Pas de capacité de récupération : alors même que l'armée de l'air sioniste vient de déployer précipitamment une batterie de Dôme de fer à Eilat, ce port stratégique du nord des territoires occupés qu'Ansarallah risque de frapper d'une minute à l'autre non pas uniquement comme ce fut le cas pour Djeddah avec un seul missile balistique comme Qods-2, propre à mettre toute bonnement le porte, sa flotte de combat et ses sites énergétiques hors service, mais bien par des missiles de croisière genre ceux qui se sont abattus sur le port d'Aden, l'armée de l'air sioniste a frappé pour la troisième fois depuis le 25 janvier le territoire syrien.
Or ce nouvel agissement, intervenu très curieusement le soir de Noël russe, signe que les liens Tel-Aviv-Moscou vont de mal en pis et qu'il n'existe plus aucun accord patent ou latent de part et d'autre, a été plus qu'un fiasco : entre le raid ayant visé Masyaf le 25 décembre, puis celui ayant ciblé Zabadani le 30 et cette dernière frappe qui vient d'avoir lieu le 7 janvier contre le sud de la capitale Damas, ou à en croire certaines sources contre la station radar de Tel-Harof dans la banlieue ouest d'al-Soueëda, puis Kiswah et Mezzah, c'est une aviation israélienne "bancale", incapable de lancer des frappes "percutantes", "précises" et à courte intervalle qui se dévoile.
Le constat est vital quand on sait que cette arme de l'air lourde et coûteuse comme le diraient les câbles de renseignement sioniste est le seul moyen que possède l'entité sioniste pour contrer les vagues successives de missiles de haute précision, qui lui tomberait dessus par intermittence régulière et de façon parfaitement synchrone, depuis le sud, le nord, la mer Rouge et l'Iran. Un général réserviste sioniste Brick le reconnaissant sur MEDI il y a une semaine :
« Au lieu d'investir dans des F-16, F-18, voire F-35, il aurait valu mieux de renforcer la "Défense" du Front intérieur... car ce qui se passe en Syrie est loin d'être une vrai face-à-face comme celui qui nous aurons à vivre très bientôt... Notre campagne de guerre dans la guerre en Syrie nous a distrait de l’émergence d'un étau balistique de plus en plus inter-connecté, de plus en plus en solide et précis qui se resserre sur nous et qui depuis 2019, date de la spectaculaire attaque d'Ansarallah contre Aramco, s'étend au-delà de nos frontières terrestres, aux mers et aux océans... Car n'oublions pas que nos raids en Syrie ne sont pas pour l'heure suivis de réponse, ce qui n'est pas forcément une bonne nouvelle. La réponse du camp d'en face pourrait avoir lieu à chaque raid et elle nous surprendra... Imaginez trois salves de missiles venues de la Syrie ou du Liban ou de Gaza et visant Tel-Aviv, Haïfa, Ashkelon... les installations d'eau, les centrales électriques, les bases militaires, les bases aériennes, notre flotte de guerre... Nos avions de combat seraient-ils capables de décoller à chaque vague d'engins tirés contre Israël? »
Le raid du 7 janvier porte la réponse : cette troisième attaque depuis fin décembre, visiblement lancée encore une fois depuis le nord d’Israël (Galilée) et qui aurait visé, si on en croit la presse sioniste, "un avion militaire iranien fraîchement déposé à Mezzah", ou encore "les radars de la DCA syrienne" aura été la moins réussie des trois raids : à l'inverse, la DCA syrienne a mieux, des images en provenance de Damas mettant en scène des missiles antimissiles parfaitement à même de détruire les engins sionistes.
Brick se plaignait du manque de stock de missiles de Dôme de fer ou de Hetz (Arrow) pour cause de coût énorme que chaque tir de missile de croisière Delilah fait peser sur l'économie en lambeau sioniste. La frappe du 7 janvier contre le sud de Damas porte effectivement le signe d’essoufflement. Selon des sources militaires syriennes, Tel-Aviv, désormais parfaitement conscient de la stérilité de sa campagne de bombardement, commence à remplacer le missile Delilah par d'espèce de roquette (!) sans doute pour économiser les frais! Un autre signe de confusion : les F-16 israéliens plus libres de leur mouvement depuis qu'ils se sentent pourchassés par le S-300 russe et le Khordad-3 iranien tendent de plus à plus à frapper les montagnes, les monts et les collines syriennes, ce qui fait effectivement écho d'une crainte, celle de voir ces monts et montagnes cacher quelques part des silos à missiles tactiques sous-terrains.
Dans les heures suivant le raid raté du 7 janvier qui a été largement contré par la DCA syrienne, une information a été diffusée par Southfront : « Selon le groupe de surveillance basé à Londres, les nouveaux postes ont été établis près de la ville syrienne de Serghaya, située à environ 30 km du nord de la capitale. Le Hezbollah y a par ailleurs déployé un certain nombre de véhicules et d’armes lourdes. Le Mouvement maintient une forte présence le long de la frontière syro-libanaise. Les combattants de la Résistance libanaise sont stationnés entre l’est de Homs et l’ouest de Qalamoun. Le groupe a aidé à sécuriser la plupart des zones frontalières de la Syrie entre 2013 et 2017. Israël prétend que le Hezbollah fait passer activement en contrebande des armes de fabrication iranienne, y compris des missiles de haute précision, à travers la frontière syro-libanaise. Sous ce prétexte, il tente de briser les rangs de l'axe de la Résistance. La présence du Hezbollah à la frontière syro-libanaise, coordonnée avec Damas, vise à protéger le Liban du terrorisme et à maintenir une route ouverte vers l'Iran, via la Syrie et l'Irak. »
C'est dire que la stratégie dite de "feu d'artifice" a fait son temps et qu'Israël devra attendre un de ses quatre, non seulement la destruction de ses avions dans le ciel de la Syrie ou du Sud-Liban mais encore un Apocalypse balistique... Signe des temps, l'armée israélienne visiblement secouée par le coup d'État aux États-Unis vient de publier les images des frappes au missile balistique de Saddam contre Tel-Aviv, Haïfa, Néguev. Il s'agissait de 39 missiles soviétiques qui ont tué 79 sionistes, en ont blessé 230 autres et ont détruit 7440 logements... et les Patriot n'avaient pas pu grand chose... Et encore ce fut Saddam, un ancien ami d'Israël. La vidéo d'une défaite publiée par une armée israélienne en état d'alerte, cela veut dire beaucoup de chose...
