Ce qui s'est passé dans les rues de Bagdad, ... ce 3 janvier 2012 où quelques 7 à 9 millions d'Irakiens, chiites, sunnites, chrétiens confondus ,venus de Bassora, de Mossoul, de Falloujah, de Ramadi, de Salahhedine, de Diyala, d'Erbil, de Kirkuk... ont commémoré au cris "A Bas l'Amérique" le premier anniversaire de l'assassinant du grand général Soleimani et du grand commandant Abou Mohandes a pris littéralement de court les Etats-Unis : pour un axe US/Israël qui basé sur ses données de renseignement avait pris un si grand risque d'éliminer les grandes figures anti Daech du monde, la déculottée est plus que royal !
Car ces millions d'Irakiens qui ont battu le pavé au risque d'être pris pour cible des attaques terroristes des éléments inféodés a l'ambassade-Base US à Bagdad ont été là pour dire aux Yankée que Soleimani était des leurs et que son sang coulé en Irak, c'est aussi à eux de le venger. Le choc a été si énorme que la représentante de l'ONU à Bagdad et agent de l'ambassade US/GB a été forcée à "condamner l'assassinant de Soleimnai" comme étant un acte à rebours du droit international. pas d'autre choix qu'on est américain ou otanien en Irak et qu'on fait tout pour déstabiliser le pays et le brouiller avec ses voisins et qu'on finit par un beau dimanche de janvier par découvrir qu'on a tout fait.
Mais il y a eu plus : le dimanche 3 janvier au soir, des milliers d'Irakiens qui portaient des bougies se sont écartés de la marche et se sont dirigés vers l'aéroport de Bagdad, où sont exposés depuis quelques jours les restes de deux véhicules calcinés de Soleimani et de Abou Mahdi, abattus le 3 janvier 2020 par trois drones Hellfire US. Or cette foule immense en qui le CentCom a toutes les raisons du monde de voir de potentiels soldats anti US a cherché à faire passer un message : l'aéroport international de Bagdad tend désormais à échapper au contrôle US. C'est terrifiant pour les Américains quand on sait que les troupes US, depuis 16 ans qu'elles occupent l'Irak, y maintiennent une base de campement, Victory et que c'est à partir de cette base que les Etats unis ont en partie planifiaient l'assassinat. Le coup est énorme aussi quand on se souvient que le fait de contrôler l' aéroport d'une capitale comme Bagdad qui sert de centre de commandement aérien, cela veut dire se faire restituer le contrôle du ciel irakien.
Dimanche tard dans la nuit, le général Yahya Rassoul, le porte parole des forces armées irakiennes est apparu à l'écran pour annoncer dans des termes biens significatifs ceci : "L'Irak a un besoin préssant pour renforcer ses capacités de défense aérienne. Nous surveillons de près toutes les évolutions dans la région car la souveraineté irakienne est notre ligne rouge."
Dimanche, le secrétaire général du mouvement Asaïb Ahl al-Haq, cheikh Qaïs Khazali, avait le mot très juste quand il dit dans un discours à l'occasion du premier anniversaire de l'assassinat des « leaders de la Résistance », que le martyr Soleimani aimait l'Irak et courait un danger en le défendant. Khazali a rappelé le jour de la chute de Mossoul où le martyr Soleimani était arrivé à l'aéroport de Bagdad en quelques heures, notant qu’il était présent sur le terrain pour libérer Tikrit et Falloujah. : " en tuant Soleimani, Trump a voulu satisfaire le lobby sioniste qui contrôle l'économie et les médias et ce, pour assurer son maintien au pouvoir. Or il a perdu son pari, et encore plus car l’assassinant de Soleimani et d'Al-Mohandes a traumatisé des millions de personnes en Irak et dans la région, contrairement à ce qu'attendait Trump. Qu'il réfléchisse désormais à la manière dont il peut mener sa propre vie après son départ de la "Maison Noire" », a-t-il conclu.