Depuis l’investiture de la nouvelle administration américaine, la situation en Afrique prend un nouveau tournant. Toute l’étendue du golfe de Guinée à l’air d’être la nouvelle cible occidentale, mais surtout les pays qui longent le golfe de Guinée.
Actualité en Afrique :
Analyses de la rédaction :
1. Sénégal: Macky Sall empêche un remake de l'Éthiopie
Au Sénégal, le président Macky Sall prend les devants en éradiquant les fiefs terroristes qui se trouvent dans le pays, et plus particulièrement en Casamance.
Les manœuvres militaires lancées le 26 janvier se poursuivent en Casamance, dans le sud du Sénégal. Tirs à l’arme lourde, ratissage… Il s’agit selon l'état-major de « neutraliser les éléments armés qui ont trouvé refuge dans cette zone ».
Cela fait presque 40 ans que la Casamance est secouée par un conflit entre séparatistes et le gouvernement. Un conflit qui ressemble trait pour trait au récent conflit lancé en Éthiopie dans la région du Tigré.
Malgré des accords de cessez-le-feu et une accalmie ces dernières années, des accrochages ont lieu régulièrement dans la région. Pour des élus locaux, il est grand temps d’en finir avec cette situation de « ni guerre ni paix ».
Dans la commune de Djibanar, 23 villages sont abandonnés depuis une vingtaine d’années. Ces derniers mois, des habitants ont commencé à rentrer sur leurs terres, accompagnés par des militaires. Mais l’insécurité perdure. Il est temps que cela cesse, selon le maire de Djibanar.
« Depuis la magistrature du président Abdou Diouf jusqu’au président Abdoulaye Wade, aujourd’hui le président Macky Sall…Tous ces présidents ont connu cette situation de guerre en Casamance alors que je crois qu’à un moment donné, il faut savoir mettre un terme à toute chose. Le Sénégal est un pays indivisible, cette situation a trop perduré. »
L’armée opère un ratissage parce qu’il y a une base de rebelles séparatistes dans le secteur. Ici vous avez 23 villages déplacés depuis bientôt trente ans et aujourd’hui l’armée effectue un ratissage pour permettre à ces populations de regagner leur terre natale.
Des éléments séparatistes du MFDC sont pointés du doigt. S’y ajoute du banditisme, sur fond de trafic de cannabis et de bois. Pour Moussa Bocoum, président du conseil départemental de Goudomp, la région a besoin de sécurité pour se développer.
Avant sa réélection en 2019, le président avait assuré que la « paix définitive » était l’une de ses priorités.
Mais dans un premier temps, il a fallu que Dakar montre son détachement progressif avec l’Occident avant de pouvoir planifier la sécurisation de la zone, histoire que les mêmes plans mis en place en Éthiopie, ne soient mis également en place au Sénégal.
En effet, les mêmes scénarios ont l’air de se produire dans les quatre coins de l’Afrique.
Si le gouvernement de Macky Sall a décidé de mettre un terme à l’insécurité en Casamance, c’est avant tout pour empêcher les séparatistes d’être financés et réarmés par un tiers occidental.
Récemment, il y a l’Émirati DP World qui a obtenu un contrat de développement portuaire à Dakar. Or, selon beaucoup d’experts, les Émirats arabes unis sont un très bon client des armes en provenance des pays occidentaux. Toujours selon ces experts, sur le continent africain, Abu Dhabi se sert de la plaque tournante du Puntland en Somalie pour faire rentrer les armes en Afrique.
Il serait possible que le président sénégalais ait pris les devants tout de suite après la signature du contrat pour empêcher un réarmement des séparatistes en Casamance.
Quoi qu’il en soit, le Sénégal, tout comme d’ailleurs, d'autres pays d’Afrique, est en train de se passer le mot en prenant les devants pour ne pas être une cible facile, comme le pense l’occident.
L’effet domino est très puissant sur le continent africain. Les pays d’Afrique s’unissent de plus en plus et ambitionnent de devenir un bloc entier, résistant à l’assaut des plans néocoloniaux.
2. Mali: la bavure de Barkhane à Bounti se confirme !
Au Mali, du nouveau concernant la bavure de Barkhane du 3 janvier dans le village de Bounti.
En janvier 2021, des frappes aériennes menées par des avions français font 19 morts et 8 blessés. La France assure avoir ciblé des terroristes. Des villageois dénoncent une bavure.
Le 3 janvier 2021 vers 15 heures, deux Mirage 2000 français lâchent leurs bombes à proximité du village de Bounti, dans le centre du Mali. Leur cible ? Un supposé groupe terroriste. Mais selon les enquêtes en interne, ce sont des civils qui ont été touchés. Exclusivement.
La version de l’Élysée est de nouveau remise en question.
Ce dimanche-là, la force Barkhane engagée dans la pseudo lutte contre le terrorisme au Mali a donc mené une opération près de Douentza. L'état-major français explique qu'un drone aurait détecté une moto avec deux individus, et que le véhicule a rejoint un groupe d’une quarantaine d’hommes adultes dans une zone isolée. "L’ensemble des éléments renseignement et temps réel ont permis de caractériser et d’identifier formellement ces hommes comme appartenant à groupe armé terroriste" expliquent les militaires.
La frappe aérienne aurait donc dû permettre de "neutraliser une trentaine de membres de groupes armés terroristes", prétend le ministère des Armées, qui aurait exclu "la possibilité d’un dommage collatéral". L’institution assure également qu'il n'y avait aucun rassemblement festif au moment où la frappe est intervenue.
Des villageois de Bounti et une association peule, de leur côté, rétorquent que cette frappe a tué une vingtaine de civils réunis pour un mariage. Depuis, l’Élysée tente par tous les moyens de faire passer sa propre version. La France contre les habitants de la localité
La Fédération internationale pour les droits humains et l'Association malienne des droits de l'Homme ont demandé une enquête indépendante, rejointe par Human Rights Watch (HRW).
Le ministère des Armées se refuse à commenter des nouveaux témoignages qui mettent en cause la version française.
Le dimanche, c’est jour de mariage au Mali. Et ce que confirme Abdoulaye, c’est que le 3 janvier, à Bounti, "il y avait un mariage".
L'armée française, qui a perdu les jours précédant ce bombardement cinq soldats dans cette même région, est catégorique : aucun élément constitutif d'un rassemblement festif ou d'un mariage n'a été observé.
Abdoulaye est formel. "Il n'y avait que des civils réunis lors du mariage. Si la France prétend avoir frappé des terroristes, qu'elle apporte les preuves de ce qu'elle avance. On veut voir les photos et les vidéos." Abdoulaye fait référence aux images de la mission d'observation et de surveillance prises à l'aide du drone français avant les frappes.
Le jeune témoin affirme qu’ils étaient un groupe d’une cinquantaine de personnes, divisés en trois groupes éloignés les uns des autres, un premier composé de personnes âgées, un autre plus jeune et un dernier groupe d’enfants et d’adolescents, pendant que les femmes préparaient le déjeuner dans les cases.
Son témoignage rejoint ceux des trois habitants de Bounti avec lesquels s’est entretenue l’ONG Human Rights Watch.
L’état-major français assure qu’avant la frappe, un drone et des éléments de renseignement auraient permis d’identifier formellement les convives comme étant un groupe armé terroriste. Et d'ajouter que c’est au vu de leur comportement et des matériels identifiés que le raid aérien a été ordonné.
"Personne ne portait d'arme", assure Abdulaye, qui précise : "Aucun d’entre nous ne sait se servir d’une arme." Certains convives étaient si âgés, d’ailleurs, qu’ils n’auraient pas été capables de porter une arme, explique-t-il. Une déclaration de MSF fait d’ailleurs état de blessés âgés transportés après la frappe.
Les versions se précisent, et vu que l’Élysée a préféré garder le silence, ne veut pas non plus dire qu’il ne doit pas être condamné. Cette frappe aérienne, devrait être condamnée par la Communauté internationale. Mais visiblement ce n’est pas le cas. La version de Paris reste au-dessus de tout. Même concernant la propre population française, lors des répressions de la population pendant les manifestations, les civils ont toujours tort, quoi qu’il se passe. Si l’Élysée parle, tout le monde doit les croire sur parole.
Il est même impossible de voir des excuses, ou même un message de condoléances aux victimes de la part de Paris.
Ce sont précisément ces attitudes de néo-colons que les Maliens et même les populations sahéliennes ne peuvent plus accepter à leur encontre. Cette attitude crée un bloc de Résistances qui se dresse de plus en plus contre l’Occident.
3. Les pays le long du golfe de Guinée dans le collimateur du bloc US-UE !
Depuis l’investiture de la nouvelle administration américaine, la situation en Afrique prend un nouveau tournant. Toute l’étendue du golfe de Guinée à l’air d’être la nouvelle cible occidentale, mais surtout les pays qui longent le golfe de Guinée.
Tout d’abord, la piraterie et les articles concernant une situation « chaotique » causée par la piraterie dans le golfe de Guinée apparaissent de plus en plus, surtout depuis l’investiture du président Biden le 20 janvier dernier. Ce qui montre déjà une volonté de redéployer une nouvelle force navale plus importante qu’auparavant, pour pouvoir bloquer des routes ressemblant au corridor anti-sanction américain mis en place pour contourner l’unilatéralisme américain.
Mais les pays de la région sont également dans le collimateur, et les chefs d’État de ces pays africains se préparent également à y faire face !
Une information est apparue concernant le Sénégal et les intentions du président Macky Sall d’éradiquer une bonne fois pour toutes les bases terroristes, à la solde occidentale, se trouvant en Casamance. Les manœuvres militaires lancées le 26 janvier se poursuivent en Casamance, dans le sud du Sénégal. Tirs à l’arme lourde, ratissage… Il s’agit selon l'état-major de « neutraliser les éléments armés qui ont trouvé refuge dans cette zone ».
Passons maintenant à la Guinée Conakry où la détention des opposants, qui pour rappel, étaient à la solde du pantin de Paris, Cellou Dalein Diallo, et qui tentaient de déstabiliser le pays et renverser le président Alpha Condé, a fait l’objet de menace direct du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. Il a appelé mercredi le président guinéen Alpha Condé à « faire toute la lumière » sur les opposants en prison, agitant la menace de « mesures » à l'encontre de Conakry. « Avec l'Union européenne, nous avons demandé aux autorités de Guinée de faire toute la lumière sur les événements qui se déroulent en ce moment, avec éventuellement des mesures à prendre si cette lumière n'est pas faite », a-t-il déclaré au Sénat.
Vient ensuite l’information mettant en avant la DGSE, qui affirme qu’Al-Qaïda va se redéployer en Côte d’Ivoire et au Bénin. Le Sahel, qui resterait la base arrière des terroristes, surtout la zone dite "des trois frontières", et donc une attaque pourrait donc se coordonner dans ces deux pays.
Autre fait surprenant, l’une des cibles de longue date de l’Occident, c’est la Guinée équatoriale. Une information est parue qui affirme que les groupes armés alliés de l’ex-président centrafricain François Bozizé, qui ont été voués à l’échec de la déstabilisation de la Centrafrique, se réorganiseraient maintenant afin de renverser le pouvoir en Guinée équatoriale.
Depuis le rejet de la candidature à la présidentielle en Centrafrique de François Bozizé, il a déclaré vouloir se rallier avec les groupes armés présents dans le pays, afin de renverser le pouvoir en place. Ce qui fut un échec total. Maintenant, ce groupe qui s’est agrandi suite à cette alliance, s’est donc mercenarisé au même titre que les groupes terroristes comme Daech pour servir les intérêts de l’Occident. Après l’échec en Centrafrique, ils planifieraient maintenant un coup d’État en Guinée équatoriale. Ce pays, précisément, et comme beaucoup d’autres pays africains d’ailleurs, se trouve être un rempart à la monopolisation du golfe de Guinée par le bloc occidental. Avec l’arrivée massive des forces navales de la clique occidentale, Malabo a signé, en 2015, un accord ouvrant les ports de Guinée équatoriale aux navires russes. Fin 2017, Malabo a déjoué une tentative de coup d’État. Le message était déjà passé à ce moment-là, le président Obiang est toutefois resté dans le collimateur des Occidentaux.
Les États-Unis et ses alliés occidentaux ambitionnent de prendre le monopole dans les eaux autour de l’Afrique et à la porte du Moyen-Orient. Car outre le golfe de Guinée, la mer Rouge reste également inscrite dans la liste de l’Occident. Pour rappel, le retrait des militaires US de la Somalie avait permis de ramener une importante force navale au large de la Somalie. Une force expéditionnaire de 5.000 hommes doit protéger le retrait des quelque 700 soldats américains basés en Somalie. La montée en puissance de la flotte iranienne et russe dans la région augmente la méfiance de Washington envers la région.
En remontant un peu, vers la mer Rouge, on constate également qu’il y a une semaine, les États-Unis envisagent d’utiliser le port saoudien de Yanbu et deux autres aérodromes situés le long de la mer Rouge en face du Soudan. Ce qui pourrait éventuellement contrer la Russie qui est présente dans les ports de l'Érythrée.
Pour que la boucle soit bouclée, l’Occident planifierait également un déploiement naval à hauteur du Mozambique, dans l’océan Indien.
Les chefs d’État des pays africains le long du golfe de Guinée, sentent que la situation est en train de prendre un nouveau tournant et que leur pays est directement visé.
Le Sénégal qui prend les devants en éradiquant les bases terroristes se trouvant en Casamance, pour ne pas permettre à ces groupes de planifier un coup contre le pays.
Le président guinéen, Alpha Condé, a plaidé vendredi pour la création d’une armée africaine afin de faire face aux menaces qui pèsent sur le continent africain.
"Il faut que les Africains prennent leurs responsabilités", a déclaré Alpha Condé, avant d'ajouter qu'il était important de créer de véritables armées africaines capables de faire face à toutes les menaces sécuritaires ou de déstabilisation des États africains. Il estime que "seuls les Africains peuvent mourir pour l'Afrique". Pour cela, dit-il, "il faut une armée africaine disponible pour soutenir les pays où il y a des terroristes".
Au Libéria, un nouveau pacte de sécurité a été signé avec la France. Sur le plan de la sécurité, le ministre des Affaires étrangères, Le Drian et le président libérien ont évoqué l’insurrection dans la région du Sahel en Afrique de l’Ouest, la sécurité maritime à la suite de l’augmentation de la piraterie dans le golfe de Guinée et le rôle du Liberia au Mali. Ils ont également examiné la possibilité de renforcer la coopération en matière de sécurité grâce à un pacte militaire similaire que les Français ont conclu avec la Côte d’Ivoire. Ils ont convenu qu’un engagement ferme sera pris à ce sujet lors de la visite du ministre au Liberia en avril.
En bref, la cible reste le golfe de Guinée, et les pays qui longent le golfe sont tous dans le collimateur. Soit ils se plient, soit il y a l’épée de Damoclès qui est le terrorisme qui leur tombe dessus.
Ce genre d’offensive de la part de l'Occident n'a plus l’effet escompté comme auparavant. Les pays d’Afrique sont beaucoup plus unis, car beaucoup d’entre eux se sont détachés de l’Occident. Ce qui fait que ces offensives à l'occidentale poussent les pays africains à s’unir et à former un bloc contre l’Occident.
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