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Zoom Afrique du 14 décembre 2020

Barkhane au Niger.

Regardez et téléchargez cette vidéo sur Urmedium.com

 

L’actualité en Afrique :

  • Covid-19/Gabon : la tendance baissière se poursuit
  • Infrastructures sportives : Focus sur les travaux de construction du stade du Sénégal
  • Nigéria : le cheikh Zakzaky toujours emprisonné sous l'ordre de Riyad
  • Baisse des prix des produits de première nécessité au Bénin

 

Les analyses de la rédaction :

1. Guinée: Londres & Washington prennent la place de la France ? 

En Guinée, depuis la réélection du président Alpha Condé, Londres et Washington semblent tenter une approche en emboîtant le pas à Paris.

Le président guinéen, Alpha Condé, a montré ces derniers mois sa volonté de se détacher de la France mais aussi de l’Occident, pour se rapprocher du bloc de l’Est comme la Chine ou encore la Russie.

Mais voilà que Londres et Washington ont opté pour un changement de ton envers Conakry.

À la veille de l'investiture d'Alpha Condé pour un troisième mandat, l’ambassade des États-Unis a déclaré : "Nous encourageons les leaders guinéens à construire une société plus démocratique respectueuse des droits de tous, et tenons pour responsables ceux qui abuseront de ces droits au regard de l’État de droit". Une menace de Washington envers l’homme de main de la France, l’opposant Cellou Dalein Diallo ?

Les États-Unis gardent tout de même un revolver sur la tempe de la Guinée en s'engageant à continuer à soutenir les efforts du peuple guinéen pour faire des droits de l’homme une réalité pour tous.

« Le respect et l’observation des droits consacrés par la Déclaration universelle des droits de l’Homme créeront sans aucun doute un monde dans lequel chaque être humain vivra librement et avec dignité », selon la représentation diplomatie américaine en Guinée.

De son côté, le Premier ministre britannique Boris Johnson a interpellé Alpha Condé réélu pour un 3ème mandat, sur les cas de morts intervenus pendant la période électorale. Londres a exhorté le gouvernement guinéen à faire la lumière sur les tueries qui se sont produites dans les conflits post-électoraux. Le chef du gouvernement britannique qui a écrit au dirigeant guinéen, condamne les violences et appelle toutes les parties à résoudre leurs différends à travers le dialogue.

« À la suite de votre réélection en tant que président de la République de Guinée, je tiens à vous transmettre l'engagement du gouvernement britannique à construire un partenariat solide entre nos deux pays. Le gouvernement britannique condamne les violences qui ont eu lieu pendant la période électorale, il est attristé par les pertes de vie. Je présente mes condoléances aux familles qui ont perdu les leurs. Comme d’autres dans la communauté internationale, nous continuons d’exhorter votre gouvernement à assurer que ces morts feront l’objet d’une enquête approfondie et toutes les parties à résoudre leurs différends à travers le dialogue », exhorte-t-il dans un courrier, publié par la radio nationale.

Visiblement, la France a été repoussée, ce qui laisse de la place pour que les deux acolytes, à savoir Londres et Washington qui tentent d’adopter une approche complémentaire, afin de ne pas laisser le bloc de l’Est prendre la place.

Mais visiblement, le président guinéen, n’a pas l’air de vouloir accepter les mains que leur imposent Washington et Londres.

Ce 15 décembre aura lieu la cérémonie d’investiture du président Alpha Condé et selon certains médias, la palette d’invité est très importante, et vu les frictions et l’éloignement de la Guinée de la France, le président Emmanuel Macron ne daignera pas se rendre en Guinée mais sera tout de même représenté par Jean-Baptiste Lemoyne, son secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

Cette cérémonie devrait éclairer la voie que compte prendre le président Alpha Condé.

 

2. Niger/Diffa: la proie de Barkhane ?

Le sud-est du Niger est à nouveau la cible d'attaques terroristes.

Au moins 27 personnes, selon un responsable, ont été tuées dans la nuit de samedi à dimanche, dans la localité de Toumour, dans la région de Diffa, dans le sud-est du Niger proche de la frontière nigériane. Selon un responsable du département de Bosso dont relève cette commune, cette attaque aurait été perpétrée par le groupe Boko Haram.

En début de soirée, près de 70 hommes armés sont arrivés dans la commune, ont tiré et incendié des milliers de maisons ainsi que le marché central. Depuis des années, la région de Diffa est régulièrement victime de raids de ce genre menés par Boko Haram. La commune de Toumour accueillait des milliers de déplacés.

Moussa Tchangari, secrétaire général de l'association Alternative espace citoyen, et originaire de la région de Diffa, ne cache pas son dépit : « C’est une attaque vraiment d’ampleur puisque les assaillants ont brûlé des centaines d’habitations, des habitations de fortunes de déplacés et de réfugiés. Mais il y a eu aussi des personnes qui ont été tuées. Dans la zone, c’était l’une des rares localités où la population avait décidé de rester. Et il y a eu plusieurs attaques dans cette localité. Malheureusement avec cet événement, on ne sait pas si cette résistance va continuer ou si elle va s’estomper. Ça montre aussi un peu que le chef de l’État a du mal à assurer la sécurité dans la zone. »

La région de Diffa est régulièrement attaquée par les terroristes. Pourtant, une base militaire américaine semble s’y trouver. Les avions de l’US Air Force atterrissent régulièrement dans cette région. Elle devrait être gardée, mais visiblement, cette base à l’ambition de s’agrandir et peut-être même, abriter les militaires que l’administration Trump compte retirer de la Somalie.

Ce qui à l’air de déranger, c’est la présence des militaires nigériens et aussi des civils. Les attaques répétées des terroristes dans cette région montrent que les États-Unis veulent garder cette région pour eux.

Le bras armé des États-Unis dans la région, à savoir Barkhane, s’occupe déjà des militaires nigériens.

Selon certaines sources, en décembre 2019, des publications extrêmement virales ont été partagées sur Facebook au Mali, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire. Elles montraient que l’armée française avait frappé une base militaire située à Diffa, dans le sud-est du Niger. Cette rumeur avait été prise au sérieux par des centaines d’internautes qui, dans les commentaires, accusaient l’armée française d’entretenir les conflits terroristes au Sahel. Ce genre d'accusation n'est pas si anodine que cela. Autre information, qui aurait été démentie par Paris : « L’armée malienne risque des attaques terroristes dans les jours avenirs [sic]. » Ce message alarmiste, extrêmement viral sur les réseaux sociaux au Mali, était accompagné de quatre photographies sur lesquelles on pouvait voir un avion militaire français déchargeant des dizaines de motos vouées à être livrées à des terroristes. Il a recueilli plus de 1.200 partages depuis sa mise en ligne sur une page Facebook malienne, le 2 décembre. 

Il faut savoir que ces informations ont été divulguées par le site Le Monde, qui rappelons-le, est un site à la solde américaine. De plus, ces informations ont aussi été relayées à un moment où les États-Unis cherchaient à chasser les forces Barkhane du Niger. 

Ce qui fait qu’il est fort possible que cette région soit devenue la base arrière des groupes terroristes comme Boko Haram.

Le chef d’état-major des armées américaines, le général Joe Dunford, avait auparavant révélé que le Niger abrite actuellement la plus importante force américaine en Afrique. Le choix de ce pays se justifie d’abord sur le plan géostratégique. Les terroristes comme Boko Haram, dont les cellules opèrent sur toute la zone sahélienne, sont en effet les deux groupes les plus actifs en Afrique de l’Ouest et selon d'autres sources, ces groupes terroristes seraient basés précisément dans cette zone. L’armée américaine et Barkhane opèrent ensemble au Niger. Les États-Unis apporteraient principalement des renseignements et mettraient en place des opérations, et Barkhane est là pour les mener à bien.

Ce qui fait qu’il y a de fortes chances que cette attaque dans la localité de Toumour, à Diffa, soit le fruit de la coopération entre Barkhane et les groupes terroristes.

 

3. Guinée équatoriale: nouveau bras de fer entre Malabo et Paris !

Nouveau rebondissement dans le conflit dit des « biens mal acquis » entre Malabo et Paris ! La Cour internationale de Justice (la Cour mondiale de La Haye, à ne pas confondre avec la CPI) a débouté, ce vendredi, Malabo dans le bras de fer juridique qui l'oppose à Paris autour de l'affaire dite des "BMA", impliquant le fils du président guino-équatorien, Teodoro Mangue Obiang Gnema, vice-président du pays en charge de la Défense et de la Sécurité de son pays. Analyse du géopoliticien Luc Michel.»

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SOURCE: FRENCH PRESS TV