TV

Mer Rouge: le nerf "asiatique" d'Israël sous les coups de la Résistance yéménite?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Installations vitales d'Arabie saoudite, cibles légitimes de la Résistance yéménite(Photo d'archives)

Depuis le 22 novembre, date à laquelle la Résistance yéménite a imposé un blocus au port de Djeddah, tout en le revendiquant sans aucune ambiguïté, l'axe US/Israël/OTAN suivi des monarchies "sionisées" aurait dû le prévoir. Il lui a fallu un incident pétrolier, touchant de surcroît un pétrolier britannique pour que l'axe précité réalise à quel point il a été royalement doublé par le camp d'en face.

La guerre que les Etats-Unis d'Amérique ont cherché à déclencher en 2019 dans le golfe Persique vient voir son épicentre se déplacer par la puissance émergente qu'est Ansarallah du golfe Persique vers la mer Rouge, là où réside le cœur meme du projet de "normalisation" et d'asservissement des pays de la région au sionisme international avec en toile de fond les ports yéménites occupés à militariser, les bases US/OTAN/Israel à y construire, le détroits de Bab el-Mandeb à dominer.

Pour être un royal coup, il l'est et c'est seulement un mois après l'attaque contre Djeddah que l'Empire semble l'avoir réalisé, d'où ce mouvement précipité de l'USS Georgia avec son escorte qui semble être une tentative désespérée à inverser la donne.  Depuis un mois les exportations pétrolières saoudiennes à partir de Djeddah sont menacés et alors que la coalition continue à bombarder les villes yéménites, Ansarallah avance dans un autre port pétrolier saoudien, Jizan qui pourrait connaitre d'ici peu le meme sort que Djeddah. Quant à Yanbu le troisième terminal pétrolier saoudien, la démonstration en a déjà été faite de manière magistrale si on se rappelle de l'opération au drone simultanée du septembre 2019 d'Ansarallah contre Aramco.  

Mais Riyad est loin d'être la seule partie à souffrir dans cette inévitable changement de paradigme géographique du conflit Empire/Résistance. 

Dans un tout récent article,  l'orientaliste sioniste  Mordechai Kedar, dit : " Ansarallah est sur le point de se transformer en un nouvel ennemi d'Israël avec des capacités inattendues de frappe qui pourraient viser les navires israéliens en mer Rouge.  La récente attaque au missile Qods-2 contre Djeddah en Arabie saoudite est un avertissement à ne pas ignorer.

" Certes l'explosion du pétrolier britannique au large de Djeddah n'a pas été revendiqué mais tous les commentateurs s'accordent à dire que le partie derrière elle est Ansarallah, bien qu'il revendique souvent ses coups, un Ansarallah qui à l'image du Hezbollah, est la branche militaire du groupe Houthi, que l'occident reconnait comme un acteur étatique! Ansarallah est en guerre contre l'Arabie saoudite et d'ailleurs toute cible saoudienne est légitime pour lui. 

Et Kedar d'ajouter : " Or les récents développements sur la scène maritime saoudienne ont cinq impacts qui touchent Israël: le premier est que notre nouvel ami, l'Arabie saoudite, est à nouveau exposé dans l'antre de sa faiblesse militaire et ne peut pas défendre ses intérêts vitaux. Les installations pétrolières,  la force militaire saoudienne a été incapable de les protéger pendant six ans et elle l'est encore moins aujourd'hui. le deuxième indicateur concerne Israël qui doit tirer leçon des attaques des Houthis qui pourraient viser le transport maritime israélien en mer Rouge. C'est d'autant plus terrifiant que c'est via cette mer qu'Israël exporte ses marchandises  vers l'Inde, vers la Chine, la Corée et l'Australie. S'il y a une guerre entre Israël et l'Iran, les Houthis ne nous préserverons plus.

Mais il y a plus : "Le Hezbollah a toutes les raisons du monde, en cas de clash d'adopter la méthode des Houthis, et s'en prendre aux installations gazières israéliennes en Méditerranée, en particulier les installations portuaires. À Haïfa, à Ashdod et dans toute autre localité, et en particulier dans la région d'Atlit, au sud de Haïfa, et on sait que le Hezbollah  a la capacité balistiques pour lancer des attaques contre des navires qui se dirigent vers et depuis Israël en Méditerranée. Et dire qu e cette tendance va faire des émules à Gaza où le Hamas et le Jihad islamique  peuvent nuire aux intérêts d'Israël à travers la Méditerranée. IIs ont déjà des missiles qui frappent l'aéroport Ben Gourion. Rien ne dit qu'ils ne placeraient pas des centaines de kilogrammes d'explosifs  sur un bateau en bois ou en plastique, avec un lanceur à bord. Et pourquoi pas une caméra, un émetteur et un appareil de navigation GPS, et lancez-les vers une installation maritime, un voilier et un port israélien. 

"Et pire, les attaques des Houthis contre l'Arabie saoudite coïncidaient avec les accusations de l'Iran selon lesquelles Israël était responsable de l'assassinat du chef de son programme nucléaire, Mohsen Fakhrizadeh, ce qui rend probable que toute attaque iranienne contre un navire israélien dans n'importe quelle arène possible puisse être une réponse appropriée à cette liquidation, et nous n'oublions pas que les navires israéliens sont présents dans de nombreux ports du monde entier et que l'Iran l'est aussi. Israël peut-il les contrer? 

«Doté d'un arsenal particulièrement développé, l'Arabie saoudite n est désormais à en demander de l'aide à l'OTAN à défaut d'une DCA qui pour être bien américaine, n'a pas preuve d'efficacité. Djeddah a été protégé par une DCA américaine multicouche, composée de Patriot mais un seul missile Qods-2 a suffit pour le mettre à pas, dit le Sioniste avant d'ajouter : "Riyad vient de se tourner vers la France pour contenir les attaques de l'armée yéménite et d'Ansarallah. Ils ont décidé d'acheter des armes et des radars Thales Raytheon  déjà livré à Riyad qui compte dans son arsenal un GM200, doté d'un système polyvalent de défense aérienne à moyenne portée. Riyad se dit pouvoir ainsi  détecter les drones. Mais le 22 novembre, ce ne fut pas uniquement le Patriot qui a échoué à Djeddah mais aussi  Crotale, un système de DAC français qui faisait partie de défense anti aérienne "intégré" du port !"  

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV