De Pompeo, visiblement terrorisé à l'idée d'avoir à rendre des comptes, au lendemain du 20 janvier passé, de ses quatre ans de politiques pathologiquement anti iraniennes, émaillées de sanctions "historiques" visant à affamer les Iraniens, de complots multiformes visant à renverser l'Etat, d’assassinats terroristes visant les plus hauts responsables militaires, scientifique iraniens, on n'attendait pas un si humiliant aveu de faiblesse et pourtant il vient de le faire à l'antenne de Bloomberg.
" Cela fait 40 ans que l'Iran menace les Etats-Unis et Israël .. les Iraniens nous menacent tous les jours(!!) et parlent d'attaques contre les Etats-Unis ... Ils ont menacé le Président..ils m'ont menacé moi. Ils menacent nuit et jour Israël. Et oui! Mais nous sommes en état d'alerte et ce, au plus haut point. Nous n'avons jamais cessé d'être en état d'alerte maximal ces 4 dernières années (!!) ... mais nous avons entrepris des mesures correctes. Nous avons placé les Etats-Unis dans une position '''juste "" pour convaincre l'Iran qu'il a une mauvaise approche. Si les Iraniens décident de quoi que ce soit, nous sommes sûrs que l'administration Trump leur répondra et de la même manière que le président a abordé il y a une semaine dans son tweet ..."
Plus d'un analyste verrait à travers ces phrases l'image d'un "rat" pris au piège. Directement impliqué dans l'assassinant de Soleimani mais aussi du physicien nucléaire en chef iranien Fakhrizadeh ne serait ce qu'en facilitant la tache au Mossad, cet ex chef de la CIA répondait en effet au discours du commandant en chef de la Force Qods qui a tweeté juste avant ce 3 janvier et premier anniversaire de l'assassinat du général, quatre noms dont celui de Pompeo comme étant les personnes à abattre. La riposte iranienne n'irait pas viser les populations américains elles-mêmes en pleine lutte contre le complexe militaro-industriel au pouvoir.
Cette rhétorique de "loup déguisé en brebis" renvoie en effet à cette tentative trop israélienne et trop saoudienne qui marquant les derniers jours du mandat de Trump et qui consiste à vouloir déclencher coûte que coûte une guerre US/Iran dont la fin, ce n'est ni aux USA ni à Israël ni à l'Arabie saoudite d'en décider.
Ce mardi 5 janvier, CBS News est allé en ce sens : " plusieurs contrôleurs aériens à New York avaient entendu une menace sur leurs systèmes radio lundi, selon laquelle un avion se dirigerait mercredi vers le bâtiment du Congrès US pour venger l'assassinat du général Soleimani.'
L'identification recherchée avec le 11 septembre que le monde entier sait avoir été l'oeuvre conjointe Riyad/CIA saute aux yeux. Mais même la chaîne a du mal à y croire: "On ne sait pas encore qui a envoyé ce message menaçant. Cependant, les responsables américains n'ont pas considéré ce message comme une menace réelle et enquêtent sur la façon dont elle a infiltré les fréquences de contrôle du trafic aérien. Des sources ont déclaré à CBS News que le Pentagone et d'autres agences concernées ont été informés de ce son envoyé aux fréquences du contrôle du trafic aérien. Ces sources ont déclaré que l'enregistrement audio cherchait à suggérer que le bâtiment du Congrès serait attaqué le jour de la réunion conjointe du Congrès pour confirmer le résultat de l'élection présidentielle."
Au deuxième et dernier jours d'une vaste manœuvre de drone organisé au centre de l'Iran l’amiral Seyyed Mahmoud Moussavi, commandant adjoint de l’armée iranienne, a déclaré que des frappes contre des cibles lointaines et des actions offensives (invasions) contre des cibles fixes et mobiles sur terre, air et mer sont les principaux objectifs du grand exercice de combat de drones de l’armée iranienne. Et qui dit des cibles lointaines, dit évidemment Israël située à plus de 2000 kms de l'Iran.
S’exprimant en marge du premier grand exercice de combat de drones à Semnan dans le centre du pays, l’amiral Moussavi a surtout évoqué la perspective de combats aériens puisqu'Israel et son maître US se croient être le roi en la matière : " « les drones de l'armée sont dotés de la capacité de mener à bien des opérations contre des drones sans pilote et des avions habités de l’ennemi et de frapper des drones à de très hautes altitudes».
Reste si oui ou non le False Flag sur quoi travaillent en ce moment le trio Trump-MBS-Netanyahu saurait aussi réussi que les nuées de drones iraniens... Les déculottés du trio au Yémen, en Syrie et en Irak et au Liban prouvent le contraire.