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Le conflit du Haut Karabakh commence à se retourner contre ses instigateurs

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Visite de la délégation de la République d'Azerbaïdjan à Téhéran, le 23 décembre 2020.@IRNA

Qui aurait cru que pour son premier voyage post- appel à participer à la reconstruction des ruines de la guerre, le vice PM azerbaïdjanais choisirait de se rendre en Iran alors même que tous ces 44 jours de conflit déclenché à l’instigation de l’axe US/OTAN au Caucase sud n’avait autre objectif que de placer Bakou face à Téhéran, objectif dont le discours du président turc prononcé lors de la parade de la victoire à Bakou a largement porté la signature. Mais près de deux mois après la fin du conflit, les choses semblent s’orienter dans un sens totalement inverse : la Turquie en est toujours à prier Moscou à l’inclure dans ses patrouilles militaires dans le Haut-Karabakh. Quant à Israël qui pompe 40 % de ses besoins en pétrole depuis l’Azerbaïdjan, l’inquiétude le dispute à la méfiance.  

Au point d’inventer des histoires à dormir debout : alors que l’axe Israël/Turquie n’a jamais cessé de collaboré ensemble que ce soit en Syrie, en Afrique ou encore en Méditerranée, Times of Israël prétend à une médiation azerbaïdjanaise pour une reprise des liens Tel-Aviv- Ankara !

Citant les sources israéliennes, Axios écrit : le président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, aurait abordé les relations israélo-turques lors d’un récent appel avec le président turc Recep Tayyip Erdogan et Erdogan avait donné une réponse positive à l’idée d’améliorer les relations. Mais inutile d’aller aussi loin. Le haut conseiller du président turc formulait il y a peu le vœu le plus cher d’Erdogan de voir l’ambassade turque s’ouvrir à Tel-Aviv.

Alors pourquoi de telles contorsions verbales et pourquoi surtout évoquer une supposée médiation azerbaïdjanaise dans cette affaire ? 

Certains observateurs y voient l’écho d’une crainte celle d’un retour de la République d’Azerbaïdjan à ses sources surtout qu’après la guerre, ni les USA ni l’OTAN n’ont plus le vent en poupe à Bakou.

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Lors d’une réunion à Téhéran avec le ministre iranien de l’Énergie Reza Ardakanian, le vice-Premier ministre azerbaïdjanais, Shahin Mustafayev, a déclaré que la République d’Azerbaïdjan attachait une importance particulière à l’élargissement des relations avec l’Iran. Il a également souligné l’importance de la mise en œuvre de projets économiques conjoints Iran/Azerbaïdjan, y compris dans le secteur de l’énergie. Un secteur bien trop cher à l’axe Tel-Aviv/Ankara. 

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Faisant allusion aux projets du gouvernement azerbaïdjanais de mettre en œuvre des projets majeurs de développement et de reconstruction dans la région libérée de la République d’Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh, Mustafayev a déclaré que la libération des zones frontalières du Haut-Karabakh avait créé une bonne opportunité pour une coopération mutuellement bénéfique entre les deux pays voisins.

Le ministre iranien de l’Énergie a par ailleurs souligné que la République islamique d’Iran s’apprêtait à contribuer à la reconstruction et commencer le chantier par le biais de la construction d’une centrale électrique pour alimenter les régions libérées. 

Mais il y a eu aussi la question du pétrole. Le ministre de l’Énergie de la République d’Azerbaïdjan, Parviz Shahbazov, qui accompagne le vice-Premier ministre lors de la visite à Téhéran, a rencontré le ministre du Pétrole, Bijan Zanganeh. Lors de cette visite, les deux parties ont examiné la mise en œuvre de projets conjoints et il a été surtout question de la connexion des réseaux d’électricité de la République d’Azerbaïdjan, de la Russie et de l’Iran, le commerce de l’électricité entre la République d’Azerbaïdjan et l’Iran... Bref, que de très mauvaises nouvelles pour l’axe USA/Israël/OTAN. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV