Les chefs des pouvoirs judiciaires iranien et irakien ont examiné le dossier de l’assassinat du général de corps d’armée Qassem Soleimani.
Le chef du pouvoir judiciaire de la République islamique d’Iran, l’Ayatollah Ebrahim Raïssi, a rencontré ce mardi 9 février à Bagdad son homologue irakien Fayeq Zeidan.
Lors d’une conférence de presse conjointe ayant suivi cette rencontre, l’Ayatollah Raïssi a salué l’essor des relations et des coopérations judiciaires et juridiques entre l’Iran et l’Irak. « Le déplacement des pèlerins et la lutte contre la corruption étaient aussi au menu de nos discussions », a-t-il ajouté.
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Dans la foulée, Ebrahim Raïssi a fait part de la signature d’un accord portant sur la lutte contre la corruption. « Aucun complot ne pourra influencer ni entraver les relations entre les nations iranienne et irakienne », a-t-il souligné.
Le chef du pouvoir judiciaire iranien a également remercié la Justice irakienne pour avoir assuré le suivi du dossier de l’assassinat du général de corps d’armée Qassem Soleimani et d’Abou Mahdi al-Mohandes. « Nous avons discuté avec la partie irakienne d’une réponse à l’assassinat des commandants martyr », a déclaré l’Ayatollah Raïssi.
De son côté, Fayeq Zeidan a réaffirmé avoir examiné avec son homologue iranien l’assassinat de Qassem Soleimani et d’Abou Mahdi al-Mohandes. Il a précisé que des informations avaient été échangées entre les deux parties à propos de ce dossier.
L’Ayatollah Raïssi, qui dirige une haute délégation judiciaire, est arrivé lundi 8 février à Bagdad où il a été accueilli en grande pompe par des responsables de haut rang irakiens.
Depuis l’arrivée à Bagdad de l’Ayatollah Raïssi et la délégation qui l’accompagne, trois notes d’entente au sujet de la lutte contre la corruption des prisons et des coopérations judiciaires, ont été signées entre les deux parties.
Lors des pourparlers officiels auxquels ont participé les délégations judiciaires iranienne et irakienne, le juge irakien, chargé du dossier de l’assassinat de Qassem Soleimani et d’Abou Mahdi al-Mohandes, a rappelé le mandat d’arrêt émis à l’encontre de l’ex président des États-Unis pour avoir commandité l’assassinat et d’ajouter : « Nous essayons d’apprendre s’il y avait des agents ayant révélé le trajet de déplacement des commandants de la Résistance ou non ». Le juge irakien a précisé que les commandants de la Résistance étaient passés par le Liban, la Syrie et l’Irak.
À ce propos, le chef du pouvoir judiciaire irakien a déclaré qu’une réunion conjointe devrait avoir lieu avec la participation de l’Irak, de l’Iran, de la Syrie et du Liban.
Par ailleurs, le chef d’état-major adjoint des Hachd al-Chaabi ont souligné de nouveau que les forces américaines devraient quitter le sol d’Irak.
Selon le site d’information irakien al-Maalomah, Abou Ali al-Bassari a déclaré que la loi, adoptée par le Parlement, sur l’expulsion des forces américaines était un véritable souhait de la nation irakienne.
« Si les militaires américains négligent la loi du Parlement, les Hachd réaliseront de nouveaux plans pour les expulser », a-t-il averti.
« C’est vrai que l’Irak souffre de certains problèmes et que les hommes d’État irakiens ne partagent pas tous les mêmes opinions, mais la majorité d’entre eux soutiennent l’idée du départ des forces américaines », a déclaré Abou Ali al-Bassari. Et d’ajouter : « Or, les intérêts de certains partis en Irak impliquent la présence des Américains dans ce pays. D’où leurs plans destinés à maintenir les forces US en Irak. »
Le haut responsable des Hachd al-Chaabi a souligné que la position de cette organisation à ce propos restait immuable et transparente : « Nous avons perdu des combattants pour réaliser l’objectif de l’expulsion des forces américaines ».
Il a souligné qu’au cas où la nouvelle administration américaine respectait la souveraineté d’Irak en en retirant ses forces, l’équation allait changer.