À la base aérienne que les Etats-Unis occupent en territoire allemand, Ramstein, un système d'alerte précoce pour la frappe de missile balistique a été déclenché il y a quelques heures. Selon la publication militaire américaine, The Drive, tous les services et le personnel militaire de la base de l'armée de l'air allemande ont été immédiatement mis en alerte. On sait bien qu'il y a peu des exercices nucléaires secrets se sont déroulés sur cette base, alors même que la Russie et la Chine ont fait part des renseignements comme quoi l'Amérique, en totale perte de vitesse économiquement et militairement, frôlerait l'idée de se servir de mini bombes nucléaires contre ses adversaires. Une alerte au missile nucléaire en Allemagne ne saurait pas être prise à la légère.
The War Zone affirme que la base aérienne de Ramstein en Allemagne, le gigantesque centre militaire américain d'Europe centrale, avait alerté son personnel d'une attaque potentielle de missiles. Après avoir mis sens dessus dessous toute la base, le poste de commandement de la base aérienne de Ramstein a publié un avis indiquant que « le lancement du missile a ensuite été évalué comme faisant partie d'un exercice d'entraînement » et n'a pas été considéré comme une menace pour la base. Une blague ou un teste grandeur nature en prévision des agissements du camp d'en face?
A en croire The War Zone, "les détails sur l'événement étrange restent extrêmement limités pour le moment, mais la base est considérée comme une cible de choix pour les ennemis potentiels. La Russie, en particulier, possède des missiles balistiques et de croisière situés à proximité de Kaliningrad et sur tout le bord ouest de sa frontière avec les pays membres de l'OTAN. Cela s'ajoute aux missiles de croisière lancés par mer et par air qui peuvent être lancés aussi près de l'Allemagne que la mer Baltique. Bien entendu, les forces de missiles balistiques stratégiques de la Russie peuvent également atteindre l'Allemagne à des milliers de kilomètres."
« Pourtant, nous n'avons aucune idée du système d'alerte précoce qui a déclenché l'alerte. La couche de détection spatiale américaine d'alerte précoce infrarouge fixe la Terre depuis de nombreux points de vue en orbite, jour et nuit. Historiquement, il fournit l'avertissement initial d'un lancement de missile balistique via la détection du panache chaud de phase de poussée du missile. Ces satellites, en particulier les plus récents, peuvent également détecter une plus grande variété d'événements infrarouges, y compris des tirs d'artillerie, des accidents d'avion, des tirs de missiles plus petits et même les lancements de missiles de croisière. Il existe également de nombreux radars dispersés dans toute la région qui soutiennent l'écosystème de défense antimissile dans le cadre du plus grand réseau intégré de défense aérienne de l'OTAN. En outre, Ramstein abrite le quartier général de l'Alliance, le Commandement aérien allié (QG AC), qui intègre la défense aérienne et antimissile, et les informations d'alerte précoce basées sur l'espace et radar sur lesquelles le réseau de défense aérienne s'appuie, dans un centre névralgique majeur de commandement et de contrôle. »
Quant à savoir qui a lancé le lancement de l'« exercice d'entraînement » qui a déclenché l'alarme, et pourquoi, The War Zone a écrit : « On sait que la Russie a effectué ces derniers jours une série massive d'exercices stratégiques axés sur son nucléaire et ses capacités de dissuasion. Il s'agissait de quatre lancements de missiles balistiques depuis l'un de ses sous-marins au large de l'Extrême-Orient, dans la mer d'Okhotsk, juste aujourd'hui. Ces missiles se seraient dirigés vers l'ouest, vers l'Europe, dans une zone cible dans la région d'Arkhangelsk, au nord-ouest de la Russie.
Bien que le moment et la nature de ce test soient intrigants, nous ne savons pas si ce spectaculaire test de quatre missiles balistiques lancés par sous-marins par la Russie, ou tout autre, a déclenché l'événement. Il est également possible qu'un exercice allié ait également pu être confondu avec un lancement inconnu depuis l’espace européen. Nous ne savons tout simplement pas pour le moment. Compte tenu des sensibilités liées à la collecte de ce type de données d'alerte précoce, il se peut que nous ne sachions jamais exactement comment cela a commencé ou à quel point la situation est devenue grave. »
