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Irak: l’explosion sur le trajet d’un convoi logistique US

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les panaches de fumée montent après une explosion survenue sur une base militaire au sud-ouest de Bagdad en Irak le 12 août 2019. ©AP

Une fois de plus un convoi logistique de la coalition américaine a été visé dans le sud de l’Irak. L'explosion fait suite aux nombreuses autres qui se sont produites au cours du mois écoulé contre les convois américains. Tout ceci sur fond de l’indignation du peuple irakien contre la présence destructrice des États-Unis en Irak, ayant atteint son apogée suite à la grâce présidentielle de Trump accordée aux agents de Blackwater ayant massacré des civils irakiens en 2007.

Citée par le site web Dijlah ce lundi 28 décembre, une source de sécurité irakienne a fait état de l’explosion d’une bombe en bordure de route sur le trajet d’un convoi logistique de la coalition américaine dans la province d’al-Diwaniyah, dans le sud de l’Irak.

N’ayant pas fait de victimes ni de pertes matérielles, selon la source, l’explosion est similaire à celle produite le 26 décembre contre un convoi logistique américain sur la route internationale de Bagdad.

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Entrant généralement sur le territoire irakien depuis la frontière koweïtienne, les convois logistiques de la coalition américaine ont été, au cours de ces derniers mois, à plusieurs reprises visés puis endommagés suite à des attaques à la bombe en bordure de route revendiquées par le groupe Qassem al-Jabarin.

Les attaques pourraient constituer une riposte au blocage des projets économiques de l’Irak par les États-Unis considérés par Samer Ziban, représentant de la faction Al-Sadiqoun au Parlement irakien, comme un obstacle majeur à la croissance économique en Irak.

Ne voulant pas de l’autosuffisance de l’Irak en matière d’énergie, les États-Unis ne cessent de mettre les bâtons dans les roues des projets gaziers de l’Ira, ce dernier n'ayant pas été en mesure d’exploiter ni de développer ses gisements de gaz depuis 17 ans, affirme Sabah al-Taie Sabah al-Taie.

« Cette incapacité est due à l'obstruction américaine », indique l’expert politique Sabah al-Taie selon qui, l’exploitation du gaz irakien pourrait bouleverser les équations énergétiques dans la région.

« Les États-Unis utilisent l'effet de levier des problèmes de gaz contre l’Irak, œuvrant également pour envoyer les contrats d’investissement les plus juteux vers la société américaine General Electric » a-t-il poursuivi.

Mais à l’heure qu’il est, ce qui suscite le plus l’indignation générale du peuple et du gouvernement irakien, c’est la décision de Donald Trump qui a gracié quatre anciens mercenaires de la compagnie Blackwater qui avaient été emprisonnés pour le massacre des civils irakiens à Bagdad en 2007.

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« Il y avait des cadavres partout dans la rue. Une voiture avec deux personnes a pris feu. Parmi les corps gisant sur le sol, j'ai vu le corps d'un enfant qui n'avait probablement pas plus de sept ans », a déploré un témoin oculaire se référant à la fusillade du 16 septembre 2007 à Bagdad qui a tué 14 personnes et en a blessé 20 autres.

Le ministère irakien des Affaires étrangères a condamné la décision de Trump, affirmant qu’elle ne prenait pas en compte la gravité des crimes commis par ces personnes. Déclarant que cette décision violait l'engagement de Washington en faveur des droits de l'homme et de la justice, la diplomatie irakienne a appelé Washington à revenir là-dessus.

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Loin des frontières irakiennes, la décision du président américain a soulevé des préoccupations aux Nations unies qui s’attendaient à ce que Trump accorde la grâce présidentielle à des défenseurs de la liberté d'expression plutôt qu’à des anciens sous-traitants de la société Blackwater dont le fondateur est le frère de sa secrétaire à l’Education, Betsy DeVos.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV