les troupes étrangères entrent en Irak depuis la frontière avec la Syrie à l'ouest ou la frontière avec le Koweït au sud.
Des groupes irakiens ont déjà rappelé que la date butoir pour l’expulsion des troupes américaines d’Irak par le gouvernement de Moustafa al-Kazémi avait expiré.
Dans la conjoncture actuelle, de nombreux députés irakiens de diverses factions ont durci le ton et désapprouvé le silence du gouvernement face aux agissements des États-Unis et de leur ingérence dans les affaires intérieures du pays.
Membre de la faction parlementaire Sadeghoun, Ahmad Ali a déclaré à Al-Maalouma que « l'ambassade américaine viole la souveraineté de l'Irak en transportant des munitions et du matériel militaire vers ses bases en Irak sans que le gouvernement irakien ne réagisse ».
Le député de la faction parlementaire Badr, Moukhtar Mahmoud, a déclaré pour sa part que le Parlement avait l'intention de rouvrir le dossier du déploiement des militaires étrangers en Irak, alors que le plan d'expulsion des forces étrangères est reporté.
Le porte-parole de la coalition Al-Fatah, Hamid Abbas, a pour sa part constaté que l'implication des États-Unis en Irak avait abouti à des décisions en matière de renseignement et de sécurité, et que Washington tentait à maîtriser l'affaire.
Ahmad al-Kanani, un autre député de la coalition Al-Fatah, a réagi hier soir à la tentative de l'ambassade américaine à Bagdad d'organiser un exercice militaire, disant que c'était une violation flagrante de la souveraineté nationale irakienne.
L'ambassade américaine est devenue une « caserne militaire », cela dépasse les normes diplomatiques. « Nous appelons le gouvernement irakien à prendre des mesures immédiates », a-t-il fait savoir.
Le 9 février, l'ambassade des États-Unis à Bagdad a fait part de son intention de mener des manœuvres.
Trois jours après l'assassinat du général iranien Qassem Soleimani, tué lâchement lors d'un raid américain à l'aéroport de Bagdad, le Parlement irakien a demandé au gouvernement, le 5 janvier 2020, par le vote d'une résolution, de « mettre fin à la présence des troupes étrangères » en Irak, en commençant par « retirer sa demande d'aide » adressée à la communauté internationale pour combattre Daech.