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Zoom Afrique du 22 décembre 2020

Boko Haram, une organisation terroriste made in Israël.

L’actualité en Afrique :

  • Côte d’Ivoire : Emplois et développement, 65 631 jeunes ont bénéficié du PEJEDEC en 9 ans
  • Botswana : lancement d’une politique énergétique à l’horizon 204
  • Autonomisation des jeunes : JA Gabon s’installe à Lambaréné
  • Togo : étudiants et spécialistes jettent un regard scientifique sur la commande publique

Les analyses de la rédaction :

1. Nigeria : la population montre son mécontentement quant à l’arrivée d’Israël en Afrique

L’arrivée d’Israël en Afrique est très mal reçue par les populations africaines. Des Nigérians ont manifesté en tenant des drapeaux nigérians et palestiniens et en scandant des slogans en faveur du peuple palestinien.

La manifestation a été organisée à l’invitation de l’Association coopérative musulmane du Nigéria, et Abu Bakr Imran Mosalan, le secrétaire du groupe, a publié des photos de la manifestation sur sa page Facebook et a écrit : « Aujourd’hui, nous avons marché en solidarité avec la Palestine et sa nation héroïque. « Nous rejetons fermement la normalisation des relations avec l’ennemi sioniste. »

Voici ce qui se dit alors que l’axe américano-israélien essaye d’imposer des normalisations des relations avec ce régime usurpateur à travers l’Afrique.

Les Africains connaissent pertinemment les méthodes d’Israël par rapport au Moyen-Orient pour mener à bien sa politique destructrice. De plus, ils savent aussi qu’Israël se croit au-dessus des lois et n’est jamais réellement puni concernant sa politique d’apartheid envers le peuple palestinien.

Il est clair que l’arrivée d’Israël dans le Maghreb et dans la Corne de l’Afrique a déjà commencé à montrer des signes d’une guerre intra-africaine. Ce qui bénéficierait non seulement à l’industrie des armements israéliens, mais cela compte bien sûr de moyen de bloquer l’émergence du bloc de l’Est sur le continent. Que ce soit pour l’Iran, la Russie ou encore la Chine, la paix et la stabilité en Afrique sont très importantes pour ce bloc. Contrairement à l’agenda américano-israélien qui cherche à ce que la guerre éclate afin d’envahir militairement les pays africains et de prolonger leur présence sans avoir une quelconque critique de la part de la Communauté internationale.

Quoi qu’il en soit, ces manifestations au Nigéria ne sont qu’un prélude face à cette arrivée imposée sous la menace ou sous les chantages. Ce qui ne présage rien de bon pour un Israël qui tente de s’infiltrer en Afrique pour aider à faire renaître l’époque coloniale en Afrique. Sauf que les populations en Afrique ne sont pas dupes et pour preuve, les tentatives actuelles de lancer une guerre ont échoué, et ont donné naissance à un bloc de plus en plus uni.

2. La RII se bat aux côtés de l’Afrique contre les criminels extracontinentaux

Le bloc que les pays de la Corne forment pour faire face aux tentatives déstabilisatrices de l’Occident, qui fait tout son possible pour créer une guerre interafricaine dans la région de la Corne de l’Afrique. Tentative qui a commencé avec des attaques des séparatistes dans la région du Tigré, dans le nord de l’Éthiopie.

Le Kenya est aussi une proie en soi. Vu les nombreuses menaces d’attaque terroriste qui pèsent constamment sur le pays, Nairobi montre qu’il ne veut pas suivre les diktats occidentaux, mais il ne veut pas que sa population soit mise en danger. Ce qui fait que ces alliés sont choisis avec soin. L’un de ses alliés de l’axe de la Résistance est l’Iran.

L’ambassadeur d’Iran au Kenya, le Dr Jafar Barmaki, a appelé à une action proactive parmi les pays africains pour relever les défis émergents provenant de l’extérieur.

Barmaki dit qu’en dépit des efforts pour résoudre une variété de problèmes affectant le continent, les conflits, l’extrémisme violent, les actes de terrorisme et les crimes extracontinentaux restent un défi dans certaines parties de l’Afrique.

Outre le fait que les pays africains sont alliés avec la RII, l’avancée de la Résistance au Moyen-Orient, et surtout ses gains encouragent les pays africains à suivre la même voie.

En effet, les avancées de la Résistance au Yémen, en Syrie, les énormes repoussés des ingérences occidentales dans le Moyen-Orient, etc. ont montré la solidité d’un axe de la Résistance, sans que personne ne se sente supérieur aux autres. Contrairement aux pays occidentaux qui ont préféré mettre les principes de côté pour laisser la place à l’appât du gain et la soif de pouvoir absolu au détriment des autres.

Ce qui fait que l’Occident, malgré tous les moyens qu’il déploie pour mettre en place une politique néocoloniale, a beaucoup de mal à s’en sortir des bourbiers dans lesquels il s’est mis.

D’autant plus, que l’Iran devient de plus en plus un allié non seulement stratégique, mais fiable pour le continent africain. La croissance de sa puissance navale qui se fait voir dans le golfe Persique, golfe d’Oman, le golfe d’Aden qui s’approche des côtes somaliennes pourrait basculer l’équilibre des forces que l’Occident a mis en place dans cette partie de l’Afrique. D’autant plus que la victoire de la RII sur l’imposition du diktat états-unien sur l’ONU pour qu’il prolonge l’embargo sur les armes, a permis de faire rentrer l’Iran sur le marché mondial des armes avec un meilleur rapport qualité-prix. Ce qui permettrait aux pays africains d’avoir l’oxygène nécessaire pour pouvoir prendre les décisions nécessaires aux détachements de l’Occident comme ils le souhaitent sans pour autant avoir une épée de Damoclès sur la tête.

D’autant plus que le combat des pays du Moyen-Orient, des pays africains et sud-américains c’est le néocolonialisme ! Un même but, qui construit un axe de la Résistance qui garde ses principes de souveraineté et d’intégrité des pays du monde entier.

D’autant plus que le retrait des militaires US prévu en janvier pourrait considérablement changer la donne. La Force Qods se sent prête à prêter main-forte aux pays africains qui se battent contre les ingérences extra continentales. Vu le bloc qui fait rempart aux ingérences occidentales dans la Corne de l’Afrique, il est clair que l’axe américano-israélien ne s’attendait pas à un tel rempart et à de tels échecs. Surtout, si les tentatives n’ont fait que renforcer les liens qui unissent les pays d’Afrique. Mais l’Occident commence à comprendre la force qui se trouve en face de lui !

3. Mali : pour l’Élysée, il y a « bons » et « mauvais » terroristes ?

Barkhane reconnaît que la Résistance existe bel et bien... un aveu d’impuissance face à la résistance malienne qui ne passe pas inaperçue !

La position de la France était claire, depuis la mise en place du président et du Premier ministre de transition, aucune discussion avec les terroristes.

Dans un récent entretien donné à Jeune Afrique, le président Macron avait été très clair s’agissant de la conduite à tenir au Sahel, où des voix, comme celle du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, plaident pour engager des discussions avec certains groupes terroristes. « Avec les terroristes, on ne discute pas. On combat », avait-il affirmé. Et d’ajouter : « Il faut s’inscrire dans la feuille de route claire que sont les accords d’Alger. Ceux-ci prévoient un dialogue avec différents groupes politiques et autonomistes. Mais cela ne veut pas dire qu’il faut dialoguer avec des groupes terroristes, qui continuent à tuer des civils et des soldats, y compris nos soldats. »

Lors d’un déplacement au Mali, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, défend la même ligne alors que le Premier ministre malien de transition, Moctar Ouane, s’est dit ouvert à des « discussions. »

Visiblement, la position de l’Élysée a changé. La semaine passée, de retour du Sahel, le général François Lecointre, le chef d’état-major des armées [CEMA] a laissé entendre qu’un dialogue n’était pas forcément exclu. Il précise bien que « ce n’est pas un choix de militaires », mais « un choix des politiques, à commencer par les politiques maliens. Des discordes se mettent en place par rapport aux liens qu’entretient l’Élysée avec les groupes terroristes au Mali.

Depuis le coup d’État du 18 août, Barkhane a tout fait pour montrer l’utilité de sa présence dans un premier temps, et surtout, pour accélérer le processus de démembrement du Mali. Les opérations Barkhane se sont multipliées en misant sur les médias mainstream qui allaient mettre en avant “une efficacité” douteuse de cette présence d’occupation, qui, depuis le début, n’a fait que servir les intérêts de la France et jamais celle des Maliens. Depuis le 18 août, Barkhane a compris qu’il se trouvait sur un siège éjectable. Une dizaine d’opérations sous la bannière antiterroriste ont donc eu lieu, et dans les médias, Barkhane n’était plus du tout associé aux forces armées maliennes. Les opérations se faisaient visiblement seules. Mais qui était donc ces cibles “terroristes” ?

Le général Lecointre nous l’explique : “Si on veut […] s’entendre avec quelqu’un qu’on a combattu, il faut être capable de choisir le bon partenaire avec lequel s’entendre, celui qui est représentatif, qui est légitime. Et donc ça posera un jour la question d’un accord politique qui se fera avec des gens qui à un moment ou à un autre ont été des ennemis de la force Barkhane, ont été les ennemis de l’armée.” Ici, c’est bel et bien la Résistance malienne qui devient la cible. 

Le site OPEX360 commente ces propos en ces termes : “Ainsi, des discussions avec Daech au grand Sahara et al-Qaïda, dont la katiba sahélienne fait partie du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, sont ‘exclues’. En revanche, il en irait autrement avec les mouvements jihadistes ayant un agenda local.”

“On mène une guerre contre deux organisations qui ne sont pas sahéliennes, mais internationales et qui mènent un combat terroriste au-delà de la région”, a commencé par dire cette source élyséenne. Avec l’EIGS, “il n’y a pas de négociation possible, il n’y en aura pas et personne ne le demande dans la région”.

S’agissant du GSIM, l’affaire est plus compliquée, car cette formation réunit des groupes locaux, comme la katiba Macina ou Ansar Dine, mais aussi des combattants d’al-Qaïda au Maghreb.

Paris est en train de faire la séparation entre “bon” terroriste et “mauvais”.

Le GSIM répond à la hiérarchie centrale d’al-Qaïda et est totalement intégré dans son organigramme. Personne n’a jamais réussi à négocier avec al-Qaïda et ce n’est pas la France qui va le faire », a expliqué une source à l’Élysée. Mais, a-t-elle poursuivi, certains éléments du GSIM « ont un agenda beaucoup plus national, souvent opportuniste, parfois régional. Avec ces interlocuteurs-là, il est possible d’avoir une autre réponse que celle de la lutte antiterroriste […]. Il n’y a aucune raison pour la France de faire obstruction à de telles discussions. »

Cela étant, si l’idée est de discuter avec Iyad Ag Ghali, qui a la double casquette de chef d’Ansar Dine et du GSIM, ainsi qu’avec Amadou Koufa, l’émir de la katiba Macina, la conversation risque de tourner court : ils ont déjà fait savoir qu’ils exigent le retrait des « forces étrangères » du Mali avant de négocier. Pour rappel, c’était en 2018 ou Paris avait affirmé haut et fort avoir « neutralisé » Amadou Koufa, alors qu’il est réapparu sur une vidéo authentique 2 mois après l’intervention de Barkhane, faisant donc passer la France pour des menteurs.

Si Paris affirme que ceux qui demandent le départ des troupes d’occupation étrangère sont des terroristes avec qui le dialogue est impossible, cela voudrait dire que la majorité des Maliens sont des terroristes ? Pour rappel, le départ des troupes d’occupation étrangère est demandé par la majorité des Maliens et même des populations sahéliennes. Barkhane voudrait alors « neutraliser » les populations civiles aussi sous la bannière de la lutte contre le terrorisme ?

Dans un premier temps, ce sont les accords d’Alger qui sont visés. Car pour Paris, tant que les Maliens ne signeront pas cet accord, ils continueront à porter l’étiquette de terroristes et pourront donc tirer à vue sans aucune conséquence.

Le fait est maintenant qu’outre les plans de démembrement de Paris, d’autres acteurs viennent maintenant prendre les rênes du Sahel, à savoir l’axe américano-israélien. Les agendas concordent, car étant donné que la France est devenue le bras armé de Washington, les acteurs néo-colons sont d’accord entre eux. Et la crainte d’Israël au Sahel, c’est bel et bien l’Algérie.

En ayant normalisé avec le Maroc, Israël et les États-Unis tentent maintenant, et par tous les moyens de reproduire ce qu’ils ont récemment lancé dans la Corne de l’Afrique, à savoir, une guerre inter-africaine mais cette fois-ci au Sahel. Pousser des terroristes à la solde occidentale en Algérie, ces mêmes terroristes que l’Algérie combat sans relâche pour protéger ses frontières, fait en sorte que le Maroc s’implique aussi dans ce conflit depuis l’ouest de l’Algérie, et aussi une base arrière que Washington tentait d’installer au Sahara occidental. Comme ça, la boucle est bouclée, et l’Algérie se trouvera encercler par l’Occident et ses supplétifs, de tout côté, terroristes et Barkhane.

D’où ce revirement de situation en provenance de l’Élysée.

Il est aussi important de préciser, que le général Lecointre a tenu ces propos après une visite des bases de Barkhane. Le constat est fait, Barkhane se trouve bel et bien dans un énorme bourbier surtout, la Résistance malienne a fait énormément de dégât à cette présence d’occupation, et elle ne compte pas s’arrêter à cela. Le 20 janvier, date symbolique à laquelle en 1961, le président avait exigé le départ de l’armée coloniale française, la population malienne va lancer des manifestations anti-présence française dans le pays. L’histoire se répète, la population malienne est contre cette présence et continuera de tout faire pour pousser Barkhane vers la sortie !

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SOURCE: FRENCH PRESS TV