Les déclarations anti-iraniennes, chef d’état-major de l’armée israélienne, lui ont coûté une sévère critique du service de renseignement de Tel-Aviv.
L’armée et le service de renseignement d’Israël semblent divisés quant à l’Iran.
Selon la Radio de l’armée israélienne, Yossi Cohen, chef du Mossad, a critiqué les tout récents propos d’Aviv Kochavi contre l’Iran.
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Yossi Cohen a qualifié d’« irresponsables » les déclarations de Kochavi.
Le chef du Mossad a déclaré que les propos d’Aviv Kochavi n’étaient que ses opinions personnelles, ajoutant que ses déclarations ressemblaient à un comportement arbitraire.
Mardi 26 janvier, le chef d’état-major de l’armée iranienne a repris ses accusations infondées contre l’Iran : « En cas de la restitution de l’accord nucléaire de 2015, l’Iran sera en mesure de s’approcher de la bombe atomique, car les restrictions qui peuvent l’empêcher de le faire n’ont pas été incluses dans l’accord ».
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Dans la foulée, Yaïr Lapid, président du parti Yesh Atid, a déclaré qu’il ne fallait pas prononcer des déclarations qui mettraient en colère la nouvelle administration américaine.
De son côté, le quotidien israélien Yediot Aharonot a réagi aux déclarations de Kochavi : « Israël commet la même erreur qu’il a commise il y a cinq ans et il obtiendra un résultat inverse. En effet, en menaçant l’Iran, Israël encouragera de plus en plus Washington à retourner à son accord avec Téhéran. »
Certains responsables israéliens ont exprimé leur surprise face aux remarques de Kochavi qui en condamnant la politique de l'administration Biden envers l'Iran, avait menacé le pays d'une frappe militaire.
Les responsables sionistes ont ajouté que la position de Kochavi était en contraste avec la position qu'il avait prise il y a quelques années, dans laquelle il avait salué un accord sur le nucléaire entre l'Iran et les États-Unis.
Selon des responsables israéliens, les déclarations de Kochavi ont provoqué la confusion et des pressions au sein de l'appareil de sécurité israélien, car les détails annoncés par ce dernier n'avaient pas été approuvés par le cabinet de sécurité et le gouvernement israélien.
En réaction aux propos belliqueux du chef d'état-major de l’armée israélienne Aviv Kochavi, le général de brigade Mohammad Pakpour, commandant en chef des forces terrestres du CGRI, a déclaré : « Aujourd'hui, l'ennemi a perdu son courage face à l'accès des forces militaires iraniennes aux composantes du pouvoir. »