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Zoom Afrique 4 février 2021

Les Su-35 russes au Nigeria ?

Actualité en Afrique :

Éthiopie : la Chine débute les travaux de construction d’une 3e voie ferrée qui dessert Djibouti;

Le Togo se dote d’un organe de protection du cyberespace;

Le réseau des universités agricoles d’Afrique forme les étudiants dans le domaine agroalimentaire;

Commercialisation du cacao : le ministre Adjoumani rassure sur des prochaines solutions à prendre pour satisfaire les paysans

Analyses de la rédaction :

Éthiopie: false flag israélo-émirati ?

En Éthiopie, les tentatives d’une régionalisation voir une internationalisation du conflit ne s’arrêtent pas et les complots visant à faire tomber l’Éthiopie dans le chaos prennent tous les jours de nouvelles allures.

Ce jeudi 4 février, l’Éthiopie a annoncé avoir arrêté 15 membres présumés d'un groupe terroristes soupçonné de préparer une attaque contre l'ambassade des Émirats arabes unis (EAU) à Addis-Abeba.

Les 15 suspects ont été arrêtés au cours d'une descente menée conjointement par la Commission de la police fédérale éthiopienne, le Service national de renseignement et de sécurité d'Éthiopie (NISS) et divers autres organes de sécurité éthiopiens.

EBC a rapporté que des dizaines d'armes lourdes, d'explosifs et de documents avaient également été saisis pendant l'opération.

Mais ce n’est pas tout, car selon le communiqué du NISS, un autre groupe terroriste prévoyait d’attaquer l’ambassade des Émirats arabes unis à Khartoum, capitale du Soudan voisin.

Les autorités soudanaises ont été alertées par les services de renseignement éthiopiens sur le danger imminent et ont réussi à déjouer l’attaque prévue, selon le communiqué.

En commençant par soutenir les Tigréens, qui sont particulièrement proches d’Israël pour cause de leur confession, l’axe US-Israël a tenté  de pousser le PM Abiy Ahmed à s’aligner sur ses diktats. Or, grâce à l’intelligence du PM et à la vigilance du peuple éthiopien, la tentative ne s’est pas réalisée.

C’est ensuite en accusant l’Éthiopie d’avoir lancé des attaques contre le Soudan et l’Érythrée voisin qu’on a tenté de mettre en place un conflit qui aurait pu impliquer plusieurs pays de l’Afrique de l’Est.

Étant donné que toutes ces tentatives ont échoué les uns après les autres, l’axe américano-israélien va cette fois-ci au-delà des frontières éthiopiennes ; tentant déclencher la guerre tant espérée à travers les attaques contre des ambassades des pays étrangers en Éthiopie.

En outre, le complot pourrait favoriser le terrain pour une intervention et un déploiement des forces militaires étrangères en Éthiopie,  sous prétexte que l’État et l’armée sont incapables d’assurer la sécurité de l’état.

Il s’agit d’une thématique évoquée auparavant à l’alibi d’une crise humanitaire à Tigré.

Jusqu’ici, ces pièges ont tous fini par échouer. L’axe israélo-américain est visiblement prêt à tout pour empêcher la Corne de l'Afrique de se développer et devenir un hub économique à l’échelle mondiale. D’autant plus que, outre la Chine ou la Russie, certains pays de l’axe de la Résistance comme l’Iran tendent la main pour aider les pays d’Afrique à sortir de la spirale impérialiste qui les a enfermés. Il va de soi que ces pays ne refusent pas les aides qui leur permettent de se développer au niveau mondial.

Ce qui montre l’intérêt particulier de l’axe israélo-américain de déstabiliser à tout prix la région pour empêcher les autorités des pays de la Corne de se tourner vers d'autres partenaires qui leur apporteraient sans aucun doute des profits plus importants. Pourtant, les pays d’Afrique sont bien décidés à mettre en échec ces plans néocoloniaux et de s’unir pour mettre une bonne fois pour toutes un terme à la présence occidentale néfaste sur le continent.

Mali: un front sahélo-algérien contre l'Occident ?

Décidément l'armée malienne, la vraie,  se refuse de jouer le jeu de Barkhane, à preuve: ce crime de guerre contre Bounti au centre du Mali où les mirages 2000 de l'armée de l'occupation française Barkhane ont frappé deux villages il n'y a pas si longtemps quitte à y massacrer des dizaines de Maliens sous prétexte d'avoir à lutter contre les terroristes, la France y revient, sous une autre, encore plus criminelle: le 3 février les agents takfiristes que Barkhane a fait relâcher par junte putschiste interposée il y a deux mois avant de les jeter à l'assaut de tout le Sahel et plus particulièrement le Mali, ont massacré 11 soldats maliens. Une fois massacre commis, Barkhane a encore fait décoller ses mirages et ses drones et a lancé l'assaut contre les populations civiles, affirmant, toute honte bue, qu'elle avait fait là un geste en soutien aux FAMas. À l'heure qu'il est on ne connaît toujours pas le vrai bilan des pertes, et on ne risque pas de le connaître tout comme le massacre de Bounti mais une chose est sûre, la France en est venue désormais aux mains avec la population et l'armée malienne l'une à côté des autres puisque désormais c'est l'État et la nation maliens qui veulent son départ. Cette vraie fausse campagne médiatique que soutient la presse française et où hypocritement le terme de bourbier malien refait surface dans les colons de Libération, de Figaro ou du Monde ne trompe personne : au sahel, Barkhane n'a pas d'avenir.

Reste que les colonialistes une fois implantés quelque part n'ont pas l'habitude de faire place nette sans recours à la force.

La junte militaire-pantin à Bamako, formée à l'école française et américaine n'est pas l'instance qui aiderait la population à se débarrasser des forces d'occupation. Vers qui se tourner donc? Il y le Niger et le Burkina évidemment et tous ces autres états ouest-africains qui commencent à pousser  Barkhane/OTAN  d'une façon et d'une autre, dehors. Mais il faudrait peut-être des appuis. Où se place en ce moment le front de guerre? Au Maghreb! Certes, Alger n'a pas été trop tendre avec son voisin malien à l'époque de Bouteflika qui a contribué à activer l'accord d'Alger en prélude à un démembrement du Mali... mais des eaux ont coulés depuis sous les ponts. Une résistance sahélo-nord-africaine a tous les lieux de se former quand on sait que l'Algérie se trouve désormais face à son Azawad et qui s'appelle la Kabilye et que le Sahara a toutes les chances d'être son front de combat contre les USA /Israël et l'OTAN ...

D’ailleurs lors d’un entretien avec les journalistes, l’ambassadeur d’Algérie à Bamako a insisté sur le fait que «les Algériens n’oublient jamais le soutien actif du Mali à l’indépendance de l’Algérie», rappelant que si les deux États africains ont travaillé avec les autres pays africains pour parachever la décolonisation du continent, «il reste aujourd’hui à faire des efforts dans un sens, celui du Sahara occidental». «Sur ce cas précis, il reste fort à faire pour permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination», a affirmé Boualem Chebihi, qui a fait part des inquiétudes de l’Algérie suite à la violation du cessez-le-feu par le Maroc. «Les derniers développements à Guergarate nous préoccupent», a-t-il affirmé.

Le Nigeria se penche vers l'Est ?

Les succès de l’armée centrafricaine semblent avoir fait son effet, même à quelques centaines de kilomètres de ce pays de l’Afrique Centrale et c’est au Nigeria qu’on tente de prendre exemple sur le parcours des pays qui ont tenté à se ressaisir sans l’aide et l’ingérence des pays occidentaux.

 Le général de division Irabor, le chef d'état-major de la Défense nigériane, a annoncé lors d’une réunion récente avec les responsables de la sécurité du pays que l’armée nigériane comptait renforcer ses coopérations avec les armées du Tchad, du Cameroun, du Niger et des pays voisins pour se débarrasser des terroristes de Boko Haram.

Boko Haram est responsable du meurtre de 36 000 Nigérians et sa base terroriste est située dans la forêt sambrienne dans la province nord-est de Borno.

Selon le rapport, le Nigéria demande également l'aide des militaires russes, qui, toujours selon le rapport, ont une très bonne expérience et expertise en matière de lutte contre le terrorisme.

« La participation des spécialistes comme eux à la formation des soldats nigérians et à la planification des opérations pourrait aider les forces armées nigérianes à obtenir un succès assez durable sur le terrain et à détruire une grande partie des infrastructures terroristes dans la région », a indiqué le général de division Irabor lors de cette réunion.

Le Nigeria semble être de plus en plus déterminé à suivre l’exemple de ses voisins nigérien, tchadien, camerounais ou encore centrafricain.

D’ailleurs il y a quelques jours,  la justice a condamné en appel le géant pétrolier Shell à verser des indemnisations dans un procès intenté par des fermiers nigérians. Ils accusent la multinationale de fuites de pétrole ayant pollué trois villages dans le Delta du Niger. 

C’est à la suite d’une réglementation adoptée par le ministère nigérian du Pétrole que la donne énergétique a changé au Nigeria.

Ce changement de stratégie se reproduit dans d’autres secteurs dont le secteur de défense et de l’armée.

Les dernières attaques meurtrières contre les civils nigérians, des tentatives de l’affaiblissement de l’armée via des attaques contre leur camp et la répression du peuple indépendantiste…tout ceci a laissé penser que les politiques gouvernementales devraient prendre une nouvelle allure et ceci se fait ressentir clairement dans les dernières décisions du gouvernement nigérian.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV