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USA "grillés" : la Chine en passe de remporter le méga appel d'offres de Bagdad

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'ex Premier-ministre irakien en visite en Irak, en 2018/AFP

La compagnie pétrolière chinoise ZhenHua est sur le point de remporter un appel d’offres lancé par Bagdad, portant sur l’achat de 4 millions de barils de pétrole par mois pendant cinq ans. Avant de recevoir la première cargaison, la compagnie devra verser plus de 2 milliards de dollars. Pour réduire son déficit public, le gouvernement irakien est sur le point de signer un accord de plusieurs milliards de dollars avec la compagnie pétrolière chinoise, ZhenHua, selon Bloomberg. Le vainqueur de l’appel d’offres achètera 4 millions de barils de pétrole par mois, pendant 5 ans, et devra payer une année d’approvisionnement d’avance. Aux cours actuels du brut, cela représente un versement initial supérieur à 2 milliards de dollars, calcule Bloomberg.

Pékin a décidé de venir en aide aux producteurs d'hydrocarbures en difficulté par le biais de ses entreprises publiques et agences bancaires.Les prêts de l'Irak ont été remboursés en barils de pétrole plutôt qu'en espèces. La baisse de la demande de pétrole et de son prix a affecté le budget irakien, et le gouvernement irakien a du mal à payer ses fonctionnaires.

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Selon des sources bien informées, l'agence étatique chargée de la commercialisation du pétrole irakien (SOMO) a choisi la compagnie pétrolière chinoise ZhenHua. Le cabinet irakien n'a pas encore confirmé l'accord, mais un de ses porte-paroles a déclaré mardi que des propositions étaient en cours d'examen et que le Premier ministre déciderait de l’approbation de l’une de ces propositions.

Selon la lettre que la SOMO a envoyée aux commerçants du pétrole en novembre dernier, la compagnie qui a gagné l’appel d’offres de Bagdad, est censée acheter 4 millions de barils de pétrole irakien, soit l'équivalent de 130 000 barils par jour, et elle paiera plus de 2 milliards de dollars pour la première cargaison pétrolière. Ce contrat est de 5 ans au total, mais il n'est prépayé que pour un an.

Projet du port Faw : l’Irak s’approche de la Chine et repousse les USA

Cet appel d’offres a retenu l’attention des principales industries du commerce mondial du pétrole. La date butoir d'inscription pour ce contrat a été prolongée afin que davantage d'entreprises puissent y participer. C'est une méga défaite pour les USA qui ont tenté ces dernières par attentats interposés de pousser les Chinois à jeter l'éponge. 

Lire aussi :  Pourquoi Washington s'oppose-t-il à l'accord Bagdad-Pékin ?

Le 23 novembre déjà, Le ministère irakien des Affaires étrangères avait adressé une lettre à l'ambassade chinoise à Bagdad appelant la Chine à mettre en œuvre le projet du port de Faw dans le gouvernorat de Bassora, dans le sud du pays. « Le ministère irakien des Affaires étrangères a joint une lettre envoyée par le représentant technique du ministère des Transports à l'ambassade de Chine en Irak pour s'informer de la position de la société chinoise souhaitant mettre en œuvre le projet Faw Grand Port », précisait la lettre. Cette instance avait ajouté dans sa lettre qu’elle serait reconnaissante envers l'ambassade de bien vouloir contacter les autorités chinoises compétentes à cette fin et de les informer.

Ce fut un premier revers marquant plus de deux ans d'efforts US censés écarter la Chine de l'Irak. Une semaine plus tard une puissante explosion a visé une raffinerie à Baiji au nord de Bagdad où la Chine a largement investi. La réponse de Pékin à cette manoeuvre qu'elle connait déjà largement en Afrique n'a pas tardé : "La Chine ne tolérera pas ces attaques terroristes et pourrait bien envoyer des contingents armés en Irak protéger ses installations situées dans ce pays". L'appel d'offre précité est un nouveau coup apporté aux États-Unis en Irak, États-Unis qui ont tout fait pour empêcher Bagdad d'honorer ses contrats signés il y a deux ans avec Pékin. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV