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Les USA déblacklistent les activistes du Turkistan oriental

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une capture d'écran d'une vidéo de propagande montre des membres du Turkestan oriental s'entraînant prétendument en Afghanistan. ©Twitter

Les États-Unis ont retiré le Mouvement du Turkestan oriental, originaire de la région ouïgoure, de leur liste des organisations terroristes, afin de contrecarrer leur puissant rival économique chinois qui a défié la position de Washington sur le plan international.  

Après les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, Washington a renforcé sa présence au Moyen-Orient et en Afghanistan et pour cela, les Américains avaient besoin du soutien de divers pays dont la Chine. C’est la raison pour laquelle les États-Unis et d’autres pays occidentaux ont placé le soi-disant Mouvement islamique au Turkestan oriental sur la liste des organisations terroristes.

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Mais maintenant, la « lutte contre le terrorisme » n’est plus à l’ordre du jour de la politique extérieure des États-Unis comme elle l’était auparavant. Cette réalité sautait aux yeux avant même la pandémie du coronavirus. Maintenant, c’est la Chine que les États-Unis veulent contrer le plus. Ce qui préoccupe sérieusement les États-Unis c’est de pouvoir défendre son rôle du « leadership mondial » sur fond d’impressionnants progrès économiques et politiques de la Chine. Pendant le mandat de Donald Trump, la Chine a été qualifiée à plusieurs reprises de « principal rival » et de « menace à long terme » pour les intérêts des États-Unis.

Diverses sanctions ont été et sont imposées à la Chine afin d’empêcher Pékin d’exploiter les ressources américaines pour réaliser son développement. Les Américains sont même préoccupés quant aux étudiants chinois qui font leurs études aux États-Unis, car la Maison-Blanche n’aime pas voir ses possibles rivaux géopolitiques et technologiques recevoir leurs formations aux États-Unis.

Cela dit, la suppression du Mouvement du Turkestan oriental de la liste des organisations terroristes constitue une autre mesure destinée à contrecarrer la Chine qui continue de grandir.

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Cela fait beaucoup de temps que les Américains examinent le retrait de ce groupe et la décision a été finalement prise sur fond d’une escalade de tension avec Pékin.  

Par ailleurs, le Congrès mondial des Ouïghours, dont le siège est aux États-Unis, a à maintes reprises critiqué Washington pour avoir placé le Mouvement du Turkestan oriental sur la liste des organisations terroristes. Maintenant, Washington dit « n’avoir trouvé aucune trace des pensées terroristes » chez ce groupe, d’où sa décision d’en retirer le nom de la liste des organisations terroristes.

Cette décision a provoqué l’ire de Pékin qui a évoqué un certain nombre d’attentats terroristes, perpétrés par ce groupe en Chine et dans les représentations chinoises à l’étranger.

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Il va de soi que les différends entre Pékin et Washington ne permettent plus une poursuite de lutte antiterroriste conjointe ; le conflit géopolitique vient certainement en premier.

Sous le mandat de Joe Biden, les discours et les communiqués pourraient faire preuve de plus de retenue, mais il est peu probable que la Maison-Blanche change de politique, car les démocrates et les républicains sont tous unanimes sur l’idée selon laquelle la Chine représente le principal défi face à la puissance américaine.

La province chinoise du Xinjiang est riche en ressources d’hydrocarbure.

Xinjiang, qui fait partie du territoire chinois depuis le 18e siècle, partage sa frontière avec le Tadjikistan, le Kirghizistan et la Mongolie.

Xinjiang est la deuxième région productrice de pétrole en Chine et la première quant à la production de gaz naturel.

Xinjiang abrite une bonne diversité d’ethnies et des affrontements qui y ont souvent lieu reçoivent une couverture aux tendances antichinoises par les médias mainstream.

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Les Ouïgours musulmans constituent une importante partie de la population du Xinjiang.   

Le Mouvement du Turkestan oriental et le Congrès mondial des Ouïghours sont deux importants groupes séparatistes de Xinjiang. Les responsables du Congrès mondial des Ouïghours tentent de gagner le soutien des Européens et des Américains pour faire la pression sur Pékin. Certains experts sont d’avis que les Américains se trouvent derrière les tensions à Xinjiang et cela dans l’objectif d’affaiblir la Chine et de nuire à l’unité des Chinois.

Alors que les États-Unis ne lésinent sur rien pour porter atteinte à ce géant économique, la Chine, elle aussi, n'a d'autre choix que de recourir à de nouvelles voies pour garantir la sécurité de ses itinéraires d’énergie et de commerce dans le cadre du projet de la nouvelle route de la soie.

Faisant partie de ce projet, un chemin de fer qui relie l’est de la Chine à l’Iran via Harat d’Afghanistan… pour les experts, il s’agit du premier résultat de l’accord stratégique Pékin-Téhéran qui sera réalisé.

En plus, la Chine s’intéresse de plus en plus à entretenir une coopération proche et diversifiée avec l’Iran, la Russie et les pays de l’axe de la Résistance, en matière d’économie, de sécurité et de militaire.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV