Personne n'aurait cru que la puissance militaire du Hezbollah, essentiellement balistique et dronesque, puisse se lester aussi rapidement d'une dimension navale: fou de rage, un journaliste saoudien écrivait il y a peu dans les colonnes d'Okaz ": "Descendus des monts, les Houthis se sont payés en six ans de guerre le luxe de se doter d'une Armée de l'air composée de missiles et de drones rudimentaires qui défie nos superbes F-15, F16 et Tordano... A présent, ils se permettent de tenter de nous imposer un blocus naval, et, ce, à l'aide de leur bateau piégé! et si ce n'est pas une marine asymétrique, c'est quoi alors?! "
Pour de nombreux observateurs, le tweet de Houthi annonce à vrai dire, la naissance d'une capacité navale, d'un potentiel de la marine armée d'Ansarallah qu'on ne lui connaissait pas depuis le début de la guerre. L'enjeu est stratégique et il est de taille : Ansarallah domine plus de 2 500 kilomètres de côtes au large du golfe d'Aden, de la mer d'Oman, et de la partie occidentale de la mer Rouge et de l'océan Indien. Et puis il y a ce détroit stratégique de Bab el-Mandeb, si proche de la Corne de l'Afrique, de la mer Rouge et de la mer d'Oman, à quoi donnent accès deux super ports que sont Aden et al-Hudaydah.
Mais quelles en sont les principales composantes de la marine yéménite?
Puis en novembre 2017, ils ont exposé une série de missiles antinavires de facture locale, baptisée "Al-Mandeb 1". Ces missiles, Ansarallah l'a affirmé, devront être utilisés dans le cadre des opérations hybrides impliquant a la fois des drones armés, des vedettes rapides, des drones suicides, mais encore des mines navals de type « Mersad » que les forces yéménites ont fabriqués elles-mêmes et qui sont capables de toucher les navires de guerre de la coalition d'agression et en provoquer le naufrage.
En hiver 2017, les opérations navales yéménites sont entrées dans une nouvelle phase avec l'activation des vedettes sans pilotes piégées. « Al-Medina » fut l'un des premiers bâtiments bien moderne et bien actifs dans les frappes sauvages des zones résidentielles au Yémen qui a été pris pour cible des drones antinavires d'Ansarallah. Le clash a fait date et marqua un grand tournant en pleine guerre imposée par les Saoudiens et leurs alliés. Mais la bataille navale de la Résistance n'en est pas restée là, cette dernière ayant pris pour cible les terminaux pétroliers d'Al Mokha occupés par les Émiratis. Mais la partie la plus "terrifiante" pour les ennemis du Yémen, avides de s'emparer de ses ports et de ses détroits et de ses richesses reste l'usage des mines marines. L'une des tactiques les plus efficaces de la Résistance yéménite dans sa bataille en mer est son recours aux redoutables mines antinavires « Mersad ».
Depuis 2016, la marine de la Résistance yéménite est un acteur guerrier de poids. C'est elle qui de part ses manifestations offensives ou défensives, dicte aux autres composantes des forces armées yéménites, la démarche à suivre. On parle de plus en plus des surprises à venir surtout que des sources bien informées évoquent l'émergence de nouveaux armements dans l'arsenal d'Ansarallah.