Sur fond de manifs anti-israéliennes au Golan occupé où les druzes de Majdal Shams dénoncent Israël pour avoir cherché à coloniser leurs terres par construction des éoliennes interposées, Israël vient de fermer toutes les voies d'accès au Golan occupé. Selon El-Watan, la localité de Suhaita dans le Golan occupé a été bouclée alors même que l'armée sioniste repousse les Golanais quand ils veulent se rendre sur leurs exploitations et ce, sous prétexte de vouloir y implanter des éoliennes. Et pourtant plus d'un analyste y voit un stratagème trop sioniste qui cherche à cacher quelque chose.
Depuis le crash d'un hélicoptère "militaire" que l'armée sioniste a tenté de déguiser en un incident aérien civil quelconque, Israël a peur que le ciel du Golan occupé "s'ouvre" comme s'est ouvert le ciel de la Galilée aux drones du Hezbollah et que ces drones, visiblement dotés de larges capacités électroniques se mettent à provoquer davantage de crashs d'hélico israéliens. Surtout que ces derniers jours, les sources proches de la Résistance ne cessent d'évoquer la grande mobilisation de l'armée syrienne, du Hezbollah et de leurs alliés irakiens à Quneitra et à Derara en prévision de ce qui devrait bien ressembler à une première "offensive terrestre d'envergure Syrie-Hezbollah" contre le Golan occupé.
Pour comble de malheur, le nouveau ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Meqdad a choisi Téhéran pour sa première destination étrangère où il devra rencontrer outre le président et son homologue Mohammad Javad Zarif, le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale. Pour les analystes israéliens, il y a là le signe de "quelque chose" qui se prépare au Golan contre Israël.
Al-Jarida, le journal koweitien, dit avoir "des informations selon lesquelles la Force Qods iranienne aurait créé une armée de libération du Golan composée de "5000 effectifs volontaires" dont beaucoup de "druzes", information qu'Israël aurait mis à coté d'une autre, celle qui parle de "58 bases du Hezbollah réparties entre Quneitra et Deraa dont le gouverneur vient d'évoquer un calme bien solide, ce qui signifie que les tentatives israéliennes visant à déstabiliser cette province par terroristes interposés ont là encore échoué.
Et tout ceci, alors qu'un peu plus à l'est, des tribus syriennes ont manifesté contre la présence des forces américaines à Deir ez-Zor. Les habitants d'Abou Hamam, ville située dans le district d’Abou Kamal, haut lieu de la Résistance, ont organisé une manifestation d’envergure le samedi 5 décembre, réclamant l’expulsion des éléments des FDS et des militaires américains, genre d'action qui ne laisse pas une grande marge de manoeuvre à Israël si d'aventure une offensive venait à avoir lieu sur le front du Golan.
En effet, cela fait cinq jours que les forces américaines basées à Conoco, sont en état d'alerte, selon Deir ez-Zor 24 en prévision de la riposte "iranienne" contre Israël qui a assassiné le 27 novembre le vice-ministre iranien de la Défense par Mossad interposé, non loin de Téhéran. Les manifs anti-US gagnent d'ailleurs du terrain pour toucher Kashkiya et Albuhassan, située dans la banlieue du sud-est de Deir ez-Zor, ce qui met les USA dans une difficile posture pour toute assistance à apporter à Israël. Dans ce contexte, les convois d'armes US en provenance d'Irak ne sont pas de grand secours.
Dimanche, la coalition internationale conduite par les États-Unis a envoyé un nouveau convoi de camions aux «FDS» en provenance de la région du Kurdistan irakien par le passage frontalier d'al-Waleed. Le convoi englobait des camions chargés de pièces préfabriquées, de réservoirs de carburant et de voitures à quatre roues motrices. Le convoi avait traversé la route M4 pour se rendre aux bases américaines à Hassaké et à Deir ez-Zor où les Américains ont été attaqués en octobre à coup de drone doté de Hellfire et où ils ont perdu quatre soldats.
De tout ceci, Israël en arrive à appeler Londres à son secours. Le chef de l'état-major israélien Kouchavi a signé précipitamment ce lundi un accord militaire avec son homologue britannique par vidéo-conférence. Une urgence? Sans doute sinon il aurait pu le signer après l'épidémie. Et que prévoit l'accord? "Des coopérations militaires conjointes autour de certains concepts défensifs" : les deux parties souhaitent mettre en synergie leurs capacités dans plusieurs secteurs mer, terre, air, espace, cyber et EMP..". Les deux parties ne font d'ailleurs aucun secret. C'est pour faire face à l'Iran. Sauf que cela veut dire que le régime qui a assassiné Fakhrizadeh commence peu à peu à se réveiller à se voir démuni absolument démuni face à l'axe de la Résistance.