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A quoi rime l'offre militaire du nouveau chef du Pentagone à l’Algérie?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Batterie de missile S-400 en Algérie (Photo d'archives)

Pourquoi un LIyod Austin, fraîchement arrivé à la tête du Pentagone et qui n'a pas tardé à restituer dans leur poste la totalité des vrai-faux colombes militaires US, la plupart à l’origine de l'invasion de l'Irak en 2003, de celle de la Libye et de la Syrie en 2011, un Austin qui le jour de son audition devant le sénat a juré tout faire pour mettre à la porte du Moyen-Orient, la Russie et qui interrogée sur la démarche de Trump au sujet du Sahara occidental, s'est contenté d'une réponse bien trop vague, " on y reviendra, serait-il intéressé par vendre des AWACs à l'Algérie?

pour les observateurs avertis qui suivent depuis 2019, les tentatives incessantes de l'axe US/Israël/Otan d'encercler militairement l'Algérie, et ce, par la seconde guerre libyenne, le coup d'État au Mali, la normalisation du Maroc avec Israël ou encore la vraie fausse guerre de l'énergie menée par la Turquie atlantiste en Méditerrané, la réponse est claire : il s'agit d'une énième tentative de faire une percée au sein de l'ANP, voire dans le ciel algérien que garde si parcimonieusement une DCA made in Russie aidée par une des meilleures armées de l'air de l'Afrique. Mais Global Watch Analysis, une revue américano-israélienne invente évidemment toute une autre réponse que voici : 

Le site web Global Watch Analysis a annoncé que les États-Unis auraient proposé des avions de détection et de commandement aéroporté de type Awacs à l’armée algérienne. Spécialisé dans la prospection géostratégique, le site indique que cette proposition a pour but de « calmer la colère de l’Algérie suite à la décision du Pentagone d’implanter une base d’Africom au Maroc ».

La source du site ne s’attend néanmoins pas à ce que Joe Biden revienne sur cette décision, mais révèle que la nouvelle équipe du Pentagone «s’attelle à calmer la colère d’Alger, en usant à la fois de la carotte et du bâton : des avions de reconnaissance ultra-modernes de type Awacs [qui] sont proposés à l’armée algérienne, notamment pour renforcer ses capacités en matière de lutte antiterroriste, et des notes confidentielles du renseignement américain [qui] sont échangées avec Alger». Des notes qui «font état de projets terroristes alarmants élaborés par des groupes djihadistes au Sahel pour tenter d’étendre leurs zones d’activité plus au nord, en profitant de la dégradation des relations algéro-marocaines et l’arrêt de la coopération sécuritaire entre Alger et Rabat».

D’après Global Watch Analysis, si Donald Trump a dépêché à Alger deux « émissaires » – le secrétaire d’État adjoint chargé du Moyen-Orient, David Schenker, et la secrétaire de l’armée de l’air, Barbara Barrett – une semaine avant son départ de la Maison-Blanche, c’est parce qu’il était « conscient de la gravité de l’enjeu ».

Citant des sources anonymes, le site ajoute que la nouvelle équipe du Pentagone est très soucieuse d’apaiser le différend traditionnel entre l’Algérie et le Maroc, qui s’est considérablement envenimé depuis la décision de l’administration Trump de reconnaître la souveraineté du Maroc au Sahara Occidental en contrepartie de la normalisation des relations avec Israël.

Le site algérien Antipatriotique commente en ces termes l'information : " Cette information révélée comme étant exclusive et sûre paraît toutefois peu crédible pour, au moins, deux raisons. La première étant que les États-Unis réservent leurs armes sophistiquées à leurs alliés traditionnels. Les seuls avions que l’armée algérienne a obtenus des Américains furent les Hercule C-130 offerts au début des années 1980 en guise de remerciements après la libération des diplomates pris en otage à Téhéran, en Iran. Ensuite, l’Algérie s’est résolument tournée vers la Russie auprès de laquelle elle s’apprête à acquérir l’avion de chasse furtif Su-57 après avoir doté sa défense antiaérienne des redoutables missiles Iskander et, auparavant, du fameux système S-400. De même qu’elle n’a pas cherché le vaccin anti-Covid-19 ailleurs qu’à Moscou dont elle vient de recevoir une première quantité."

Lire plus : Le méga non d'Alger aux Etats-Unis d'Amérique

Certains analystes interpréteraient autrement cette perspective de livraison d'armement. AWACS étant l'un des principales pièces de l'espionnage aérien US, les USA seraient sur le point de menacer indirectement l'Algérie. Les bases otaniennes en Libye et au Mali qui plus est sont toutes des bases aériennes ajoutées à la base "israélienne" située à quelques kilomètres des frontières algériennes, auraient toutes sous surveillance l'Algérie. Des AWACS feraient donc partie du paysage nord africain et Alger a l'intérêt à intégrer le circuit à moins de vouloir s'y opposer.

Or sur ce point Austin n'a aucun doute, Alger n'irait guère changer de camp. A l'heure où les Américains travaillent à refaire le Sahel à l'image de la Syrie et de l'Irak,  l’ambassadeur algérien à Bamako  affirmé aujourd'hui sur le fait que «les Algériens n’oublient jamais le soutien actif du Mali à l’indépendance de l’Algérie», rappelant que si les deux États africains ont travaillé avec les autres pays africains pour parachever la décolonisation du continent, «il reste aujourd’hui à faire des efforts dans un sens, celui du Sahara Occidental». «Sur ce cas précis, il reste fort à faire pour permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination», a affirmé Boualem Chebihi. Tout est dit, au Sahel, l’Algérie soutient la lutte anti-Barkhane,, au Sahara, celle déjà commencée contre Israël. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV