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Un carnage qui porte sept signatures US

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Biden entouré de GI's en Irak, 2008 (Archives)

La coïncidence du double attentat-suicide qui a secoué la capitale irakienne Bagdad, jeudi 21 janvier, avec le deuxième jour de la prise de fonction de Joe Biden à la Maison-Blanche, porte de forts messages.

Loin d’être un hasard, le choix de Bagdad comme cible avait pour objectif d’attirer une couverture médiatique de grande envergure qui n’échapperait à aucune des parties impliquées dans les enjeux en Irak. Revendiqué par le groupe terroriste Daech, le double attentat-suicide constitue un avertissement s’adressant en premier lieu au gouvernement irakien pour rappeler à ce dernier sa mission de saper les succès des Hachd al-Chaabi à anéantir Daech et leurs efforts pour éliminer les résidus du groupe terroriste en Irak. D’autant que le gouvernement irakien est directement responsable du maintien de la sécurité en Irak.

« Soit vous limitez l’influence de la République islamique et les activités des Hachd al-Chaabi en Irak, soit nous transformons l’ensemble de l’Irak en un enfer pour vous », tel est le message du double attentat-suicide sans par ailleurs tenir compte de la détermination d’un Premier ministre irakien qui n’entendrait pas à quitter le pouvoir à l’approche de la campagne électorale.

Stipendier les kamikazes de nationalité saoudienne pour mener le crime n’est pas un hasard non plus. Révélant l’implication des États-Unis dans cet attentat le plus meurtrier depuis plus de trois ans, le choix des ressortissants saoudiens appelle le prince héritier Mohammed ben Salmane à se soumettre aux diktats de la nouvelle administration américaine tout en le punissant pour avoir soutenu Trump. Et le pauvre ben Salmane qui avait désespérément besoin d’améliorer son image auprès des Irakiens afin d’avoir une part d’investissements et de projets économiques pour vaincre ce qu’il appelle l’influence de l’Iran en Irak.

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Cherchant à rassurer les sionistes qu’il ne ménagerait sur aucun effort pour saper la stabilité et l’insécurité de la région et des capitales de l’axe de la Résistance, même en cas d’un retour à l’accord sur le nucléaire iranien, Biden a mis toutes ses traces dans le double attentat-suicide ayant coûté la vie à des dizaines de citoyens irakiens.

Concentré sur l’amélioration de la situation interne et la restauration de l’unité du peuple américain ; une nation déchirée dont les liens et la solidarité avaient commencé à se détisser, le discours d’investiture du nouveau président américain a laissé croire que les démocrates sont de retour dans des guerres par procuration.

Les explosions seraient aussi une tentative visant à empêcher la tenue des élections anticipées en Irak comme prévu. En effet, les partis proaméricains ne sont pas encore capables de rivaliser avec les anciens partis politiques en termes d’organisation et de capacités politiques, les explosions leur faisant donc gagner du temps pour se préparer aux prochaines élections.

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Au bout du compte, les attentats dits terroristes en Irak servent d’excuse aux Américains qui entendent maintenir leur présence dans le pays à tout prix, et ce pour la joie des États riverains du golfe Persique et leurs alliés sionistes. Produit dans un marché bondé au premier anniversaire de l’assassinat des hauts commandants de la Résistance, le double attentat-suicide met au défi tous ceux qui réclament le retrait des troupes US d’Irak.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV