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Uranium enrichi: l'Iran riposte aux menaces de l'Europe

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'Iran a décidé d'installer de nouvelles centrifugeuses avancées. ©Sputnik/Illustration

L’Iran vient de répondre à la menace de l’Union européenne ; une Europe qui n’a pas respecté ses engagements nucléaires ne peut menacer l’Iran.

Dans un communiqué conjoint, la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne se sont déclarées ce lundi 7 décembre « préoccupées » par la décision iranienne d’installer de nouvelles centrifugeuses dans le site d'enrichissement de Natanz.

Selon l’agence de presse russe Sputnik, le trio européen a prétendu que la décision de la RII d’installer de nouvelles centrifugeuses à Natanz (centre du pays) représentait un cas de violation du Plan global d’action conjoint (PGAC) ou l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien. « Si l’Iran souhaite sérieusement préserver un espace pour la diplomatie, il ne doit pas mettre en œuvre ces mesures », ajoute le communiqué des pays européens.

En réaction à une loi adoptée par le Parlement iranien, intitulé « Mesure stratégique pour lever les sanctions et défendre les droits du peuple iranien », le trio européen a prétendu que la nouvelle décision annoncée à l’Agence internationale de l’énergie atomique, concernant l’installation de nouvelles centrifugeuses perfectionnées à Natanz, était « contre l’accord nucléaire et très préoccupante ».

Les trois pays européens disent qu’ils vont suivre de près la loi adoptée par le Parlement iranien, loi qui, une fois mise en application, entraînera un développement de fond en comble du programme nucléaire iranien et imposera des restrictions à l’accès des inspecteurs de l’Agence aux installations nucléaires de la RII, ajoute le communiqué.

Le trio européen a également prétendu que ces mesures ne seraient pas compatibles avec de plus vastes engagements nucléaires pris par l’Iran, ajoute Sputnik.

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« L’Europe n’a pas respecté ses engagements »

Les allégations des responsables européens ont bien évidemment provoqué la réaction des autorités iraniennes. Entre autres, le porte-parole de la diplomatie iranienne, Saïd Khatibzadeh, a réagi aux propos du ministre allemand des Affaires étrangères [lequel avait prétendu qu’« il va nous falloir un accord nucléaire bis, ce qui est aussi dans notre intérêt »] :

« En ce qui concerne le plan global d’action conjoint (PGAC), la position de l’Iran a été une position stable et immuable. Nous avons négocié le PGAC ; nous avons passé des années difficiles de négociations, tandis que le peuple iranien faisait preuve de résistance, jusqu’à ce que l’accord a été signé et mentionné dans le texte de la résolution 2231.

Ceux qui connaissent le droit international savent qu’il n’est pas question que l’Iran renégocie une affaire qu’il a déjà négociée ; et que le caractère contraignant de la résolution 2231 qui a entériné l’accord nucléaire ne changera pas avec de telles choses.

Différents points de vue nous parviennent depuis l’Europe ; nous espérons que l’Europe saura reconnaître sa place tout en prenant en considération les limites de ses relations avec l'Iran.

Certains pays européens signataires de l'accord, dont l’Allemagne n'ont pas respecté leurs engagements. Le coordinateur de l’Union européenne était censé garantir la mise en application du PGAC. D'ailleurs, ils (les pays européens) n’ont pas respecté leurs engagements même avant le retrait US de l’accord nucléaire. »

« Ce qui n’est pas obtenu avec la politique de pression maximale, ne s’obtiendra par aucune autre méthode »

Pour finir, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh, a ajouté :

« Nous nous attendons à ce qu’ils [les Européens] restent réalistes et sachent que l’Iran n’optera ni pour le consensus ni pour la négociation, lorsque c’est de sa “sécurité nationale” dont il s’agit. D'ailleurs, l’Iran a toujours rappelé à l’autre partie ses droits et ses responsabilités. Ce qui n’est pas obtenu par la pression maximale - que les Européens le sachent – ne s’obtiendra par aucune autre méthode. Notre politique est une politique de base. Nous connaissons bien nos intérêts. Nous avons des intérêts mais aussi des soucis “légitimes”. Nous les appelons donc à respecter ces points. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV