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Israël vaut-il un second Aïn al-Asad?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Tir de missile au cours des exercices Zolfaqar 99. ©Tasnim/Photo à titre d'illustration

« Téhéran ripostera à des attentats terroristes au moment et au temps opportun », souligne Rai al-Youm.

Un article récemment publié par le quotidien en ligne Rai al-Youm s’est penché sur une possible riposte de l’Iran à l’assassinat de son scientifique nucléaire, Mohsen Fakhrizadeh.

« Cet attentat, orchestré par l’équipe de terreur du Mossad, avait deux objectifs : affaiblir le programme nucléaire et balistique de l’Iran et empêcher Joe Biden de rejoindre l’accord nucléaire », indique le quotidien.

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Et d’ajouter : « L’administration Trump était sans aucun doute impliquée dans cette affaire. Depuis qu’il s’est retiré unilatéralement de l’accord nucléaire, Donald Trump voulait toujours agenouiller l’Iran ou se faire prendre une photo de famille avec les dirigeants iraniens. D’où les pressions de toutes sortes qu’il a faites sur l’Iran. Or, la défaite de la politique de pression maximale de Donald Trump l’a poussé à donner son feu vert à l’attentat en Iran. Trump sait bel et bien que la réponse de l’Iran sera foudroyante ».

« Selon un rapport publié par Daily Beast, Donald Trump a demandé à son secrétaire d’État, Mike Pompeo, de lancer une campagne de pression maximale contre l’Iran sans déclencher une guerre totale. Il paraît que c’est un effort prématuré pour les campagnes électorales de 2024. Donald Trump ne veut pas déclencher une guerre contre l’Iran, car il préfère retirer ses militaires de la région et mettre fin à des conflits inutiles. Cela n’empêche pas pourtant les États-Unis de faire des coordinations sécuritaires de haut niveau avec Israël pour prévenir une riposte iranienne ou au minimum en réduire les impacts visant Israël. D’autre part, Israël est convaincu qu’il a joué avec le feu et qu’il rencontrera donc une riposte iranienne, tôt ou tard. C’est pourquoi les Israéliens sont actuellement à un niveau de disposition très élevé qui émane en effet de leur bêtise et ignorance. Comme s’ils ne connaissent pas bien leur “ennemi iranien”. L’Iran n’agit pas d’une manière mal calculée et hâtive et à quiconque qui dit que la réaction de l’Iran à l’assassinat de Qassem Soleimani était immédiate, il faut rappeler que cette riposte-là n’était qu’un simple petit feu d’artifice.

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L’essaim de missiles que la République islamique d’Iran a tirés en direction de la base militaire d’Aïn al-Asad n’était qu’un simple message : l’Iran est en mesure de contrer ses ennemis et dispose des missiles de haute précision qu’il a développés pendant des années, grâce à ses capacités intérieures. Donc, l’attaque au missile contre Aïn al-Asad n’était pas la bonne vengeance pour le sang de Qassem Soleimani. La riposte à son assassinat sera conforme à des millions de personnes qui ont participé à ses funérailles. La méthode, le lieu et le temps de cette riposte ainsi que ceux de la riposte à l’assassinat de Mohsen Fakhrizadeh seront décidés par les Iraniens ».

Dans une autre partie de son article, l’auteur s’est attardé sur les relations entre l’Iran et ses voisins du golfe Persique : « l’Iran a toujours appelé ses voisins à un dialogue global et régional, sans intervention des étrangers, mais ses appels n’ont jamais été accueillis par les monarchies arabes qui ont préféré rester campées sur une théorie d’iranophobie. Les médias de ces pays ont suggéré graduellement que le danger de “l’ennemi israélien” était beaucoup moins sérieux que celui de l’Iran.

Quant à la normalisation entre Israël et les Émirats arabes unis, ceux-ci ont totalement négligé les dimensions géopolitiques de cette affaire et ont donné aux Israéliens la chance de se présenter non loin des frontières iraniennes ; ce n’est pas ce que l’Iran tolère ».

L’article conclut : « L’Iran s’est assis à la table du dialogue avec les grandes puissances pour conclure un important accord, mais ce sont les États-Unis qui l’ont boudé et qui ont restitué les sanctions contre la nation iranienne. De leur côté, les Européens, eux aussi, ont refusé d’honorer leurs engagements et Israël est passé à l’acte pour assassiner l’un des plus importants savants nucléaires iraniens. Donc, il n’existe aucune voie que la vengeance dont le lieu et le moment seront décidés par les Iraniens ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV