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Les négociations gazières échouent, Tel-Aviv gratte la porte vers les Émirats

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une installation gazière en Méditerranée. (Photo d'archives)

Amos Hochstein, envoyé spécial des États-Unis et coordinateur des Affaires énergétiques internationales, propose l’implication de la principale compagnie pétrolière nationale des Émirats arabes unis dans le dossier de la démarcation des frontières maritimes entre le Liban et Israël, selon le journal libanais al-Akhbar.  

Al-Akhbar continue : « Il y a moins d’un mois, Amos Hochstein, le conseiller de Joe Biden alors qu’il servait comme vice-président de Barack Obama, a publié un tweet qui proposait l’adhésion des Émirats arabes unis au Forum du gaz de la Méditerranée orientale pour contribuer au règlement des différends entre le Liban et Israël sur leurs frontières maritimes ». 

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« Hochstein propose qu’une compagnie d’hydrocarbure commence ses activités dans la zone contestée entre le Liban et Israël et que cette zone soit finalement partagée entre les deux parties sous l’égide des Américains », indique le quotidien libanais. 
Et d’ajouter : « Cette initiative a été pour la première fois avancée en 2017 par Rex Tillerson, alors secrétaire d’État américain, mais rejetée sur-le-champ par les Libanais pour deux raisons : premièrement, le Liban ne s’intéresse pas à coopérer avec l’ennemi israélien et deuxièmement, on ne peut pas décider du partage des intérêts avant la délimitation des frontières ». 

« Amos Hochstein semble être convaincu qu’aucune solution politique n’existe pour les différends frontaliers entre le Liban et Israël et que la seule solution est le partage des intérêts via une compagnie qui gère la zone disputée », indique al-Akhbar.  

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« Cette initiative montre que le régime israélien n’est pas la seule partie qui convoitise les blocs riches en gaz du Sud. Reste à savoir pourquoi l’ancien conseiller de Joe Biden a proposé la Compagnie nationale du pétrole d’Abou Dhabi pour accomplir une telle mission et s’il existe un lien entre cette proposition et la normalisation des relations entre les Émirats arabes unis et Israël », selon al-Akhbar. 

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« En effet, les Émiratis essaient de s’attribuer une bonne position face à l’Arabie saoudite et le Qatar, dans le domaine d’hydrocarbure. En plus, l’implication d’Abou Dhabi dans les différends frontaliers entre le Liban et Israël pourrait renforcer les relations entre les Émirats et Israël. 

Il est évident que les Émirats arabes unis ne joueront pas véritablement aux observateurs dans ce dossier et qu’Israël préfère certainement que la compagnie émiratie prenne le contrôle de la zone contestée », souligne l’article.  
Et de continuer : « Bien que l’initiative du diplomate américain semble irréalisable dues aux complications géopolitiques du Liban, il est toutefois évident qu’un nouveau projet de pillage a été préparé contre le Liban pour voler ses richesses maritimes ». 

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Le journal libanais conclut : « Lorsqu’on voit les Américains s’efforçant de prendre en main le dossier de la délimitation des frontières maritimes entre le Liban et Israël, on peut facilement conclure qu’ils cherchent à éliminer tous les accords déjà conclus avec le Liban et à faire concrétiser des propositions qui n’assurent que les intérêts du régime israélien ». 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV