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Echange de procédé et de tactiques de combat entre la marine chinoise et la marine iranienne?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La Chine autorise la Garde côtière à tirer sur des navires étrangers. (Illustration)

C'est net et sans équivoque : comment faire pour empêcher que la mer de Chine ne devienne pas ce qu'est devenu le golfe Persique à savoir une zone où les USA ont multiplié des bases navales, des coalitions maritimes? Et bien faire comme l'Iran à savoir "neutraliser les bases bases militaires pour qu'elles ne soient que des fardeaux et des cibles faciles et favorites" tout en essayant de saper les coalitions navales de petite et de grande taille.

C'est que la Chine vient de faire : le ministère chinois de la Défense a décidé d'ordonner aux équipages des navires de la garde côtière du pays d'attaquer les navires militaires et civils sans avertissement supplémentaire. Un tel ordre a été donné après que le groupe de frappe du porte-avions Theodore Roosevelt s'est approché des eaux territoriales de la Chine, tandis que les garde-côtes étaient autorisés à empêcher le passage des navires américains et, en cas de provocation et d'agression, à attaquer immédiatement l'ennemi. Dimanche, le porte-avions Theodore Roosevelt et son groupe d'attaque ont pénétré en mer de Chine méridionale pour des « opérations de routine » au terme d'une série de provocations anti Chine qui ont marqué les premiers jours de Biden à la Maison Blanche. 

Or le Comité permanent du Congrès national du peuple - le plus haut organe législatif chinois, a donné à la Garde côtière le pouvoir d'utiliser «tous les moyens nécessaires», y compris le tir sur des navires étrangers, pour protéger les zones où la Chine revendique sa compétence, a rapporté le South China Morning Post, citant le texte du document. La législation, adoptée vendredi, permettrait également aux forces de la Garde côtière de lancer des attaques préventives contre des navires étrangers sans avertissement préalable si les commandants jugent une telle mesure nécessaire, et comprend une disposition en vertu de laquelle le personnel de la Garde côtière peut arraisonner et inspecter les navires étrangers. Il permet également aux forces de la Garde côtière de détruire des structures appartenant à d'autres pays construites dans des zones revendiquées par la Chine. Alors des abordage des navires US comme cette opération du CGRI contre Steno Impero britannique en 2019 dans le golfe Persique est-il en vu? Possible. Certains y voient même un échange de techniques et de procédé de sécurisation des eaux territoriales qui se serait découlé de l'accord stratégique Pékin-Téhéran annoncé en juin 2020. 

La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a déclaré que la loi était conforme aux pratiques internationales, ajoutant que Pékin « restera attaché au maintien de la paix et de la stabilité en mer ». Il y a deux jours  la Chine a piloté 6 bombardiers stratégiques H-6K et 15 chasseurs, pour prouver aux portes-*avions US son sérieux, ce qui les a d'ailleurs contraint à interrompre leur tentative de pénétrer les eaux territoriales chinoises.

Un peu à l'image du golfe Persique, les États-Unis ont commencé à mener des missions de «liberté de navigation» dans la région au début des années 2010, après que la secrétaire d'État d'alors, Hillary Clinton, ait qualifié le plan d'eau de «question d'intérêt national américain ». Samedi , le nouveau secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin s'est entretenu par téléphone avec le ministre japonais de la Défense Nobuo Kishi et a promis que les États-Unis aideraient Tokyo à défendre les îles Senkaku, menaçant carrément Pékin. Ce fut la goutte qui a fait déborder la base.  Surtout que dimanche, le commandement indo-pacifique américain a annoncé qu'un groupe de frappe de porte-avions de la marine dirigé par l'USS Theodore Roosevelt était entré dans la mer de Chine méridionale un jour plus tôt « pour mener des opérations de routine », y compris des missions « pour assurer la liberté des mers », établir des partenariats en matière de sécurité et la «promotion de la sécurité maritime». Mais les USA de Biden risquent de regretter ce geste. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV