Les troupes de l’armée soudanaise, sous le commandement du général Abdel Fattah al-Buhran, président du Conseil de souveraineté du Soudan, ont repris la ville stratégique de Wadi Madani, capitale de l’État d’al-Jazirah, en collaboration avec des groupes armés allies. La ville a été depuis plus d’un an aux mains des forces loyales à Mohamed Hamdan Dogolo, alias Hemetti.
Sur les réseaux sociaux, de nombreuses vidéos montrent la joie des habitants de Wad Madani, après l’arrivée de l’armée nationale, ce samedi 11 janvier.
Des rassemblements ont eu lieu aussi dans plusieurs autres villes soudanaises sous contrôle des troupes du général Abdel Fattah al-Burhan après la reprise de Wadi Madani.
Après avoir avancé pendant plusieurs jours dans différents quartiers de la ville, les troupes de l’armée ont pris possession samedi du pont sur le Nil bleu qui traverse la ville.
Cette progression a permis à l’armée soudanaise de contrôler cette importante voie de circulation qui relie Khartoum à l’Éthiopie au sein d’une région fertile considérée comme un « grenier du Soudan » en temps de paix.
Peu après que le bureau du ministre de l’Information a annoncé la libération de Wad Madani, le ministère soudanais des Affaires étrangères a exprimé sa satisfaction en qualifiant cet événement de « grande victoire ».
Dans le même temps, l’armée a adressé ses félicitations au peuple soudanais pour ce succès, en soulignant qu’elle poursuivait ses efforts pour éliminer les dernières positions des rebelles dans la ville.
Si l’armée parvient à en prendre le contrôle total dans les jours qui viennent, cela sera un nouveau succès pour l’armée nationale dans les régions méridionales du Soudan après la reprise à la fin de novembre de Sennar, une ville située à une centaine de kilomètres au sud de Wad Madani.
Les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdan Dogolo, alias Hemetti, avaient pris Wad Madani en décembre 2023.
Si, à ce stade, les FSR contrôlent le reste de la région, elles y sont sous pression depuis plusieurs mois, l’armée ayant accentué ses bombardements sur place, mais aussi reçu le soutien de troupes locales emmenées par un ancien chef paramilitaire qui a participé samedi à la reprise de la capitale de l’État d’al-Jazirah.
