TV
Infos   /   Afrique   /   Zoom Afrique   /   L’INFO EN CONTINU

Zoom Afrique du 23 décembre 2020

Les Forces armées maliennes.

L’actualité en Afrique :

  • Sierra Leone : l’exécutif met en service une usine de transformation de poissons de 15 millions $
  • Les universités togolaises font leur immersion dans l’Intelligence artificielle
  • Nigéria : Buhari inaugure une installation de traitement du gaz torché dans l’État d’Edo
  • Burkina Faso: recherche scientifique et innovation, le développement de chaque domaine est important

 

Les analyses de la rédaction :

1. L'échec cuisant de l'Occident en Zambie !

Après de nombreux combats contre les multinationales occidentales qui sont là dans le but de piller les pays africains, le président zambien, Edgar Lungu, a déclaré que la Zambie allait prendre une part importante dans certaines mines en dévoilant un plan de reprise économique pour le pays.

« Nous devons assumer une participation significative dans certains actifs miniers sélectionnés afin de créer une richesse suffisante pour la nation. Ce n’est pas une nationalisation des mines, au contraire, c’est l’État qui prend la majorité des parts dans certaines mines tout en permettant aux investisseurs privés de participer également au secteur », a-t-il déclaré.

« Nous ne tolérons plus les investisseurs miniers qui cherchent à rôder dans nos ressources naturelles données par Dieu, nous laissant les mains vides », a averti Lungu. « Nous ne tolérons plus les investisseurs miniers qui crient au scandale chaque fois que nous essayons de gagner quelque chose de nos mines grâce à de nouvelles mesures fiscales », a-t-il ajouté.

Le gouvernement zambien continue son combat en réglant un conflit avec Vedanta Resources, un conglomérat basé à Mumbai en Inde, au sujet d’une filiale, Konkola Copper Mines (KCM), qui est détenue conjointement avec la branche minière d’État de la Zambie. L’année dernière, le gouvernement a mis KCM en liquidation, une décision qui a été contestée par Vedanta, l’actionnaire majoritaire, et a conduit à des poursuites judiciaires.

Selon le président zambien, le programme de relance 2020-2023 visait à aider l’économie après l’impact de la pandémie de Coronavirus. « Il cherche également à restaurer la stabilité macroéconomique, à atteindre la viabilité budgétaire et de la dette, et à sauvegarder la protection sociale », a-t-il déclaré.

Le pire, c’est qu’un État africain doit se battre contre vents et marées pour récupérer ses propres biens. La raison pour laquelle les multinationales s’accrochent autant aux mines en Zambie, et d’ailleurs dans beaucoup d’autres pays d’Afrique, c’est la crainte de l’effet domino qui est très fort sur le continent. Si la Zambie continue son combat contre ces multinationales qui remplissent la fonction de vautour sur le continent, d’autres pays d’Afrique pourront suivre et ça sera très compliqué pour l’Occident de remettre les choses à sa place. Quoi qu’il en soit, ce combat intervient dans un moment où l'Afrique de l’Est est en train de s’unifier pour former un grand bloc, pour contrer les exactions des Occidentaux. Ce bloc pourrait très bien s’étendre dans le reste de l’Afrique.

 

2. Mali: Barkhane a peur des FAMA ?

L'aveu d'échec est indirect mais assez fort ! Au Mali, les FAMA sont maintenant mis dans le même sac que les groupes terroristes. 

Dernièrement, un rapport a été remis aux membres du Conseil de sécurité de l’ONU, et qui a, comme par le plus grand des hasards, fuité dans la presse, la « Commission d’enquête internationale pour le Mali », composée d’experts internationaux indépendants, accuse les groupes armés terroristes et la milice Dan Na Amassagou de crimes contre l’humanité. Toutes les parties prenantes au conflit, dont les groupes armés signataires des accords de paix, mais aussi, et surtout l’armée malienne sont accusées de crimes de guerre sur la période étudiée de janvier 2012 à janvier 2018, selon RFI.

Depuis un certain temps maintenant, l’armée nationale malienne se trouve dans le collimateur des médias mainstream. Le but étant de discréditer les FAMA aux yeux de la population et de dire aussi, au final, que Barkhane est l’homme de la situation.

Outre les nombreuses mises en scène qui prétendaient que les FAMA entraient dans des villages, surtout des villages Peuls, et qui massacraient les habitants, le média RFI place maintenant les FAMA au même niveau que les groupes armés. Mais dans quel but ?

Depuis le putsch du 18 août, les FAMA, sans l’aide de Barkhane, ont lancé plusieurs opérations dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. La dernière opération en date, était la sécurisation de la ville de Farabougou dans le centre du Mali, occupée par des terroristes. Le silence de Barkhane était d’ailleurs, on ne peut plus, étonnant. L’armée malienne a finalement libéré Farabougou, sans l’aide de Barkhane. Selon certains experts, ce serait même avec l’aide de la Russie que l’armée a libéré la ville.

Le fait est que les FAMA veulent se tourner vers la Russie pour s’approvisionner en armes et en munitions.

L’une des stratégies mises en place par l’Occident pour empêcher l’approche russe, c’est de discréditer un maximum les FAMA, ainsi, si la Russie vend des armes aux FAMA, il sera facile pour l’ONU d’accuser Moscou de participer à ces crimes contre l’humanité prétendue par l’ONU.

La manœuvre est certes sournoise mais ce ne serait pas la première fois que cela se produirait.

Si les intentions de l’Occident étaient réellement la lutte contre le terrorisme, ces mêmes États occidentaux auraient changé de stratégie et auraient commencé à réarmer et fournir des munitions aux Forces armées africaines.

Mais au lieu de cela, sous la bannière de la lutte contre le terrorisme, ces mêmes pays occidentaux profitent de la situation pour occuper militairement le pays et en même temps garder les armées nationales dans un état de précarité telle, qu’il serait impossible pour le pays de se passer de la présence occidentale. 

Quoi qu’il en soit, les FAMA ont montré à maintes reprises que même avec peu de moyens, ils sont capables de sécuriser le territoire, car leur force principale, c’est l’appui de la population, ce qui rend les FAMA tellement puissants que l'Occident montre une crainte énorme.

 

3. Centrafrique: Paris veut à tout prix saper les élections !

En Centrafrique, à quelques jours de la présidentielle, et suite au coup d’État manqué du joker de Paris, Bozizé, le processus de Paris qui montre ouvertement qu’il ne veut pas que le président Touadera soit réélu pour un deuxième mandat, continue. Où en est la Centrafrique par rapport aux ingérences françaises ? Analyse du géopoliticien Luc Michel.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV