Au dialogue annuel de Manama organisé il y a trois jours par l’Institut international d’études stratégiques,où la coalition dite militaire anti-Iran s'attendait impatiemment à ce que le commandant en chef de la Ve flotte US, le dénommé Samuel Paparo, fasse un petit geste en direction d’Israël, le réconforter, exposé qu'il est à la riposte militaire iranienne, et annoncer par exemple la disponibilité de l'US Navy à "cribler les côtes iraniennes de Tomahawk" avant que "les B-52 ne viennent pulvériser les sites nucléaires et balistiques sous terrains du pays", les débats ont pris toute autre direction. Sous les yeux ahuris des Sionistes et leurs amis golfiens, Samuel Paparo s'est mis à remercier la marine iranienne puis le CGRI pour " leur professionnalisme", allant même jusqu'à avouer qu'il avait du "respect pour eux".
L'Américain que le président sortant US avait dépêché en catastrophe à Bahreïn en 2019 et ce, en remplacement du vice-amiral James Malloy, trop "à coté des réalités du golfe Persique", est même passé en pleine séance censée être une démonstration de force propre à faire remonter le moral à Tel-Aviv, aux aveux d'impuissances : "Avec les Iraniens, on est arrivé à une dissuasion pas trop facile" : « Nous avons finalisé une dissuasion difficile. Notre force dissuasive peut être encore perturbée par des évolutions mondiales et régionales.»
Dans le domaine de la détection et la lutte contre les sous-marins, le système « Sonar » a le dernier mot. C’est un système radar sous-marin qui émet des ondes sonores dans l’eau pour détecter et situer des objets sous l'eau en indiquant leur direction et leur distance. Les sonars peuvent être actifs (émission d'un son et écoute de son écho) ou passifs (écoute des bruits). Ce qu'a fait la marine iranienne en pleine sanctions, c'est de mettre ses hélicoptères à l’heure des sonars, sonars actifs dit « trempés » à moyenne fréquence, qu'ils treuillent et immergent en vol stationnaire.
L’innovation réalisée par la marine pour ces hélicoptères c’est en fait et notamment l’ajout de ce mode passif. Ainsi l’hélicoptère de la marine iranienne est capable de détecter les ondes émis par les sous marins ennemis sans se faire intercepter, ce, en pleine furtivité. Le sonar iranien, embarqué sur SH-3D a ainsi achevé le cercle complet d'identification, d'interception, de destruction des sous marins ennemis. La marine iranienne dit vouloir faire la même chose avec ses drones.. Le Sa'ar 6 des israéliens peut encore courir... le contre-amiral Paparo en sait quelque chose tout comme DEBKAfile, site proche du renseignement de l'armée sioniste qui écrit le 8 décembre :
"De nouveaux produits continuent de sortir des ateliers militaires iraniens, notamment des missiles polyvalents tels que Haj Qasem Abu Mahdi, Khoramshahr, Hoveizeh et Raad, qui offrent tous de nouvelles capacités importantes, en particulier une précision accrue....Et en mer, c'est encore pire ... L'Iran est susceptible de dévoiler très prochainement une gamme de missiles de croisière supersoniques anti-navires qui rendra encore plus difficile le comptage des missiles de croisière iraniens à basse altitude. ...missiles supersoniques qui n'iront pas sans avoir des rappports avec son programme spatial à de forts aspects militaires".